Où va le Retail ? Les 10 tendances à suivre cette année…

C’est bien fait, c’est synthétique, c’est ce que l’on pousse chaque jour sur le terrain auprès de nos clients. Petite tendresse pour le mobile pour son efficacité et sa pertinence associée au retour en grâce du magasin physique si on y trouve de l’émotion …

 

Hyperpersonnalisation, Expérience, Emotion, Data… Découvrez les bonnes pratiques et les tendances majeures à venir dans le monde du retail.

 

Adobe dévoile en infographie les 10 grandes tendances à retenir de la NRF Retail’s BIG Show 2018 qui s’est tenue à New-York du 14 au 16 janvier dernier.

 

 

Source : comarketing-news

Nouveau monde. A quoi ressemblera le supermarché numérique du futur ?

Retour sur les excellentes chroniques de Jérôme Colombain sur France Info et en particulier sur celle de cette semaine sur le magasin du futur. Que ce soit du côté des états généraux de l’alimentation ou de l’arrivée d’AMAZON, les GMS françaises sont au centre de l’actualité. Plus encore dans cette période de négociations commerciales, par contre dans la rédaction des lois en gestation, l’état semble juste oublier le CONSOMMATEUR car en supprimant les promotions et les 1 acheté 1 offert on s’attaque directement au panier des clients, c’est ce que dit et répète Michel Edouard LECLERC mais personne ne semble entendre…  Les prix bas, si ils ne sauraient être inférieur au coût de production des agriculteurs sont justifiés sur des produits manufacturés non ? Enfin, ce n’était pas le propos on devait parler des magasins du futur (à suivre d’ailleurs le lancement de E.LECLERC CHEZ MOI sur PARIS par E.LECLERC annoncé cette semaine, mais j’y reviendrais). Mais voyons un peu ce « new retail », mélange de réel et de virtuel …

 

Le supermarché du futur sera à la fois réel et virtuel. De plus en plus, on pourra faire ses courses aussi bien dans son canapé, avec son smartphone, que dans un supermarché, avec une continuité de service et une fluidité des données et des paiements. C’est ce que le PDG du géant chinois Alibaba appelle le « new retail« .

Magasin sans caisse

L’exemple le plus significatif est le magasin Amazon Go, ouvert le 22 janvier à Seattle, qui ne nécessite plus de passer à la caisse. Dès que l’on attrape un produit sur un rayonnage pour le mettre dans son sac, celui-ci est automatiquement ajouté à la facture. Si on le repose, il en est déduit. A la fin, le montant total est prélevé automatiquement. Tout cela fonctionne grâce à des capteurs et des caméras. Il y a eu pas mal de bugs au début mais le système semble prometteur.

Payer en souriant

Régler ses achats comptant et en souriant, c’est possible en Chine avec le système « Smile to pay » du géant Alibaba, actuellement testé dans un fast-food. Il suffit de regarder la caméra et de taper un code secret. Pas besoin de sortir sa carte bancaire. Il faut juste posséder un compte Alipay.

Le smartphone au supermarché

Le commerce du futur, c’est aussi faire ses courses en magasin avec son smartphone comme, par exemple, en Chine dans les 13 supermarchés de l’enseigne Hema, appartenant à Alibaba. Lorsque l’on scanne le code barre d’un produit, on obtient des renseignements sur son origine et on se voit proposer des produits similaires, comme sur le web.

En France, dans le même genre, signalons l’excellente application Yuka, indépendante des marques, qui renseigne sur la qualité des produits (leur teneur en sucre, en sel et en conservateurs, etc.). Dommage que dans certains supermarchés français, il n’y ait pas assez de réseau pour se connecter à Internet…

L’intelligence artificielle à la rescousse

Des chercheurs indiens ont inventé une IA qui simule des commandes, en s’appuyant sur les achats déjà effectués par les clients des gros sites d’e-commerce, afin d’analyser les comportements d’achats. Cela permet, par exemple, de détecter les profils de clients bricoleurs pour leur proposer de nouveaux outils. Cela permet aussi de prédire les achats en fonction des prix et des saisons. Le profilage est en effet un facteur-clé du commerce à l’heure du numérique. 67% des enseignes collectent déjà les historiques d’achat de leurs clients, notamment via les cartes de fidélité, pour leur proposer des offres personnalisées.

 

Source : France tv info

Zara teste un pop-up uniquement dédié aux commandes en ligne

L’initiative est intéressante, un magasin éphémère (joli terme pour parler de TEST in REAL LIFE) de ZARA pour prendre et réceptionner les commandes en ligne. Comme cela à première vue on se dit que l’expérience sera déceptive : je viens en magasin, je vois les modèles je les essaye, je commande, je paie et je dois revenir chercher ma commande… En terme de fluidité du parcours d’achat on a fait mieux ! Mais attention, le test est intéressant car il se focalise sur le NO MAN’S LAND qui existe entre le online et les magasin physiques. Je commande en ligne ok … mais je ne peux pas essayer, toucher, ou voir mes articles … On va donc être très attentif à cette expérience !!

Profitant de l’occasion de la fermeture d’un magasin avant une extension et une rénovation d’ampleur, Inditex s’offre un laboratoire grandeur nature à Londres : le groupe espagnol ouvre les portes le 26 janvier d’un espace temporaire consacré à la réception d’achats en ligne, mais aussi à la prise de commande. Une première pour le géant de la distribution.
Au sein du centre commercial Westfield Stratford, ce pop-up de 200 mètres carrés présente une offre restreinte des collections féminine et masculine de la chaîne. Les visiteurs pourront commander sur place ces modèles ou d’autres articles à sélectionner sur tablette. La réception des commandes s’effectuera le jour même (si transaction validée avant 14h) ou le lendemain. Le paiement mobile sera de mise, puisque les conseillers de vente seront équipés de terminaux fonctionnant via Bluetooth.

D’autres services digitaux y seront testés, à l’instar d’écrans d’informations intégrés à des miroirs et disposant d’un système de recommandation produit. Concrètement, un client scanne l’étiquette RFID du vêtement qui l’intéresse et l’interface lui propose et affiche différents articles afin de coordonner un look complet ou des accessoires.

Ce pop-up store annonce en fait le nouveau concept retail mondial de Zara, qui sera ensuite installé à cette adresse en mai prochain. Un magasin qui doublera de taille pour atteindre 4 500 mètres carrés. Il s’agira d’un « nouveau format radical, plaçant la technologie au centre, pensé pour transformer l’expérience shopping des clients », expose le groupe. Celui-ci abritera quatre espaces : soit trois univers dédiés à la mode femme, homme et enfant, mais surtout un lieu de retrait et de passage de commande, comme expérimenté en pop-up.


 
La réception des commandes Web sera totalement automatisée : un robot assure la liaison entre un petit entrepôt en boutique pouvant gérer 2 400 colis et une sorte de boîte aux lettres à travers laquelle le client, après avoir renseigné son QR code ou son code PIN, récupère aussitôt sa commande. Des caisses en libre-service, proposant un paiement via smartphone, seront également installées, en complément des caisses classiques.

