Source : objetconnecte.com
Les géants de la grande distribution sont en perpétuel recherche d’innovations et les start-up toujours plus dynamique et flexible sont aujourd’hui au coeur de leurs attentions à l’air du digital.
Digital in Store : Les promesses des start-up
- Le marketing sensoriel par Deepidoo : qui participe à l’élaboration de l’identité sensorielle des enseignes en proposant de stimuler trois des cinq sens de leurs clients : l’ouïe, la vue, l’odorat. LaDeepiBox, un mini-ordinateur pilote le fond sonore (musique et messages divers), les images projetées dans un magasin (vidéo, photo, logo…) et même la diffusion d’odeurs (parfum d’ambiance). Les dirigeants d’un réseau peuvent ainsi gérer à distance la diffusion de ces contenus audiovidéo-olfactifs dans l’ensemble de leurs points de vente.
- La réalité augmentée par SmartPixels : une technologie brevetée basée sur le projection mapping permet d’exhiber l’ensemble d’une gamme de produits sur un espace restreint et de faciliter le déclic d’achat. Le boitier SmartPixels se compose d’une partie hardware (projecteur et caméra) en plug&play et d’un logiciel qui calcule en temps réel la position de l’objet cible et calibre une animation scénarisée sur celui-ci.
- L’agence web « Décrocher la lune » qui propose la diffusion de web documentaires interactifsmettant en scène les produits pour améliorer l’expérience client et rendre encore plus agréable l’acte d’achat.
- La plateforme de démonstration pour les objets connectés Key One par Key Infuser : un bras robotisé qui présente les fonctions de l’objet en temps réel et un smartphone plus un écran intégrés à la plateforme permettent de mieux mettre l’objet en situation.
Beacon : France versus USA
« La France a 12 à 18 mois de retard sur les beacons par rapport aux US »
C’est ce que nous a affirmé Daniel Dreymann dans sa conférence passionnante « Mobile in-store, applis et Beacon: s’inspirer du meilleur du retail américain », qu’il ne fallait pas manquer. Il analyse les retours des dirigeants américains et cite l’usage des beacons par McDonalds: afin activer ses clients sur mobile, la marque a crée son application « Réveil » qui tous les jours diffuse un contenu différent (une phrase, un coupon de réduction, une chanson, etc…). L’expérience s’est révélé efficace. Un autre exemple: la chaine de magasins Charlotte Russe qui utilise le « Fear Of Missing Out » pour inciter ses clientes à activer en permanence leur bluetooth. Résultat ? 90% des clientes ayant l’application activent leur bluetooth et sont donc exposées aux notifications proposées grâce aux beacons. Parmi les entreprises à suivre citons Walmart, Westfield Group et Simon Property. En bonus, voici un slideshare de
La digitalisation comme projet d’entreprise
La conférence « Digital In Store au service de la performance client », animé par Altavia Group avec la participation d’Olivier Godart, directeur E-commerce de Darty et l’agence Oyez, a été l’occasion de faire un point d’étape. Le passage au digital s’est imposé dans l’esprit aussi bien des distributeurs que des consommateurs. Mais la question fondamentale à poser avant toute innovation, notamment digitale, est toujours « Qu’est-ce que le client attend de l’enseigne ? »
Il existe plusieurs fantasmes liés aux projets de digitalisation !
1) Cela marchera nécessairement si c’est bien développé.
– Non, la solution doit surtout correspondre aux attentes du client. Le service marketing et IT doivent obligatoirement travailler ensemble dans tout projet de ce type.
2) Il faut commencer par un bon business plan et des spécifications détaillées.
– Non, avant de dresser un business plan et l’implémenter, il faut bien choisir le projet. Et pour bien choisir il faut en essayer beaucoup !
Quelles sont les leçons à tirer des dernières expérimentations digitales dans les points de vente ?
- La digitalisation doit être un projet d’entreprise et portée par la direction générale.
- Il faut apprendre sur des exemples et des projets qui n’ont pas marché.
- Tout projet innovant a besoin du temps pour convaincre. Il ne faut pas attendre un ROI immédiat, mais se dire que de petits projets qui s’accumulent mènent vers un grand succès.
- Les vendeurs sont importants, car leur adhésion à l’outil d’aide à la vente sera décisive pour son succès et, par conséquent, pour les résultats financiers.
- Beaucoup de tests se font dans les magasins, mais on ne voit toujours pas de déploiement massif. En effet, cela exige des investissements lourds : une grande partie du budget servira à équiper tous les points de vente de wifi. Pas de wifi, pas de digital.
- Quand une enseigne multiplie des tests en magasin, elle doit toujours penser : « Si cela marche, on va industrialiser ! » Il ne suffit pas d’utiliser le digital et les objets connectés pour faire un coup de pub. Il est nécessaire d’avoir une vision cross-canal, car grâce au digital on sait tout sur le client et donc on peut personnaliser l’offre pour augmenter le chiffre d’affaires.