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Withapps développe aujourd’hui le potentiel des BEACONS sur ses applications de génération de trafic en particulier sur le RETAIL . Je partage vraiment l’analyse des canadiens de NEXT2U sur la techno Extrait : » ABI Reseach dans une étude publiée en novembre 2015 que le nombre de beacons en service devrait passer de 4 millions actuellement à 400 millions en 2020. Chiffre optimiste, sans doute, mais pas irréaliste.
Après le lancement par Apple de la technologie iBeacon, il y a deux ans, Google et Facebook ont emboîté le pas en 2015 du géant de Cupertino. Les « beacons », ces petits émetteurs Bluetooth qui réveillent notre smartphone lorsque l’on passe à côté d’eux, ont pris leur place dans le paysage du marketing B to C.
De nombreux distributeurs ont tenté l’expérience, que ce soit aux États-Unis (Target, Macy’s, American Eagle, …) ou en France (Carrefour, Monoprix,…) en déployant des centaines de ces petites balises pour diffuser des messages ciblés ou – plus rarement – fournir des services pratiques comme le guidage dans l’espace de vente.
Si cette technologie connaît un essor rapide dans d’autres domaines (visites de musées, animation d’événements, services aux collectivités locales,…), les résultats sont mitigés dans le commerce : peu de clients lisent les promotions que leur adressent les beacons alors qu’ils progressent entre les rayons du magasin.
Ce nouvel eldorado de la com. branchée ne tiendrait-il pas ses promesses? Pas si vite. Pour y répondre, il faut d’abord en comprendre le mécanisme.
La première explication est technique : les gens ne lisent pas les messages adressés à leur smartphone … parce qu’ils ne les reçoivent pas!
Il y a deux impératifs pour capter le signal d’un iBeacon: L’application du distributeur doit être installée et Bluetooth activé sur l’appareil.
Le constat initial est éloquent : Si 8% des personnes qui entrent dans une grande surface ont leur smartphone et ont téléchargé l’application et que, parmi eux, 25% ont activé Bluetooth, cela donne un petit 2% de clients prêts à écouter ce que les beacons ont à leur dire! Plutôt décourageant.
Installer l’application? C’est un obstacle. Les utilisateurs rechignent à télécharger quelque chose à chaque commerce qu’ils visitent, surtout si cela n’offre que peu de services.
Mais Google a changé la donne l’été dernier avec son nouveau standard « Eddystone URL» qui fonctionne sans application. Les beacons Eddystone transmettent un lien vers une page web qui s’ouvre directement dans le navigateur du téléphone. On appelle ce concept le « Physical Web ». Facile à mettre en œuvre, le commerçant peut ainsi déployer des beacons qui pointent directement vers ses promotions ou sur n’importe quelle page de son site web, dès l’instant qu’elle s’affiche correctement sur un appareil mobile. C’est un progrès considérable.
Alors, devra-t-on remplacer les beacons d’Apple par ceux de Google?
Ni Apple, ni Google ne proposent de beacons. Ce sont des entreprises tierces qui les fabriquent et les commercialisent. Et ces start-ups inventives ont vite trouvé la solution : Concevoir des balises bi-standard iBeacon/Eddystone qui envoient alternativement les deux signaux. Ainsi l’application et le navigateur peuvent coexister et réagir au signal d’un même beacon.
Eddystone, ce supposé « tueur » d’application, est en réalité un excellent tremplin pour faire télécharger … une application. Il devient possible de présenter les promotions par une page web et simultanément de proposer l’application du distributeur pour bénéficier de services supplémentaires (interface de meilleure qualité, fidélisation, guidage,…). Ainsi le client peut évaluer l’intérêt du téléchargement et décider ou non de profiter de ces options. Et ce choix sera proposé à chaque visite, jusqu’à ce qu’il franchisse le pas. Les clients réguliers le feront certainement. Mais que le client télécharge ou non l’application, il recevra les promotions. Le lien est établi.
Tous les smartphones pourront-ils détecter les messages de ces nouveaux beacons?