Pour Pablo Isla, PDG d’Inditex, ces deux projets marquent « une étape importante dans notre stratégie d’intégration de nos magasins dans le monde online, définissant aujourd’hui notre identité en tant qu’entreprise ». Le format londonien sera donc dupliqué par la suite sur les différents marchés où l’enseigne est présente. Le géant espagnol a enregistré, sur les neuf premiers mois de son exercice 2017, des ventes en hausse de 10 %, à 17,96 milliards d’euros, assorties d’un bénéfice net en progression de 6 %.

 

Source : Fashion Network

Comment Monoprix s’appuie sur le digital pour lever les trois contraintes du retail alimentaire… et contrer Amazon

C’est en agissant sur les principaux points de Friction (les irritants) que Regis Schultz cherche à améliorer le parcours d’achat « instore » et ainsi contrer AMAZON sur l’alimentaire. File d’attente, liste de course et rupture de stock sont les 3 axes de travail retenus par les équipes de Monoprix. Le raisonnement est pertinent car il est « mobile first » pour se caler sur les usages des consommateurs et rattraper le retard des distributeurs sur les pure players sur ce segment.

Déploiement de Monop’Easy, rapprochement avec Ocado, prise de participation dans Epicery… Depuis quelques mois, Monoprix multiplie les annonces. Rencontré à l’occasion du NRF 2018, Régis Schultz, président de Monoprix, expose la stratégie digitale de l’enseigne. Et revient sur ce qui distingue le retail alimentaire d’Amazon.

 « Le commerce sur Internet a été inventé par Amazon sur le fait d’acheter du non alimentaire et un seul produit. L’alimentaire est très différent. Tout est à réinventer« , déclare Régis Schultz, président de Monoprix lors de la soirée NRF French Party le 14 janvier 2018 à New York. Et sur cette bataille du e-commerce alimentaire, Monoprix pose ses pions.

Début décembre 2017, l’enseigne de proximité a ainsi annoncé avoir investi dans la start-up Epicery. Mais surtout, via le groupe Casino, elle s’est rapprochée fin novembre d’Ocado, le spécialiste britannique de l’automatisation dans le e-commerce alimentaire : « Avec Ocado, on s’achète 15 ans d’erreurs et 15 ans d’expérience sur l’alimentaire en ligne« , indique-t-il. 15 ans d’expérience que Monoprix compte mettre en application en moins de deux ans. Avec deux objectifs : « Maximiser le plaisir du client et minimiser les contraintes« . En ligne comme en magasin.

Pour cela, Monoprix s’attaque à trois irritants majeurs : la liste de courses, le passage en caisse et la disponibilité produits.

 Toute la logique adaptée d’Amazon pour l’alimentaire ne fonctionne pas.

L’IA, le chabot et la voix pour simplifier la liste de courses

 

 

18 mois pour intégrer la plateforme Ocado
Fin novembre 2017, le Groupe Casino a annoncé son rapprochement avec le Britannique Ocado, le roi de l’automatisation dans le e-commerce alimentaire. Monoprix est la première enseigne à adopter la plateforme. « On a 18 mois. Cela va se faire en trois étapes« , annonce Régis Schultz à L’Usine Digitale.
Première étape : faire évoluer le site web sur un front qui soit celui d’Ocado. « On a commencé. Monoprix.fr va évoluer : on va intégrer des briques et au fur et à mesure, on va se mettre au standard de ce que fait Ocado« .
Deuxième étape : la partie entrepôt. « Aujourd’hui, je ne gère pas la DLC. Demain, je vais pouvoir la gérer en entrepôt, en reconnaissance automatique.« 
Troisième étape : l’entrepôt automatisé. « Il va permettre d’avoir 50 000 références et de faire un panier en 5 min« .
Ensuite, « il y aura toute la partie de réinvention du modèle de livraison à domicile ».
Principale différence entre l’alimentaire et le non-alimentaire, selon Régis Schultz : la liste de courses. « C’est l’un des principaux irritants« , indique Régis Schulz. « Toute la logique adaptée d’Amazon pour l’alimentaire ne fonctionne pas. Nous sommes sur une logique de liste de courses et de parcours de courses. (…). Parce que qu’est-ce qui fait que vous êtes heureux à la fin de vos achats ? C’est que vous n’avez rien oublié, ce qui est complètement différent pour un achat unitaire sur du non alimentaire. »

Pour améliorer ce parcours d’achat et lever cette contrainte de la liste de courses, Monoprix s’appuie sur les nouvelles technologies. « L’intelligence artificielle et le chatbot nous servent énormément », avoue le président de Monoprix. Et d’ajouter : « La voix nous aide aussi pour aider le client à faire sa liste de courses« .  Pour cela, l’enseigne a notamment lancé Google Home.  « Il suffit de dire ‘beurre’, pour que le client se voit proposer la marque de beurre et le format qu’il a l’habitude de consommer. En plus, c’est pour toute la famille. Lorsque les enfants arrivent et qu’il n’y a plus de Nutella, hop, ils disent : ‘Nutella’. Et ça collecte les données« , précise-t-il.

En interne, le projet a été baptisé Post-it®.  « C’est comme la liste que l’on met sur le frigo et que tout le monde remplit. Cela fait exactement la même chose, sauf qu’en plus, ça complète avec ce que vous avez déjà acheté et ce qu’il vous manque.  On peut même vous faire votre parcours électronique si vous allez en magasin« , détaille Régis Schultz à L’Usine Digitale. L’outil intègre également les recettes et, par un système d’algorithme, génère la liste des ingrédients nécessaires couplée aux précédents d’achat.  « On peut même passer sa liste depuis la voiture« , ajoute-t-il.
Reste à faire ancrer ce type d’usage dans le quotidien des Français. Car à ce jour, l’utilisation de Google Home est balbutiante et les résultats sont encore mitigés : « Cela dépend des déploiements de l’assistant : on a une base de clients qui grossit mais doucettement« , avoue-t-il.

 

Vers la fin du passage en caisse

 

 

Au-delà de la gestion de la liste de courses, Monoprix innove également en magasin. Principal objectif : réduire l’attente en caisse, autre irritant majeur. « Faire la queue en caisse, c’est insupportable, exprime Régis Schultz. Et pourtant : « Globalement, on investit à peu près 5 à 6% de notre chiffre d’affaires pour ennuyer le client. Pour mettre des caisses et pour qu’ils paient. Tous les jours, on lui demande sa carte bleue et tous les jours, on lui demande son code (…) Le client, il va une fois sur Amazon et le lendemain, il n’a plus rien à donner. Sur un certain nombre de choses, on est complètement has-been », observe le président de Monoprix.

 

 Globalement, on investit à peu près 5 à 6% de notre chiffre d’affaires pour ennuyer le client.

