Etat des lieux quand même alarmant : 47% des dirigeants considère que le digital n’aura pas d’impact majeur sur leur activité. Et encore pire que cela, 73% n’ont pas encore entamer d’action de digitalisation. Et quand on en regarde les causes et bien l’âge du dirigeant (on le savait car on le constate chaque jour direct live) n’est pas un critère discriminant. Merci à BPI pour nous aider #evangelisationdigitale … L’idée de la matrice digitale rejoint ce que nous faisons avec nos clients avec la mesure leur « EMPREINTE DIGITALE »
C’est au tour de la banque publique d’investissement de dresser, après d’autres institutions, un tableau inquiétant de la digitalisation des PME et des ETI françaises. 4 chefs d’entreprise sur 10 ne se sentiraient pas concernés et n’auraient donc pas entrepris d’actions en ce sens, et encore moins défini une stratégie. Reste que tous les secteurs ne sont pas à la même enseigne : si le BTP ou les transports semblent en retard, le commerce et le tourisme sont davantage dynamiques. Surtout, Bpifrance annonce déployer des outils pour accélérer cette nécessaire grande transformation.
Sortir de l’échec scolaire numérique
Pour étayer cette formule choc, Nicolas Dufourcq s’appuie sur une large étude menée par l’institution qu’il dirige et plus sobrement intitulée « Histoire d’incompréhension : les dirigeants de PME et ETI face au digital ». Ainsi, 47 % des dirigeants considèrent que l’impact du digital ne sera pas majeur sur leur activité dans les cinq années qui viennent ! Rien d’étonnant donc si 45 % de l’échantillon n’a pas de vision claire de la transformation digitale de leur entreprise et si 63 % n’ont pas de feuille route claire. Entre l’élaboration de la vision d’avenir et la mise au point d’une feuille de route précise, il y a tout un chemin, une prise de conscience à accomplir.
Toujours aussi inquiétant, 73 % des dirigeants déclarent n’avoir pas du tout (29 %) ou modérément (44%) engagé des actions en faveur de la digitalisation comme une migration vers le cloud, la vente en ligne, ou le développement d’une application mobile. Ainsi, 61 % disent n’avoir pas mis en place d’outils de collecte de données liées à la vente.
Des pratiques RH à revoir et vite
Côté ressources humaines, seulement 39 % des dirigeants indiquent favoriser le travail en mode expérimental en laissant une forte autonomie aux équipes et une capacité d’initiative. Et les mauvaises nouvelles continuent : seulement 4% déclarent utiliser des outils particuliers pour favoriser le travail collaboratif, quand 54 % répond ne pas le faire du tout.
Ce pessimisme mérite d’être relativisé cependant. D’abord parce que l’étude de la BPI montre qu’il existe de fortes différences sectorielles entre le secteur des services et du tourisme plutôt en avance et les entreprises du secteur du BTP et du transport plus à la traîne, l’industrie et le commerce occupant une position médiane.
Des raisons d’espérer
Surtout, les auteurs de l’étude montrent qu’il existe trois types de dirigeants, correspondant à trois types de maturité digitale : les sceptiques, les apprentis et les conquérants. Selon la BPI, à chaque profil de dirigeant convient une approche différenciée, car les besoins ne sont pas les mêmes.
- les conquérants (10 %) : A fond dans la transformation digitale, ils doivent maintenant mobiliser leurs équipes ;
- les sceptiques (38 %) : ne croient pas vraiment que la digitalisation les concerne. il faut les convaincre de passer à l’acte.
- les apprentis sont majoritaires (52%) : Plein de bonne volonté, ils ont mené quelques actions. Il leur reste à définir une stratégie et à l’appliquer pour donner une cohérence à ses actions en l’appuyant sur un projet.