Dès l’instant que le smartphone est compatible Bluetooth Smart, la réponse est oui. Il doit avoir été conçu il y a moins de 3 ans (iPhone 4s et supérieur, Samsung S3 etc…).
Il faut disposer de la version du navigateur capable de « comprendre » les signaux Eddystone. Les annonces sont déjà nombreuses, Chrome de Google en tête, mais aussi Firefox et Opera s’y sont engagés. Et des rumeurs persistantes annoncent l’entrée en scène de Microsoft sur Windows Phone.
Étonnement, Google a publié la version Eddystone de son navigateur vedette sur iPhone en premier dès septembre 2015. La prochaine version de Chrome (49), actuellement disponible en test pour les développeurs, sera diffusée sur les téléphones Androïd au printemps 2016. Et comme il s’agit d’une application native, elle sera mise à jour automatiquement.
On fait les comptes? Si l’on anticipe que dans quelques mois, environ 75% des utilisateurs Androïd disposeront de cette version de Chrome, Androïd représentant actuellement 69% de part de marché français et le taux d’équipement en smartphone étant de 58%, cela signifie que 30% des personnes qui pénètreront dans les magasins fin 2016 seront susceptibles de recevoir les messages des beacons. Auquel il convient d’ajouter ceux qui ont téléchargé l’application sur leur iPhone et les autres navigateurs. Pas négligeable! Et ce chiffre continuera de progresser au fil du remplacement des téléphones.
Reste à activer Bluetooth.
Pas de statiques précises, on parle actuellement de 25 à 30% d’activation permanente. Mais regardons l’évolution du marché. Les téléphones récents supportent l’activation de Bluetooth à la journée longue. La presque totalité des « objets connectés » sont pilotés par Bluetooth (iWatch et autres bracelets fitness). On ne parle que de cela dans les médias. La suppression probable de la prise jack du futur iPhone 7 va dans le même sens, puisque les utilisateurs devront allumer Bluetooth pour utiliser leurs écouteurs. Dans un avenir proche, peut-on penser que Bluetooth sera activé en permanence, comme le Wifi sur les smartphones? Pour ma part, je le crois.
Que vous partagiez ou non mon avis, toutes les considérations vont dans le même sens : une très forte progression du potentiel d’utilisateurs. C’est ce qui fait écrire à ABI Reseach dans une étude publiée en novembre 2015 que le nombre de beacons en service devrait passer de 4 millions actuellement à 400 millions en 2020. Chiffre optimiste, sans doute, mais pas irréaliste.
Mais si le fond du problème n’était pas qu’une histoire de chiffres?
Quel service offre le distributeur à son client? Lui faire traverser son espace de vente en le bombardant de notifications sur des promotions déjà présentes à l’affichage? Où est l’intérêt pour le consommateur? Au-delà de cette approche à courte vue, les beacons peuvent être employés comme un moyen d’animer la visite du client et de lui rendre des services utiles : consulter la fiche du produit, la disponibilité en stock, accéder à des offres exclusives, contextualisées selon son profil, le guider dans le magasin, lui permettre de trouver et communiquer avec un vendeur et bien d’autres qu’il reste à imaginer.
Ne croyez-vous pas qu’en offrant au consommateur un service de valeur, il trouvera rapidement où appuyer pour activer Bluetooth ?
Comme toute nouvelle technologie, les beacons ont connu leur lot de « early adopters ». Des précurseurs qui ont expérimenté la technique sans toujours appréhender les besoins des consommateurs. Après un engouement un peu irrationnel, les premiers retours d’expérience suscitent parfois le scepticisme. Mais ces pionniers sont aujourd’hui les mieux placés pour profiter de l’expérience qu’ils ont acquise et améliorer leur dispositif.
On voit maintenant émerger des projets de seconde génération, imaginatifs et réellement orientés vers les attentes des clients. Ce n’est que le commencement.
Nul doute que les beacons envahiront bientôt les étagères de nos magasins!
Source: NEXT2U (02/2016)