Pour cela, l’enseigne a trouvé un début de réponse : Monop’Easy. Une fois l’appli téléchargée et les coordonnées de sa carte bancaire enregistrées, la solution permet au client de faire du self-scanning des produits directement avec son smartphone et de payer sans passer en caisse : le ticket lui est envoyé par e-mail. Un début de réponse à Amazon Go, le magasin 100 % automatisé ouvert par la firme de Jeff Bezos à Seattle.

Lancée fin septembre 2017, la solution est actuellement proposée dans trois magasins parisiens : Madeleine, Châtelet-Les Halles et Parly 2. Côté usage, « on voit que les clients qui l’adoptent continuent à l’adopter. La difficulté, c’est le recrutement« , indique Régis Schultz. « On a deux freins : les gens ont l’impression de voler. On les a tellement habitués à des contraintes sur le paiement qu’ils trouvent cela trop simple. Le deuxième, c’est le chargement de l’application« . Des freins que l’enseigne compte bien lever.

Assurer la disponibilité produit

Ce que l’e-commerce a changé pour le retail alimentaire, selon Régis Schultz
« Le retail, c’est le prix, le choix, le service. L’Internet a changé complètement ces trois éléments« , constate Régis Schultz. « Avant la domination des hypermarchés se faisait par le choix et la taille, le e-commerce a bouleversé cela : Le plus grand choix n’est plus simplement physique, il est en ligne, sur le plus grand magasin du monde. En France, le prix était local, aujourd’hui il est transparent. (…) Sur la partie service,  en hyper, le client fait tout. Maintenant, il clique et ensuite on lui livre. Ce qu’il attend aujourd’hui, c’est la livraison en une heure.« 

Troisième principal irritant : la disponibilité produit. « Sur ce point, l’intelligence artificielle sur les systèmes de replenishment (réapprovisionnement, ndlr) est un véritable outil« .  Coté magasin, plutôt que des robots qui scannent les allées comme chez Walmart, Régis Schlultz croit « plus aux étiquettes électroniques. (…) Car pour déployer ce type de robots, il faut des allées standardisées. Moi, j’ai des magasins qui ne sont pas uniformes. C’est compliqué. Le parc de magasins est trop hétérogène« . En revanche, la robotisation en entrepôt n’est plus une option : « Notre entrepôt complètement automatisé : c’est une ruche avec des robots en haut », explique-t-il. Et le rapprochement avec Ocado ne devrait qu’améliorer cette partie. 

Innover avec les start-up 

Pour ne pas perdre de temps, Monoprix mise sur l’open innovation. « On a bien sûr une équipe mais ça va beaucoup plus vite avec les start-up« , assure Régis Schultz. Pour Google Home, l’enseigne a ainsi collaboré avec l’agence Artefact, spécialiste de la data et de l’intelligence artificielle. Même chose pour Monop’Easy, avec la jeune pousse Snapp’ qui a développé l’application. « A nous de générer des idées, mais c’est plus agile et ça génère moins de contrainte« .

2018 devrait donc marquer un virage dans la transformation de Monoprix. « Nous allons avancer avec Ocado et l’évolution du site Monoprix.fr. Nous allons déployer Monop’Easy sur tous nos magasins. Cela fait pas mal de choses« , conclut Régis Schultz.

 Source : Usine Digitale

Caddies connectés, lecture vidéo des émotions… Bienvenue dans le commerce du futur

La NRF c’est le pèlerinage du #retailmondial . Le cru 2018 ne déroge pas à la règle en terme de prospective PHYGITALE ! Car si « jusqu’ici tout va bien » était le credo du #frenchretail, la bombe CARREFOUR cette semaine a semble t’il réveillé tout le monde. « Etre simple dans la relation client et hyper pointu dans l’arrière cuisine » pdg de LEVI’S résume bien le fait que c’est l’usage et pas la techno qui prime … Magasins à vivre, disparition des caisses, omnicanal, commerce conversationnel… C’est un quotidien que l’on pousse sur nos marchés, dans nos missions de conseil. Ce qui change en 2018, c’est qu’avec l’arrivée des AMAZON GO ou des enceintes d’APPLE et d’AMAZON pour chasser sur les terres de GOOGLE… Le futur c’est today et il y a urgence à FAIRE car comme sur la bande annonce de la haine, un des premiers rôle de CASSEL, réalisé par KASSOVITZ dans les années 1990 que je vous encourage à revoir, « jusqu’ici tout va bien…. » oui mais… on connait déjà la suite…

A quoi ressembleront les boutiques de demain ? Voici cinq tendances repérées au Salon NRF de New York.

A quoi ressemblera le commerce de demain ? Analyse des sentiments, magasin ludique, disparition des caisses, relation client personnalisée… La graind-messe mondiale 2018 du commerce de détail, le show annuel de la National Retail Federation américaine (NRF), qui se tenait du 14 au 16 janvier à New York, permet de discerner cinq grandes tendances.

1. La brique ET le clic

Fini le temps où l’on opposait les magasins en dur aux commerçants sur internet ! Aujourd’hui, il faut à la fois maîtriser la brique et le clic. Le nouveau mot d’ordre, c’est le « phygital » : mot-valise qui traduit la convergence entre le monde physique et le monde digital. De fait, les distributeurs et les marques issus du commerce traditionnel doivent d’urgence – sous peine de mort – peaufiner leur stratégie numérique.

Jérôme Gayet, cofondateur de l’Institut du Commerce Connecté, nous explique ainsi :

« On a passé le stade où le digital était un gadget. Les commerçants doivent partir de leur ADN et se demander comment le numérique peut les aider à incarner leur marque de façon naturelle. »

Comme l’a explicité durant le salon le président de la marque Levi’s, James ‘JC’ Curleigh, la technologie est indispensable, mais ne doit pas se voir :

Il faut être très simple dans la relation au client, et très sophistiqué dans l’arrière-cuisine.Pour gagner du temps, les acteurs historiques acquièrent cet indispensable savoir-faire digital à travers des acquisitions ou des partenariats stratégiques. Le géant américain Walmart a ainsi racheté Jet.com en 2016 pour 3,3 milliards de dollars. Tandis que le distributeur français Carrefour a récemment repris la participation de Conforama dans Showroom Privé, au capital duquel il a sans doute vocation à grimper.

A l’inverse, les spécialistes du numérique éprouvent le besoin croissant d’incarner leur marque par une présence dans le monde réel. Beaucoup d’entre eux ouvrent des magasins, vitrines qu’ils jugent indispensables pour donner un « visage » à leur enseigne.

Le géant mondial du commerce en ligne Amazon a donné le ton en ouvrant des librairies en dur, puis en rachetant le leader de l’alimentaire bio Whole Foods. Une stratégie qui le dote d’autant de mini-entrepôts, de plus en plus près de ses clients. En France, le chausseur sur internet Spartoo a marqué les esprits en reprenant les magasins André.

