Euroshop 2017, la fin du digital bling bling

Oui, la valeur ajoutée du DIGITAL en magasin ne se trouve pas (plus) dans l’écran de 56 » avec une profondeur de noir exceptionnelle pour contempler les fonds marins à la poissonnerie ou dans la borne « smiley » mesurant la satisfaction client (même si cela reste parfois adaptée). Le digital doit être avant tout 1) Au service des équipes métier pour fluidifier les process et les énergies doivent se focaliser sur l’appropriation de ces nouveaux outils. 2) Au service de l’expérience client (mais d’une « nouvelle » expérience : customer centrics) intégrant ses attentes, les anticipants même… Et bien sûr, avec le mobile comme « navire amiral » …

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Le CEO de Market Value, Philippe de Mareilhac donne ses impression sur l’édition 2017 d’ Euroshop, le grand salon européen de l’équipement des magasins où l’agence avait pris un stand. De ce « formidable baromètre du retail », le patron de l’agence de design et de conception de magasins retient deux grandes tendances, le passage au digital utile et l’importance retrouvée de la lumières. Son point de vue.

Du salon 2017, je retiens 2 choses. Premièrement, le passage du digital bling bling, à un digital utile. Le digital ne s’affiche plus, il a presque disparu des magasins. Mais en réalité, il est de plus en plus présent dans le parcours client. On ne voit plus ces batteries d’écrans symboles de modernité. Le digital est soit dans la poche des clients (leur smartphone), soit intégré dans le mobilier.

Le digital discret

Il sert à accélérer le passage en caisse, simplifier la prise de commande, faire du click & collect ou offrir du service. Bref faciliter le parcours client, lutter contre les irritants et donc améliorer l’expérience globale. Les pure players du web qui se lancent dans le retail, comme Le Slip Français ou Sensee, l’ont d’ailleurs bien compris en faisant des magasins (presque) sans écran. Le digital n’est plus là pour remplacer l’humain en créant des magasins technologiques et froids. Au contraire il est user-centric, et facilite la vie du vendeur et du client.

On le retrouve aussi dans le mobilier, parfois même le plus inattendu comme ces mannequins sur-mesure créés par Hans Boodt avec une imprimante 3D. Ainsi le digital crée un nouveau territoire d’expression et de créativité pour les marques de mode en réinventant un basique du métier.

Le retour de la lumière

La deuxième chose qui m’a marqué, c’est la lumière. On revient aux fondamentaux : valoriser le produit. Et la lumière par son intensité, ou sa température, est indispensable à la scénographie et à la mise en valeur du produit. La lumière aide aussi à souligner les volumes, rythmer l’espace et dessiner le paysage. Elle attire le client, le met en condition, et crée de l’intimité entre le client et le produit. Voilà une belle matière première à travailler pour tous les designers.

 

Source : LSA