AmazonFresh Pickup ouvre à Seattle et se différencie par la technologie

Et cela devait arriver ! Voilà AMAZON qui chasse sur les terres du DRIVE Made In France et bien entendu sur le frais ! Avec une promesse de retrait des commandes sous 15 min … INFO ou INTOX ??

Mis en service il y a quelques jours, AmazonFresh Pickup, le drive développé par Amazon, démontre – une fois de plus – que le savoir-faire de l’e-marchand et sa capacité à se différencier de l’existant, sont étroitement liés au développement de technologies efficaces.

AmazonFresh Pickup permet de retirer ses commandes au drive d’Amazon en 15 minutes

Un petit pas pour l’Amérique, un grand pas pour Amazon ? Après une phase de test de plusieurs mois, le géant de l’e-commerce a ouvert ses deux premiers drives ‘AmazonFresh Pickup’, dans les quartiers de SODO et Ballard de la ville de Seattle. Tous deux permettent aux abonnés Prime de passer une commande en ligne sur le site Internet ou sur l’application mobile, et de récupérer leurs achats dans un délai de deux heures minimum sur plusieurs créneaux horaires de leurs choix entre 9 heures le matin, jusqu’à 22 heures le soir.

Mais là où Amazon va plus loin, c’est sur le délai de préparation des commandes de ses clients Amazon Fresh. En effet, ceux-là – qui s’acquittent de 14,99 dollars supplémentaires chaque mois – ont la possibilité de retirer leurs articles dans un délai de 15 minutes. Une performance unique en son genre, qui pourrait bien trouver une explication dans l’assortiment de produits disponibles dans les entrepôts d’AmazonFresh Pickup. Sur son site Internet, Amazon évoque la disponibilité de plusieurs milliers de produits frais, des fruits, des légumes, de la viande, du pain, et des produits du quotidien, mais se garde bien d’être plus précis quant au nombre exact de références disponibles à l’achat.

En France, l’assortiment moyen d’un distributeur proposant un service drive équivalent est d’environ 8 000 références et la plupart des distributeurs s’engagent à rendre disponibles sous deux heures les produits commandés et retirés au drive. Si les distributeurs français sont indéniablement à la pointe sur le sujet du drive – le premier drive a vu le jour il y a 17 ans, sous enseigne Auchan -, cela pourrait laisser entendre qu’AmazonFresh Pickup ne propose pas un assortiment de produits si larges, et cela, en dépit des technologies déployées sur ce nouveau service, qui font pourtant la marque de fabrique du groupe de Seattle.

La lecture des plaques d’immatriculation, valeur ajoutée du service

Il en est une plus particulièrement, qui se démarque du lot. Il s’agit de la reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation. Amazon précise en effet à ses clients, qu’il peut utiliser ladite plaque lorsque le véhicule arrive sur le site, afin d’accélérer le processus d’identification et de matching du client avec sa commande. Libre à ce dernier d’accepter ou non cette méthode d’identification, puisque c’est un paramètre qu’il peut régler dans ses préférences utilisateurs, comme l’indique le site GeekWire, qui a testé le service pour la première fois.

Toutefois, s’il accepte, lors du retrait de sa première commande auprès du service d’Amazon, la plaque d’immatriculation de son véhicule est donc automatiquement lue et associée à son identité. Semble-t-il, grâce à un système de capteurs et de reconnaissance visuelle situés à l’avant de chaque place de parking d’où les employés d’Amazon chargent les marchandises dans la voiture de ses clients. Une manière simple et a priori très efficace d’accélérer le processus d’achat, dans la limite du montant des investissements qu’implique cette technologie. C’est aussi un moyen pour Amazon de se différencier de l’existant, notamment chez son plus féroce adversaire, le numéro un américain de la distribution Walmart.

Des technologies pas toujours maitrisées

Il faut dire que c’est en quelque sorte le cheval de bataille du e-marchand, relatif à son incursion dans le monde physique. Il s’était déjà targué de faire partie des premiers à utiliser pleinement les données clients issus de son site marchand, par exemple pour élaborer l’offre de ses librairies physiques – dont la dernière en date a vu le jour il y a quelques jours à New York –. Mais surtout, Amazon a allumé un véritable feu médiatique au mois de décembre 2016, en annonçant  l’ouverture d’Amazon Go, un magasin de proximité en version beta, implanté à Seattle sur une surface de 170 m² qui présente la particularité de se passer complètement de caisses.

Là encore, il fallait y voir une performance technologique puisque l’e-commerçant utilise une technologie baptisée « Just walk out » reposant sur l’utilisation de caméras et de capteurs permettant de tracker le client dans le point de vente, et de connaitre les produits qu’il prend en rayons. Mais pour l’heure, Amazon Go pourrait davantage tenir du feu de paille que d’une grande révolution, puisque depuis, de nombreux problèmes techniques sont apparus, empêchant la boutique de fonctionner correctement. Le dispositif ne supporterait en réalité pas plus de 20 clients en même temps dans le point de vente. La principale force de l’e-commerçant, devenant ici, sa principale faiblesse.

 Source : LSA Commerce Connecté