Un pari risqué cependant, car la boutique ne peut plus être le « magasin de papa ». Le défi est d’y réinventer complètement l’accueil et le parcours du client pour le séduire et le fidéliser. Aussi assiste-t-on à une véritable mise en scène des espaces commerciaux, qui tiennent davantage du showroom, du hub de services variés ou de l’atelier d’activités, que du point de vente. Par leur qualité d’accueil, ces lieux doivent procurer au visiteur une expérience unique, qui colle parfaitement à l’image et aux valeurs de la marque.

2. Le magasin « à vivre »

Sébastien Zins, responsable du commerce de détail chez le spécialiste informatique de la relation client Salesforce, explique :

 Pour attirer la clientèle des millenials, en quête de sens, les marques ne se différencient plus par le prix, mais par le relationnel, l’émotionnel, l’expérientiel… Résultat : on assiste à une sorte de théâtralisation du magasin, qui devient un lieu de promenade ou de loisir, une destination. Jérôme Gayet poursuit :

Pour les boutiques physiques, l’enjeu est de générer du trafic, ce qui passe souvent par l’offre de services ludiques. Aux Etats-Unis, on parle de retail-tainement L’enseigne de vêtement de sport Lulu Lemon avait donné le ton en proposant des cours de yoga, le chausseur Nike des baskets personnalisées… Manhattan, temple mondial de la consommation, offre un éventail toujours renouvelé de « boutiques à vivre ».

Le vénérable grand magasin Macy’s de la 5ème Avenue a dépoussiéré son image et animé son rez-de-chaussée en y installant, dès l’entrée, un corner, bourré de gadgets tech dernier cri, géré par la start-up B8ta : on y essaie stylo électronique, portefeuille connecté, skateboard électrique, potager de cuisine…

Quelques blocs plus loin, le britannique Dyson vient d’ouvrir un espace très design avec multiples murs vidéo, qui tient davantage du musée hi-tech électroménager que du magasin. Dans le Rockefeller Center, la marque de jouets pour fillettes American Girl propose deux étages, avec un salon où petite fille et poupée se voient proposer… la même coiffure !

Midtown, le distributeur français des cosmétiques Sephora a équipé ses vendeuses de tablettes qui scannent les visages des clientes, pour leur conseiller les produits de beauté et les rouges à lèvres les mieux adaptés à leur complexion. Quelques blocs plus loin, Amazon Books est l’incarnation physique de son site web : on y trouve à la fois des rayonnages où les livres sont présentés côté couverture, et une demi-douzaine de tables équipées des derniers gadgets maison : la liseuse Kindle bien sûr, mais aussi la Fire-TV et la gamme complète d’assistants vocaux Echo, dotés du système d’intelligence artificielle Alexa.

Sur Union Square, le flagship de la marque de vêtements pour jeunes American Eagle présente un coin laverie automatique, avec un mur de machines rutilantes en libre-service, jouxtant un atelier de « customisation » de jeans. A l’étage, le visiteur peut s’attarder dans un espace de travail en WiFi. Non loin de là, la banque Capital One teste la finance conviviale : le client s’inscrit sur un iPad et prend un café chez Peets, en attendant la venue de son conseiller en prêt immobilier.

A Soho, la marque de mode féminine Rebecca Minkoff offre à ses jeunes visiteuses de déguster une boisson chaude ou froide, et d’activer d’un geste une glace murale tactile qui fait défiler un « carnet de look ». Les cabines d’essayage sont, elles aussi, dotées de miroirs interactifs, sur lesquels on peut demander à distance aux vendeuses d’autres tailles, d’autres couleurs, d’autres modèles…

Quant au spécialiste de la vente en ligne de lunettes bon marché Warby Parker, il propose au client de pianoter sur son email et de se prendre en Photomaton… avant de faire voter ses proches via internet sur le style de ses montures. Cet ex-pure player digital, né il y a dix ans, a ouvert 60 magasins de ce type aux Etats-Unis et vaut déjà plus d’un milliard de dollars.

3. La disparition de la caisse

Dans ces boutiques branchées, le comptoir de caisse est… introuvable ! Comme dans les Apple Stores, les conseillers concrétisent les ventes via un iPad. Pour Sébastien Zins de Salesforce :

D’ici quelques années, la caisse à l’ancienne aura complètement disparu !Les technologies sont prêtes, ce qui est plus complexe, c’est de repenser le rôle des caissier(e)s, et de les former au conseil des clients…  Car cette révolution n’épargnera personne, pas même les supermarchés.

Au salon NRF 2018, la start-up californienne Focal Systems présentait deux sortes de caddies intelligents. Le premier, déjà commercialisé, comporte une tablette tactile qui permet au client de se repérer dans la grande surface, de trouver facilement l’emplacement du produit recherché, et de découvrir les articles en promotion.

L’autre, encore à l’état de prototype, est équipé de deux caméras qui reconnaissent instantanément les produits placés à l’intérieur du caddie, affichent en temps réel sur un écran le contenu de ce « panier consommateur »… et calculent automatiquement l’addition.

Selon Thomas Hossler, spécialiste du « machine learning » chez Focal :

La grande distribution française s’intéresse de près à notre technologie : Auchan, Carrefour… On les a tous vus défiler sur notre stand.

4. La relation personnalisée

L’autre obsession du commerce de demain, c’est la connaissance de plus en plus intime de son client. Hier, les marchands faisaient du multicanal : les informations résultant des contacts en boutique, dans les centres d’appel, sur le web, via les applications sur smartphone ou bien sur les réseaux sociaux étaient stockées et traitées dans des silos de données distincts.

 

Le nouveau mot d’ordre, c’est « l’omnicanal ». Dan Mitchell, directeur du commerce de détail chez le spécialiste de l’analyse des données SAS, résume:

Pas question de perdre son client d’un canal à un autre. Quel que soit le point de contact, le commerçant doit l’accueillir avec un message cohérent, qui reflète son identité de marqueD’Intel à Microsoft, d’IBM à Facebook, les géants de la tech rivalisent pour proposer aux distributeurs et aux marques des systèmes informatiques de plus en plus sophistiqués, destinés à capter un maximum de données et surtout à en extraire du sens, via des algorithmes de plus en plus performants.

Dans le commerce comme ailleurs, l’intelligence artificielle devient un must. « Le distributeur de meubles de designers danois Design Within Reach a poussé très loin l’intégration de tous ses canaux commerciaux« , explique Guillaume Aurine, directeur du marketing produit chez Salesforce.

Exemple ? Cathy s’intéresse à l’achat d’un mythique fauteuil Eames sur le site web du marchand. Design Within Reach lui envoie alors un email lui proposant un rendez-vous. Pour mener l’échange textuel, le vendeur dispose, à l’écran, d’une fiche analytique avec tous les produits que Cathy a regardés en ligne par le passé, ainsi que la liste de ses achats antérieurs. Grâce au moteur d’intelligence artificielle Einstein de Salesforce, le vendeur pourra aussi lui proposer les accessoires que d’autres clients qui ont un profil similaire ont achetés par le passé.

