On constate un phénomène comparable dans les magasins avec de nouveaux modes de conso. El là, c’est le commerce physique qui fusionne avec le commerce mobile …#mobilefirst
La consommation connectée : une nouvelle norme
Les chiffres ne cessent de confirmer un nouveau paradigme : la consommation connectée va devenir la norme dans nos économies numériques.
En 10 ans, les ventes sur internet en France ont progressé de 675% : ce sont désormais 35,5 millions de français qui effectuent leurs achats en ligne, 455 milliards d’euros sont dépensés en Europe, le marché mondial de l’e-commerce s’élève à 1200 milliards d’euros, dont 10% de m-commerce.
Les prévisions sont particulièrement heureuses, avec un marché mondial attendu en 2018 de 1900 milliards d’euros, dont 16% de m-commerce.
Même certains secteurs dégradés par une consommation atone ont vu leur croissance augmenter, c’est le cas du secteur de l’habillement. En effet en 2016, alors que le premier semestre présenta des conditions peu favorables en France : conditions météorologiques mauvaises, baisse de l’activité touristique conduisant à une diminution des ventes globales (-1,6%) le commerce en ligne du prêt-à-porter et de la mode progressait de 6,8%.
Un territoire sans cesse réinventé par l’innovation
S’il est une nouvelle donne, le commerce connecté n’en demeure pas moins très différent des ses débuts. Il ne s’agit plus aujourd’hui de numériser son catalogue commercial : les innovations se font plus complexes à mesure que les usages des consommateurs changent.
Les innovations vont dans les deux sens : du web vers le store ou l’inverse. Il s’agit désormais de penser en global, en écosystème d’interactions où le maître mot demeure la facilité – qu’elle soit d’usage, d’accès, de paiement ou de livraison.
L’un des exemples phares est le dernier né du pionnier américain : le store Amazon Go. Les clients-salariés de l’entreprise y sont invité à faire leurs achats sans passer par les caisses finales. Des capteurs développés par Amazon couplés à une solution en deep-learning détectent les produits, les enregistrent et les facturent au client, directement sur son compte Amazon sans qu’il ne s’inquiète du paiement.
A l’instar d’Amazon Go, c’est l’intelligence artificielle qui semble être la technologie la plus prometteuse et révolutionnaire pour le commerce de demain.
Comment l’intelligence artificielle va bouleverser l’e-commerce
D’aucuns décrivent l’IA comme la prochaine révolution industrielle, conséquence logique de la démultiplication tant des informations que de l’accroissement de la puissance de calcul des machines modernes – bientôt quantiques.
Il est intéressant dès lors de se demander en quoi elle peut impacter le e-commerce.
L’IA rend « humaine » la logique du search
Il est connu que l’un des principaux obstacles à l’achat sur le web est la difficulté pour le consommateur non averti de trouver le produit qu’il souhaite, alors même qu’il n’est pas certain de ce qu’il veut avant sa recherche.
Un moteur de recherche actuel fera correspondre à une requête mots-clés, des résultats logiques du point de vue de l’algorithme surtout. Mais il est clair que ces résultats ne tiennent pas compte de la logique humaine, l’individu raisonnant de sa propre manière sans comprendre les spécificités des mots-clés. Sa recherche ne sera donc pas optimale du point de vue de l’algorithme déployé.
En s’appuyant sur le traitement automatique du langage naturel, les recherches sur les sites marchands seront facilités : le consommateur pourra exprimer ses désirs avec ses propres mots, la recherche prendra en compte le contexte et les intuitions et les traduira dans les résultats.
In fine, les sites marchands répondront mieux à la demande de leur audience et moins de clients abandonneront leur volonté d’achat en ligne.
La grande illustration de cette tendance est bien sûr l’émergence rapide des chatbots, aux premiers rangs desquels ceux de Facebook, dont la vitesse d’implémentation est considérable : plus de 11 000 développés en trois mois, à la suite de l’annonce de leur lancement par Facebook.
L’IA créée des shopping assistants vraiment utiles
Si Siri est un exemple des prémices de l’assistant personnel artificiel, les solutions lancées ou à l’étude, telles que Viv, sont capables de comprendre davantage leur interlocuteur humain, capable d’agir à leur place : en commandant par exemple un taxi.
Un tel assistant shopping pourrait donc procéder aux achats, ce à quoi les sites devront nécessairement s’adapter, être repensés pour cet usage et intégrer l’« AI experience ».
Utiles pour le consommateur, les concierges artificiels vont l’être pour les entreprises également : leurs données permettront de connaître les habitudes précises des clients, ce qui permettra de prédire les comportements d’achats, les tendances et les goûts : de basculer vers un commerce prédictif en quelque sorte.
Source : Linked in, Thierry Petit