Les actus e-commerce qu’il ne fallait pas manquer cet été

A l’heure où l’omni-canal s’impose comme la seule solution pérenne pour le RETAIL, les initiatives des pure players ou des RETAILERS étrangers sont à suivre attentivement. En particulier, la livraison le JOUR MÊME à domicile ou en click&collect en 1H chez TESCO au Royaume-Uni, les consignes « The Hub » (dans les hall d’immeubles) chez AMAZON …

LSA vous a concocté un récapitulatif des principales annonces qui ont émaillé ces quelques semaines de trêve estivale, durant lesquelles les e-commerçants n’ont pas chômé…

 

 

1) LES GRANDES MANOEUVRES DES GEANTS MONDIAUX

Facebook déploie en Europe son concurrent de LeBonCoin. Facebook a commencé le 14 août à déployer dans 17 pays d’Europe dont la France son service de petites annonces entre particuliers. Accessible uniquement au travers de son application mobile, « Marketplace » permet d’acheter et de vendre de petits objets d’occasion. Les communications se déroulent via Messenger et le paiement et la remise de l’objet se font en mains propres.

Contrefaçon : Kering abandonne ses poursuites contre Alibaba. Le propriétaire de Gucci, Saint-Laurent et Puma a annoncé un accord de coopération avec la plateforme chinoise, qu’il avait attaquée il y a deux ans devant la justice américaine. En janvier, Alibaba avait déjà signé avec LVMH. La manne de cyberacheteurs du marché chinois ne laisse pas insensibles les maisons de luxe…

L’e-commerce russe s’organise pour accueillir les marques étrangères. Yandex, le Googlerusse, et Sberbank, grande banque russe d’Etat, ont annoncé la création d’une joint-venture visant à développer un écosystème e-commerce ouvert aux marques et marchands étrangers. Il sera basé sur la marketplace Yandex.Market, dans laquelle Sberbank investira 30 milliards de roubles (420 millions d’euros) pour développer ses solutions logistiques et de paiement.

2) POUR CONTRER AMAZON, CAP SUR LA LIVRAISON

Alibaba cherche des entrepôts en France pour son site Aliexpress. Pour livrer plus vite les clients français de sa marketplace de vendeurs chinois, Alibaba a commencé à utiliser un entrepôt en Ile-de-France et cherche à en louer d’autres encore dans l’Hexagone. En stockant sur le territoire français une partie de ses best-sellers, il pourra réduire considérablement ses délais de livraison et même livrer en 24 heures.

Tesco déploie la livraison le jour-même dans tout le Royaume-Uni. Jusqu’ici cantonnée à Londres, la livraison à partir de 19h des commandes passées en ligne jusqu’à 13h est désormais proposée à 99% des foyers du pays, pour 3 à 8 livres sterling. Récemment, le retailer a déployé du click&collect le jour-même dans 300 points de vente et mis en place de la livraison en une heure dans Londres.

Aldi US signe avec Instacart pour booster sa livraison à domicile. Afin de doper sa livraison à domicile et de renforcer ses positions face à un Amazon toutes voiles dehors sur l’alimentaire, la branche américaine du hard-discounter allemand vient de signer avec Instacart, spécialisé dans la livraison des courses alimentaires à partir des points de vente.

Zalando déploie les retours à domicile dans 5 villes en France. Après une phase de test de plusieurs mois à Paris, l’e-commerçant allemand de mode étend son service gratuit de collecte à domicile des commandes retournées aux villes de Lyon, Neuilly, Levallois et Boulogne.

3) L’ETE TRES ACTIF D’AMAZON

Amazon compte une vingtaine de marques propres pour la plupart inconnues ! C’est la « révélation Amazon » de l’été : le site Quartz a dévoilé 19 marques que le groupe développe sur sa marketplace sans indiquer ses liens avec elles. Lingerie, cosmétiques, alimentaire, mode, linge de maison, meubles… Il y en a pour tous les goûts.

Retrait des commandes : Amazon US lance Instant Pickup et The Hub. Gratuit pour les membres Prime, le nouveau service de click&collect Instant Pickup est progressivement déployé dans les 22 points de retrait dont Amazon dispose dans des universités américaines. De plus, l’e-marchand a lancé The Hub, consignes automatiques semblables aux Lockers mais destinées aux halls d’immeubles d’appartements.

Amazon Business dépasse le million de clients. Lancée en avril 2015, la marketplace BtoB d’Amazon cible un marché adressable de 5000 milliards de dollars. Elle compte aujourd’hui 85.000 vendeurs au lieu de 30.000 il y a un an. Pour l’instant disponible aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne, Amazon Business fournit également des services d’analytics et des prêts.

Amazon UK divise par deux son impôt sur les sociétés. Au Royaume-Uni, Amazon a eu beau faire grimper son chiffre d’affaires à 7,3 milliards de livres sterling (8,1 milliards d’euros) en 2016, l’impôt sur les sociétés qu’il paie au fisc britannique – calculé sur la base de ses bénéfices – a dans le même temps été divisé par deux. En France, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé le 9 août une initiative commune avec l’Allemagne pour améliorer l’imposition des GAFA.