Le « commerce prédictif » n’en est qu’à ses balbutiements. De même, l’intelligence artificielle sera de plus en plus couramment utilisée pour analyser les sentiments – positifs ou négatifs – des consommateurs. Qu’il s’agisse de capter leurs émotions en boutique via des caméras de reconnaissance faciale, ou d’analyser le ton de leur conversation en ligne ou de leurs posts sur les réseaux sociaux.

Même en boutique, il sera sollicité pour livrer ses data. David Godest, fondateur de la  start-up française de marketing de proximité Dolmen analyse :

Dans l’OCDE, 95% des ventes s’effectuent encore en magasin, mais les commerçants ne savent pas grand-chose de leurs clients.Dolmen propose aux petits commerçants des solutions pour recueillir les données des clients volontaires, afin de mener des campagnes de marketing géolocalisées et personnalisées.

Le consommateur ne risque-t-il pas de se montrer rétif face à ce type de profilage de plus en plus poussé ? Les professionnels pensent (espèrent ?) que non. Pour Dan Mitchell de SAS :

Une fois la confiance établie avec une marque, le consommateur comprend l’intérêt de livrer ses données : cela permet des sollicitations commerciales plus pertinentes, ce qui rend son shopping plus efficace.

5. Le commerce conversationnel

De toute façon, les marchands qui auront résisté au tsunami numérique en construisant ce que Jérôme Gayet appelle des « love brands » n’ignoreront presque plus rien de nous. Car ils nous auront engagés dans un « commerce conversationnel ».

Les marques, qui surfent sur l’irrésistible montée des achats par smartphone, se sont presque déjà toutes dotées de robots de dialogue par texte ou « chatbots « , motorisés par l’intelligence artificielle. Mais avec les valets digitaux de type Amazon Echo ou Google Home, la conversation passera du texte… à la voix.

Pour Mark Taylor, responsable monde de l’entité Expérience client digitale du groupe de conseil Capgemini Consulting,

Les assistants vocaux vont complètement redéfinir la manière dont les gens et les marques interagissent : ils pourraient devenir le principal mode d’interaction client d’ici trois ans !Parce que « la communication par la voix est profondément ancrée dans notre vie quotidienne, et que ces terminaux proposent une richesse et une simplicité d’usage inédites« , leur rythme d’adoption est trois fois plus rapide que celle du téléphone mobile, explique Mark Taylor.

D’où l’importance vitale pour les enseignes de construire une relation client extrêmement forte. Sinon, elles risquent de se faire « désintermédier » par les Google, Amazon et autres Facebook (qui lancera, lui aussi, son assistant vocal au printemps).

Le président de la Levi’s Brand, qui a bien réussi la résurrection de la mythique marque de jeans née en 1853, résume ainsi sa recette :

Il faut s’adresser à la fois au cœur et à l’esprit du consommateur. Fournir tout ce à quoi le client s’attend… tout en le surprenant avec de l’inattendu.

Source : Nouvel Obs

Amazon joue la carte des supérettes sans caisses pour grandir dans l’alimentaire

On le savait tous #amazongo est dans la place avec l’ouverture cette semaine de son premier magasin sans caisse dans l’alimentaire jusqu’ici chasse gardée des GMS. Le symbole a encore plus de portée quand met en face l’annonce faite par CARREFOUR ce matin de la suppression de 2400 emplois. Passer de la place de 2ème groupe mondial à la 6ème en 2017 malgré une prise de conscience de la nécessaire transformation vers l’omnicanal (rachat de RUE DU COMMERCE), les actes n’ont pas pas suivi et c’est un peu le mal du #frenchretail et en particulier des GMS : le temps de réaction. La capacité de pivot des GMS est pourtant une des caractéristiques principales du secteur mais le digital est l’exception qui confirme la règle et ce n’est pas fini. Le modèle de l’hyper de 20 000M2 a vécu, sans transformation pour coller aux nouvelles attentes des clients, certains magasins vont fermer c’est une évidence… CARREFOUR réagit et va se battre, Alexandre BOMPARD est le « right man » pour mener cette transformation, l’investissement effectué dans SHOWROOMPRIVE ces dernières semaines montre que la vraie révolution omnicanale est lancée … À suivre…

Le géant américain du e-commerce a ouvert lundi au public son premier supermarché Amazon Go à Seattle, dans l’Etat de Washington.

Un magasin sans caisses, des articles qui n’ont plus besoin d’être scannés et un paiement automatique. Lundi 22 janvier, Amazon a ouvert au public son premier concept de supermarché du futur dans son fief de Seattle (Etat de Washington).

Ce projet symbolise les ambitions du e-marchand américain dans le commerce physique, porte d’entrée vers le gigantesque marché des produits alimentaires, estimé à 700 milliards de dollars (570 milliards d’euros) par an rien qu’aux Etats-Unis, mais qui lui échappe encore.

Baptisée Amazon Go, cette supérette s’étend sur environ 170 mètres carrés. Ses rayons sont garnis de salades, de sandwiches, de kits repas à cuisiner à domicile, de snacks, de boissons, mais aussi de quelques produits non alimentaires, comme des pansements et des piles. En entrant, les clients doivent scanner un code-barres affiché sur leur smartphone. Ils n’ont plus alors qu’à déposer des articles dans leur sac de courses. En sortant, leur compte bancaire est automatiquement débité.

Caméras, capteurs de poids et algorithme

Pour fonctionner, le système repose sur des dizaines de caméras et des capteurs de poids. Grâce à un algorithme informatique, dopé à l’intelligence artificielle, il peut identifier les clients et savoir lorsqu’ils s’emparent d’un produit, le déposent dans leur sac ou le reposent en rayon. La technologie a été testée pendant plus d’un an, lors d’une phase réservée aux employés d’Amazon. La société a pris son temps, repoussant l’ouverture au public de plusieurs mois. Elle assure désormais que le nombre d’erreur est limité.

La technologie utilisée dans cette supérette sans caisse a été testée pendant plus d’un an, lors d’une phase réservée aux employés d’Amazon.

 

Ce n’est pas la première fois que le groupe fondé par Jeff Bezos ouvre des magasins physiques. Il dispose de plusieurs points de vente dans de grands centres commerciaux aux Etats-Unis pour mettre en avant ses produits électroniques, comme l’assistant vocal Echo. Depuis 2015, il a par ailleurs ouvert plusieurs librairies. En 2017, il a aussi racheté la chaîne de supermarchés Whole Foods, qui compte 450 points de vente sur le sol américain. Et il teste des drives pour permettre à ses clients de récupérer les achats effectués en ligne.

