Quand on explique aux magasins chaque jour que la révolution numérique est en marche… Quand on constate que le magasin physique reste encore (malgré ses initiatives digitales naissantes) en retard sur les habitudes de consommation des clients… AMAZON teste, avance et propose… Il faut IMPERATIVEMENT passer à l’action sur le terrain, l’avantage d’être le seul point de contact physique avec l’acheteur ne saurait suffire à terme si son expérience, si sa satisfaction et ses attentes ne sont pas maximisées… AMAZON ne s’arrêtera pas, c’est une question de SURVIE ce n’est qu’à ce prix que RETAIL physique reprendra la main et ne sera plus « suiveur »… L’heure est à l’action !
Amazon rêve de débarrasser ses abonnés Premium de la corvée des courses hebdomadaires, et compte pour cela sur Amazon Pantry, un service testé depuis plusieurs mois, et désormais opérationnel dans toute la France et en Belgique. La promesse ? Être livré en deux à trois jours ouvrés, sur une sélection de 3 800 références composées de produits de bases pour le quotidien, stockés et expédiés par Amazon.
Nous l’avions déjà repéré au mois de décembre 2016, c’est désormais officiel, après plusieurs mois de test, Amazon Pantry – qui peut littéralement se traduire par « Garde-manger » – est désormais accessible dans toute la France et en Belgique. A l’instar de nombreux services récemment déployés par Amazon, Pantry est réservé aux abonnés Premium du e-marchand.
Concrètement, il permet de se procurer les produits essentiels du quotidien aux formats les plus courants, et d’être livré dans un carton unique à domicile ou à l’adresse de son choix, sans minimum d’achat, en 2 à 3 jours ouvrés. Les clients résidant dans 14 villes de France – Paris et région parisienne, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulon et Toulouse -, peuvent même bénéficier de la livraison à la carte sur des créneaux de 2 heures.
3 800 références, 600 marques
Le principe de Pantry est de simplifier les courses hebdomadaires de ses abonnés Premium, en apportant notamment une lisibilité simple et rapide de l’offre de produits d’épicerie, de boissons, de produits pour bébés, d’articles ménagers, de produits d’hygiène, d’articles d’animalerie ou de fournitures de bureau.
Ainsi, l’offre plutôt serrée, se compose de 3 800 références et de quelques 600 marques parmi lesquelles figurent notamment Lipton, Knorr, Panzani, Taureau Ailé, Lindt, Kelloggs, Bjorg ou encore Kleenex, Gillette, Blédina, et Whiskas. Pour la sélection, Amazon se veut pragmatique : « Nous utilisons les informations communiquées par différents panels, et travaillons avec nos fournisseurs pour identifier les produits qui ont les meilleures performances », indique Cyril Dumanois, Directeur des catégories Biens de Consommation chez Amazon.fr. En revanche pour l’heure, aucun produit frais n’est disponible sur Amazon Pantry.
Pas de place de marché, uniquement des produits en stock
Amazon Pantry bénéficie d’une boutique dédiée mais les produits sont également accessibles, par exemple, depuis la rubrique « Epicerie » (mais aussi « Hygiène », « Beauté », etc) de la plateforme Amazon.fr. Toutefois dans ce dernier cas, lorsqu’ils sont éligibles à Pantry, Amazon les a affublé d’un logo dédié, afin de les rendre plus facilement identifiables. L’une des particularités de Pantry par rapport à un accès aux mêmes produits via Amazon.fr, c’est de proposer l’achat de produits de grande consommation à l’unité, et non pas par lots comme il est plus courant d’en trouver sur la boutique classique d’Amazon.fr. Mais surtout, dans le cadre de Pantry, il ne s’agit que de produits disponibles dans les entrepôts d’Amazon et dont l’expédition est géré par l’e-marchand lui-même. Une manière de mieux maitriser les délais de livraison, la disponibilité des produits, et donc la fiabilité du service. C’est aussi l’assurance d’avoir un meilleur contrôle des prix affichés. Et sur ce point, Cyril Dumanois est très clair : « Si nous voulons construire la confiance sur le long terme de nos client, nous devons offrir des prix compétitifs. C’est une composante importante de l’expérience client ».
Maximiser le remplissage des cartons
La manière de constituer ses paniers d’achat est une autre particularité de Pantry, puisqu’elle consiste en effet à remplir des cartons virtuels. Si l’abonné Premium n’a aucune obligation de remplir à ras-bord son carton, il en a tout intérêt. La livraison de leur commande Amazon Pantry coûte 3,99 € pour la première boîte, puis 0.99 € par boîte supplémentaire pour la même commande. Toutefois, elle peut être gratuite dès l’achat de 5 articles éligibles. Concernant les cartons, il en existe huit tailles différentes, la plus grande pouvant contenir jusqu’à 20 kilos ou 110 litres de produits – l’e-acheteur a toutefois la possibilité de visualiser où en est précisément le remplissage de celui-ci, grâce à un indicateur accolé : le taux de remplissage. Chaque article présente en effet un taux de remplissage, calculé en fonction de son poids et de sa taille, qui s’ajoute à ceux déjà présents dans le panier. Par exemple, un déodorant bille homme L’Oréal Men Expert y contribuera à hauteur de 0,4%, un paquet de spaghettis de marque Panzani présente un taux de remplissage de 2,5%, et une lessive liquide « Le Chat Bébé » d’1,5L, vendue 6,24€ remplit la boite Pantry à hauteur de 8,2%. Plutôt ludique, nul doute que certains clients se laisseront prendre au jeu d’essayer de remplir le plus possible leur carton, afin de ne pas perdre une miette de place.
Mais cela suffira-t-il à faire le succès de Pantry en France ? Amazon y croit, évidemment, et affirme que dans les pays où le service est déjà opérationnel comme les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni ou encore l’Espagne, le succès est au rendez-vous. Du moins, Pantry pourrait être un moyen pour l’e-commerçant d’accélérer sa montée en puissance sur le marché des produits de grande consommation, en s’appuyant comme il le fait de plus en plus, sur ses clients Premium. Du côté des industriels, Amazon affirme que le service a été accueilli très favorablement, ils y verraient notamment « une option supplémentaire pour adapter leur message aux clients ». Gageons qu’en dehors d’un levier marketing, les marques y voient aussi, un accès direct à environ 15 millions de visiteurs chaque mois sur la plateforme d’Amazon, et à autant d’acheteurs potentiels que sont les abonnés Premium du e-commerçant dont leur nombre, pour le moment, est toujours tenu secret.