Amazon va lever 16 milliards de dette pour financer le rachat de Whole Foods. L’e-commerçant américain a initié une émission d’obligations d’une ampleur inédite, qui acte son accession au statut de poids lourd de la distribution.

Amazon US veut se lancer dans la billetterie. L’e-commerçant américain a commencé à contacter des ligues sportives et rechercherait d’autres partenaires pour se lancer dans le ticketing. Largement dominé par Ticketmaster, ce marché semble mûr pour être disrupté.

4) LES OPERATIONS FINANCIERES DE L’ETE

Alltricks lève 7,3 millions d’euros pour accélérer à l’internationalFondé en 2008, le site marchand spécialisé dans le vélo a enregistré en 2016 un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros. Cet apport de capital servira à renforcer son internationalisation (aujourd’hui 70 pays et 20% du chiffre d’affaires) et à accélérer le développement des activités cycles, running et outdoor.

MK Direct rachète le site de vêtements de grossesse Envie de Fraise. En mettant la main sur la marque en ligne, dont les ventes annuelles avoisinent 22 millions d’euros, le groupe propriétaire de Linvosges et Françoise Saget peut désormais revendiquer un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros au total, réalisé à 30% en ligne.

Le site de merchandising sportif Fanatics lève 1 milliard de dollars. Fort de ses partenariats avec les ligues sportives et les grandes équipes américaines, qui lui confèrent un avantage considérable sur Amazon, l’e-commerçant voit sa valorisation bondir à 4,5 milliards de dollars. Fondé en Floride en 1995, Fanatics prévoit d’enregistrer un chiffre d’affaires 2017 de 2,2 milliards de dollars.

Stitch Fix lance sa procédure d’introduction en bourseL’e-commerçant sur abonnement analyse les goûts de ses clients pour leur expédier une sélection personnalisée d’articles de mode, dont ils ne paient que ceux qu’ils ne retournent pas. Fort d’un chiffre d’affaires 2016 de 730 millions de dollars, l’Américain vise pour son IPO une valorisation de 3 à 4 milliards de dollars.

Birchbox a rencontré des acquéreurs potentiels, dont WalmartL’e-commerçant américain de coffrets beauté sur abonnement, qui a levé plus de 80 millions de dollars depuis sa création en 2010, a rencontré plusieurs distributeurs pour évoquer sa vente, dont Walmart. Birchbox enregistre un chiffre d’affaires annuel d’environ 200 millions de dollars.

5) LES DERNIERS RESULTATS TRIMESTRIELS

L’Oréal a réalisé 940 millions d’euros de chiffre d’affaires en ligne au S1. Le géant des cosmétiques réalise 7% de son chiffre d’affaires sur Internet. Le Web pèse donc quasiment autant que la France, où le groupe n’enregistre plus que 8% de ses ventes.

Showroomprivé signe un S1 en croissance de 27%A l’issue d’un premier semestre marqué par l’entrée de Steinhoff (Conforama) à son capital, le site de ventes événementielles publie un chiffre d’affaires en hausse de 27,4% à 306 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année, réalisé à 60% sur mobile.

L’activité du groupe LDLC en baisse de 3,3% au T1 2017-2018. Sur le premier trimestre de son exercice fiscal 2017-2018, l’e-commerçant publie un chiffre d’affaires en baisse de 3,3% à 100,8 millions d’euros, perturbé par la hausse forte et durable du prix des composants mémoire. Son réseau de 24 magasins contribue pour 11,5 millions d’euros aux ventes BtoC (+31,3%).

Le bénéfice d’Amazon dégringole au T2 2017. Au deuxième trimestre 2017, Amazon affiche un chiffre d’affaires en progression de 25% à 38 milliards de dollars, mais son bénéfice chute de 857 à 197 millions de dollars d’avril à juin 2017. Au troisième trimestre, la firme prévoit des ventes comprises entre 39 et 41,75 milliards de dollars (entre +20% et +28%) et des pertes de 300 à 400 millions de dollars.

Embellie pour Rakuten au S1. Le géant japonais de l’e-commerce, propriétaire de Priceminister, est porté par la croissance de son site américain de cashback Ebates et de ses services mobiles au Japon. Après une année 2016 compliquée, il voit bondir son bénéfice net de 50% sur un an à 40,3 milliards de yens (308 millions d’euros), pour un chiffre d’affaires en croissance de 19% à 440 milliards de yens (3,4 milliards d’euros).

Alibaba double son résultat net et accélère en Asie du Sud-Est. Alibaba publie un chiffre d’affaires en croissance de 56,1% à 50,18 milliards de yuan (6,4 milliards d’euros) et un résultat net quasiment multiplié par deux, sur le trimestre allant d’avril à juin 2017. Sa locomotive est toujours la vente en ligne en Chine, mais c’est en Asie du Sud-Est que sa progression est la plus notable. Lazada est en plein essor et Alibaba vient d’investir dans la principale marketplace CtoC d’Indonésie : Tokopedia.

 Source : LSA