Avance technologique et réduction des coûts

« L’alimentaire constitue le plus important segment du commerce de détail, avec une fréquence d’achats élevée, souligne Michelle Grant, analyste chez Euromonitor. C’est pour cette raison qu’Amazon s’y intéresse depuis longtemps et qu’il se doit d’y être dominant. »

Problème : selon les estimations du cabinet Kantar, Internet n’a représenté que 1,5 % des achats alimentaires en 2017. Malgré d’importants investissements, les initiatives d’Amazon, comme le service de livraison Fresh, s’adressent à un petit nombre de consommateurs. Sa part de marché reste donc minime, très loin derrière celle de Walmart.

La façade du magasin Amazon Go de Seattle, le 5 décembre 2016.

 

Face à des rivaux déjà bien installés, la société mise sur son avance technologique. Si Amazon Go constitue aujourd’hui son innovation la plus visible, elle pourrait également utiliser son expertise pour améliorer la chaîne logistique, une importante source de coûts. « Amazon est réputé pour répercuter les gains liés à son échelle et à son efficacité en économies pour les consommateurs », rappelle Michelle Grant. L’entreprise a d’ailleurs déjà baissé les prix chez Whole Foods.

 Source : Le Monde

Les apps sont mortes … vive les Apps !! Le raz de marée des téléchargements n’épargne aucun pays !

Depuis quelques mois, l’annonce de la mort des Apps revient de manière récurrente dans les posts … Offensive orchestrée par Google qui voit son audience web fondre sur mobile et qui essaye avec ses progressive web app (PWA) de raccrocher le wagon des APPS qui fait la richesse d’APPLE? On peut se poser la question! Car quand on y regarde de plus près, le marché ne s’est jamais aussi bien porté et sa porosité s’étend aujourd’hui au Apps BtoB. A la lecture des chiffres d’APPANNIE ci-dessous on se rend compte que c’est aussi un phénomène qui n’épargne aucun pays … et que la France avec ses 90 APPS installées par utilisateur caracole dans le peloton de tête des pays APPSADDICTS.

La société de données dédiée aux applications mobiles App Annie publie sa rétrospective de l’année 2017. Ses chiffres témoignent d’un véritable raz-de-marée qui n’épargne aucun secteur ni aucun pays.

Pour la 8e année consécutive, App Annie publie son panorama mondial des applications mobiles. La société de données et de logiciels de données qui construit ses estimations à partir du big data s’est intéressée aux grandes tendances macro de l’app economy, et compilée les chiffres qui témoignent de la maturité du marché mondial des apps.

La France ne fait pas exception : avec une moyenne de 90 applications installées sur les téléphones (dont moins de la moitié sont utilisées), l’Hexagone se place dans la moyenne haute des pays du panorama d’App Annie. Le ratio d’utilisation y est équivalent aux autres, mais les Français ont installé en moyenne plus d’apps que leurs homologues (seuls la Chine, le Japon et l’Allemagne font mieux). Les utilisateurs français sont cependant les moins accros à leurs applications, avec moins de deux heures par utilisateur et par jour, pour une moyenne mondiale à 3 heures et un pic à plus de 4 en Chine.

app mobile

Parmi les applications qui caracolent en tête des classements mondiaux, que ce soit en téléchargements, utilisateurs actifs ou dépenses de consommation, aucune application française. Même en France, les applis tricolores n’ont pas tellement la côte : seul Le Bon Coin se place en queue du top 10 des applications en termes d’utilisateurs actifs. En revanche, les entreprises françaises assurent des performances honorables dans le divertissement. Ainsi dans le secteur du gaming, où, avec Ubisoft et Voodoo en tête, puis Vivendi en 5e position, elles tirent l’Hexagone vers le haut.

Le divertissement et le voyage bousculés par l’app economy

Dans les médias, les chaînes de télévision traditionnelles sont sérieusement concurrencées par les spécialistes en ligne, avec la domination sans surprise et quasiment sans partage des américains YouTube et Netflix. Juste derrière eux, on retrouve les services domestiques de vidéo : MyCanal, TV d’Orange, SFR TV. Si elle n’égale pas celle de la Chine (+900%) portée par les spectateurs qui envoient directement de l’argent aux streamers, la croissance du chiffre d’affaires app store pour les apps de divertissement en France reste conséquente (+349%).

application mobile

Autre secteur, autre bouleversement : celui du voyage. En France, les applis de ce secteur ont connu une explosion (+70%) de leur nombre de sessions par rapport à 2015. Agences de voyage en ligne et méta-recherche (TripAdvisor, Kayak, Voyage SNCF), de distribution directe (les compagnies aériennes) ou marketplaces peer-to-peer (AirBnb, Uber…)… toutes ont su tirer avantage de l’opportunité qu’offrent les applications de reconstruire des relations directes avec les clients, en établissant un contact tout au long de leur voyage.

“La croissance rapide de l’utilisation d’apps de voyage est un signe précurseur de changements plus vastes dans le secteur“

Bertrand Salord, directeur Marketing EMEA chez App Annie

Avec un chiffre d’affaires mondial de près de 45 milliards de dollars en 2017, le marché du covoiturage reste, de son côté, hautement lucratif… mais aussi extrêmement compétitif. À l’échelle mondiale, le marché reste fragmenté et sous le coup d’une féroce bataille de tarifs pour acquérir et conserver les chauffeurs comme les clients. En France, ce sont Uber et BlablaCar qui dominent – BlablaCar qui se place également dans le top 2 en Espagne et en Allemagne.

Si, sur les marchés émergents, le boom des apps fintechs est flagrant (jusqu’à +200% en Indonésie et au Brésil), en France, il se limite à 50% en deux ans. Mais les choses ne devraient pas tarder à changer avec l’entrée en application le 13 janvier dernier de la directive européenne DSP2 : celle-ci ouvre les portes aux fintechs et oblige les banques à partager les données des clients avec les autres outils. “En France ça démarre fort et plus globalement il y a un réel intérêt pour les fintechs européennes avec notamment l’essor des neobanques. On n’est pas si loin de la Chine où tout peut se faire avec son téléphone” analyse Bertrand Salord, directeur Marketing EMEA chez App Annie, avant de conclure “L’app economy est un secteur en pleine croissance, porté par un écosystème mature qui concurrence sérieusement les acteurs traditionnels. Et cet essor ne risque pas de se tarir de si tôt, eu égards aux chiffres de ventes de mobiles et de développement d’applications“.

Source : Maddyness

Walmart expanding ‘Scan & Go’ mobile checkout to 100 more stores this month

WALMART sur le chemin de sa digitalisation omnicanale universelle essaye de répondre aux attentes des millenials en apportant une solution #mobilefirst. Pour cette génération qu’il faut impérativement attirer et retenir dans les points de vente physique, la file d’attente en caisse est LE point de friction principal en magasin. C’est d’ailleurs le chemin que suit Monoprix et son boss Regis Schultz avec l’appli Monop’easy lancée en test au mois de Novembre. Certains « opérationnels » en magasin vont objecter sur le danger que représente la solution en terme de démarque inconnue (car c’est une solution de scan-achat intégrant le paiement mais sans aucun contrôle aléatoire du panier). C’est une objection légitime, mais là aussi, c’est un arbitrage qu’il va falloir faire au profit du client en faisant évoluer les mentalités « instore »… Car il est vrai que pour un millenial ce problème ne se pose jamais lors de ses achats en ligne… C’est Regis Schultz qui affirmait lors d’une récente conférence à Dauphine qu’il était prêt à prendre ce risque… 

Dive Brief:

  • Walmart is expanding its Mobile Express Scan & Go app to 100 additional stores this month, the retailer announced in a blog post. With the app, customers can skip the register and instead scan and bag items and pay for them directly using a mobile phone.
  • The expansion brings the test program, which has also rolled out across Sam’s Club stores, to 125 Walmart stores in 33 states. The app is available for Android and iOS devices. Additional handheld devices will be available at Scan & Go kiosks at some Walmart locations so customers can try the service before downloading onto their phones.
  • Walmart isn’t the only retailer streamlining the checkout process. Kroger is rolling out its own Scan, Bag and Go program to 400 locations this year, and Amazon has had similar plans in the works for years, Business Insider noted.

Dive Insight:

« We love waiting in long checkout lines, » said nobody ever. Walmart is listening. With the expansion of its Mobile Express Scan & Go app, the retailer is making it easier for consumers to make their purchases and leave. This is important at a time when grocery shopping is steadily moving online, where a few clicks are all it takes to complete a transaction.

Even as customers may appreciate the time savings, Walmart is fully aware that it’s not the only retailer rolling out this technology. Kroger is also rolling out its « Scan, Bag and Go » service to around 15% of its stores this year, and Amazon is working on technology for a cashier-free store in Seattle (though the public opening has been long delayed). Other retailers, like Hy-Vee and Aldi are also looking at processes that can decrease time at the checkout line.

This is Walmart’s second go-round with Scan & Go. The retailer introduced it in 2014, but customers had difficulty understanding how to use the app, and Walmart pulled the plug. But with the successful roll out of the mobile checkout at all Sam’s Club stores last year, Walmart feels ready to try again.

Consumers seem to love everything mobile, and 77% of Americans have a smartphone. This includes 75% of adults 50-64 years old and 42% of adults 65 and older. In addition, Pew Research says that lower income Americans and adults 50 and older are increasing ownership of mobile phones, so much of Walmart’s customer base seems to be comfortable with mobile technology.

But mobile shopping has a few hiccups of its own. Shopping cart abandonment is greater through mobile apps than on desktops. One study indicated that only 27% of purchases initiated from mobile devices were finalized. However, since customers will already be brick and mortar stores as they shop, this problem may be mitigated as customers put merchandise into an actual shopping cart. Research also indicates that abandonment decreases when shoppers enjoy the purchasing experience — an incentive for Walmart to keep improving its app.

Shrink is another factor for Walmart to consider, as more customers self-checkout. A study cited in the New York Times found using self-service lanes and smartphones for purchases created a loss of almost 4%, which is more than twice the average. Although Walmart customers will show their digital receipts to an associate upon leaving the store, it will be nearly impossible to compare a receipt with a cart full of purchases quickly, and not create the slowdown the technology was intended to eliminate.

Source : Food dive

Transformation Numérique et PME : un retard problématique en France ?

#digitalisation en France, une équation compliquée !! Car même quand la décision est prise, le poids des habitudes, les freins internes (service informatique très souvent), le manque de capacité de PIVOT et la faiblesse de penser que finalement « ça marche bien comme cela » restent des handicaps parfais insurmontables. Il faut systématiquement recourir à un intervenant extérieur qui va impliquer les équipes, les écouter, les solliciter pour faire pivoter doucement le business. En utilisant le TEST & LEARN comme technique de déploiement, ils vont s’approprier les projets, pouvoir les adapter à leur sensibilité pour les utiliser au quotidien et en parler positivement car ce sera un peu d’eux même. OUBLIEZ LES OUTILS STANDARDISÉS, les usines à Gaz qui ont prévu toutes les fonctionnalités (surtout celles que vous n’utilisez pas…) et commencer petit pour sensibiliser, donnez-vous le temps, il sera toujours temps d’accélérer quand tout le monde sera sensibilisé et impliqué.

Les TPE/PME françaises tarderaient à prendre en compte le volet digital de leur organisation. Il est temps pour elles de prévoir une évolution des processus afin de détecter leurs besoins et de choisir les bons outils. Elles pourront ainsi rattraper le retard pris par la France sur ses voisins européens en terme de digitalisation de ses PME.

 

 

Un passage au numérique tardif au détriment de la productivité

Selon l’Insee, la France compte 3,5 millions de PME.

Le rapport Deloitte commandé par Facebook pour évaluer la digitalisation des PME françaises dresse un constat surprenant pour ce levier économique du pays. Les TPE/PME françaises sont en retard par rapport à leurs voisines européennes, concernant les réseaux sociaux, le e-commerce et l’usage d’outils digitaux de productivité.

Le rapport se base pour cela sur plusieurs symptômes. Seules 11% des TPE/PME françaises de moins de 50 collaborateurs sont équipées en outils digitaux de productivité, soit deux fois moins que les PME européennes. De quoi être alarmé, quand on sait qu’elles constituent 99% des entreprises françaises.

Pourtant, selon les études récentes, le passage au numérique constitue le besoin numéro un des petites et moyennes entreprises. Quand on sait que les outils de CRM (gestion de la relation client) peuvent faire gagner 30% de son temps à une entreprise, on ne peut que s’inquiéter de ce décalage.

D’autant que les conséquences ne se répercutent pas uniquement sur l’entreprise. Selon le même rapport, sept consommateurs sur dix affirment acheter des produits ou des services en ligne. Pourtant, seule une PME sur huit a recours aux solutions de vente en ligne, et 90% d’entre elles n’ont pas encore franchi ce pas décisif.

A l’origine probable de ces lacunes, un décalage entre les habitudes actuelles des consommateurs et la capacité des entreprises à s’y adapter.

 

Des PME rétives au changement

Si les entreprises françaises de petites ou de moyennes tailles tardent encore à passer au numérique dans leur totalité, c’est avant tout parce que les outils digitaux sont encore perçus comme trop complexes à implémenter et à gérer. Et ce, même si elles comprennent clairement l’intérêt d’adopter des solutions digitales, telles que les outils CRM (gestion de la relation client), pour gagner en productivité.

Aujourd’hui, les stratégies de vente doivent être cross-canal : c’est pour cette raison que les entreprises doivent considérer l’aspect digital de leur activité, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de créer du lien avec les clients. Mais elles se retrouvent souvent confrontées à un immense choix d’acteurs qui s’adressent à un besoin spécifique : rares sont les acteurs qui proposent une solution tout-en-un.

Trouver la solution idéale peut alors se révéler un véritable chemin de croix. Sans accompagnement, on passe d’un outil qui s’avère mal adapté à un autre jusqu’à développer une certaine méfiance ou à douter de son besoin.

Ce qui nous amène au dernier frein, non moins justifié. Parfois insatisfaites de leur choix parmi les petites et moyennes structures de services digitaux, les PME se tournent alors vers les leaders du marché. Il est vrai que les géants du CRM et des solutions SaaS ont déjà fait leurs preuves. Néanmoins, l’offre est relativement complexe et chère, et souvent destinée aux grands groupes.

D’un côté, les TPE et PME gagneraient donc à se tourner vers des sociétés stratégiquement spécialisées dans l’accompagnement digital des entreprises de leur taille, qui proposent des solutions simples et abordables. D’un autre côté, les entreprises spécialisées dans la transformation digitale gagneraient à mettre l’accompagnement de ces PME au centre de leur stratégie.

 

Prioriser la transformation digitale

L’équation est complexe : il faut pouvoir se montrer « agile » et ouvert à la transformation numérique, sans pour autant que cela soit un chemin de croix.

Pour résoudre l’équation, on peut adopter une stratégie analogue au product thinking (ou stratégie construite autour du produit)  mais cette fois autour des outils digitaux de l’entreprise. Partir du digital pour construire la stratégie de l’entreprise permet de se poser les bonnes questions en amont :

  • Quels outils correspondront à l’activité de l’entreprise ?
  • Quelles sont les spécificités sectorielles à prendre en compte avant de mettre en place la transformation digitale de l’entreprise ?
  • Quels outils conviennent le mieux à l’organisation interne envisagée, à la culture insufflée au projet, ou à la future stratégie de vente ?

On évite ainsi d’avoir à défaire ce qui a été construit ou à tout restructurer pour intégrer une dimension numérique, et on gagne en productivité. Le numérique est alors moins une étape qu’un élément du processus de construction.

Certes, l’implémentation d’un logiciel ou d’un service SaaS peut prendre du temps. C’est d’ailleurs un autre frein à l’adoption d’outils digitaux de productivité. Mais ce temps sera rentabilisé plus largement, d’autant que de nouveaux services, plus simples à prendre en main, naissent chaque jour et sont mis à disposition des PME spécifiquement.

 

Ce dont les entreprises ont besoin, c’est peut-être d’un engagement politique qui favorise la transformation digitale des petites et moyennes structures. Un tel engagement pourra apaiser la psychose liée à la sécurité des données, et accélérera la transformation digitale au sein des TPE/PME.

Dans un avenir proche, la productivité des entreprises pourrait bien provenir entièrement de la digitalisation des processus dans les TPE/PME. En accélérant la digitalisation des entreprises, la France, un des fleurons historiques de l’Europe, saisira deux opportunités : celle de rattraper son retard et de renouer avec la croissance tant espérée…

 

Source : Comarketing-news

«L’hôtellerie-restauration doit se digitaliser davantage»

Les FINTECH ont fait bouger le secteur bancaire… mais le banquier est malin et les rachats se sont succédés afin que la disruption n’impacte pas trop le portefeuille de ces messieurs… C’est au tour de la FoodTech d’accélérer grâce au nouvel incubateur de METRO (chose admirable car ni METRO ni le secteur ne nous a habitué à ce type d’initiatives). Rendez-vous compte au CES, seules 17 start up d’Allemagne étaient présente pour plus de 300 frenchies… Mais on est preneur car toutes les initiatives sont bonnes !! Par contre le secteur du CHR n’est pas facile car la culture digitale y est pratiquement inexistante… On a pu s’en rendre compte avec les APPS MOBILES, c’est un monde où la digitalisation s’arrête à la CAISSE, voir au compte FACEBOOK ou INSTA pour les plus pointus.

Metro renouvelle son accélérateur européen pour dénicher les start-up qui pourront bousculer le secteur de l’hôtellerie-restauration.

En partenariat avec le réseau dédié à l’innovation digitale TechStars, le groupe allemand de distribution Metro a lancé un programme consacré aux start-up de l’hôtellerie-restauration. Blendbow (machines à cocktails), Cuddl’up (solutions numériques), FudyBudy (précommande de repas), GestU (téléphones dans les hôtels), Impala (logiciel de gestion), Kitro (suivi des déchets), Nabi (e-réputation), Ordercube (notifications pour le service en salle), Somm’it (management des boissons) et You There Inc (conciergerie digitale) constituent les dix start-up européennes sélectionnées fin 2017. L’équipe de Metro Accelerator for hospitality nous en dit plus.

Pourquoi Metro a souhaité lancer un accélérateur dédié à l’hôtellerie-restauration ?

Le but de Metro est de soutenir les petits et moyens business indépendants à travers le monde. Un de nos groupes de clients clés comprend les opérateurs de business indépendants de l’industrie de l’hôtellerie et de la restauration, qui font face à un challenge grandissant : celui de la digitalisation de notre société. Nous avons réalisé que d’une part, si l’industrie de l’hôtellerie et de la restauration ne se digitalisait pas, elle ne pourra plus répondre aux besoins des consommateurs et risque de perdre de sa pertinence. D’autre part, cette industrie étant fragmentée, il n’est pas facile pour les innovateurs de toucher les consommateurs finaux. Nous avons de fait créé Metro Accelerator, une plateforme qui accélère l’innovation dans l’hôtellerie et la restauration et qui permet aux startups d’atteindre leurs clients – les restaurateurs et hôteliers indépendants.

Comment observez-vous le développement des start-up dans le secteur ?

A travers Metro Accelerator, nous obtenons un accès sans précédent à la compréhension des tendances innovatrices clés de l’industrie. Nous recevons des centaines d’applications venant du monde entier pour chacun des programmes. Nous rencontrons des startups qui cherchent à innover à travers toute la chaîne de valeur de l’industrie. Les sujets les plus populaires sont ceux des commentaires clients/management de la réputation en ligne, gestion des déchets, amélioration de l’efficience opérationnelle (turnover des tables), solutions de livraison, système de caisses…

De quelle manière les innovations de ces entreprises peuvent bénéficier à un retailer comme Metro ou à vos clients ?

Nous avons la conviction que nous sommes gagnants si nos clients sont gagnants. La technologie permet aux propriétaires de restaurants et d’hôtels de passer moins de temps sur des sujets opérationnels et de passer plus de temps avec leurs propres clients. Nous avons en ce moment des «pilotes» pour tester les solutions digitales de nos startups : des partenariats avec plus de 500 restaurants répartis dans 5 grandes villes européennes, incluant Paris. Ces pilotes nous ont montré qu’intégrer du digital peut faire croître de 40% le ticket moyen, améliorer de 10% le coût des marchandises vendues, réduire de 15% les déchets et plus important gagner 1 à 3 heures de temps de travail par jour.

 

Source : Business & Marchés