L’expérience client commence à se personnaliser

Comment les Retailers français répondent aux défis de la personnalisation de l’expérience client ? On constate que le Click&Collect se généralise presque partout et désormais on tend vers le NO CANAL …

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D’après la 4ème édition du baromètre omnicanal menée par Capgemini Consulting, en partenariat avec LSA, les enseignes commencent à personnaliser leur expérience client, notamment au travers du click & collect, quasi généralisé.

À peine mieux que la moyenne : la distribution française, qui continue sa quête vers l’omnicanalité, voire le no canal, selon le terme du moment, se donne la note de 2,6 sur 5 en matière d’expérience client. « Un jugement très réaliste, assure Olivier Trouvé, vice-président de Capgemini Consulting chargé du retail, qui a chapeauté cette 4e édition du Baromètre omnicanal mené en partenariat avec LSA. Les distributeurs ont commencé à unifier leur base client. Les chantiers ne sont pas finis, mais les projets s’accélèrent. » En effet, 43% des magasins croisent les données du web et du magasin, mais seulement 4% des enseignes utilisent des données externes pour mieux personnaliser le parcours client.

Le canal web a bénéficié des premiers investissements dans le domaine, la technologie étant accessible et facile à mettre en œuvre. En revanche, la donne change pour les magasins. Seuls 21% des distributeurs personnalisent leur expérience client via les informations clients omnicanales. « Les résultats du baromètre ne sont pas surprenants. Mais il est étonnant de constater que, si les enseignes sont en capacité de s’améliorer sur ce point, elles ne se donnent pas tous les moyens opérationnels pour y arriver, analyse Olivier Trouvé. Les français sont en retard par rapport aux distributeurs anglais ou américains. »

Click & collect généralisé

Le click & collect représente le levier le plus utilisé pour personnaliser l’expérience client en magasin et presque toutes les enseignes proposent ce service, et maintenant le professionnalisent. « Avant, le guichet pour le click & collect était perdu au fond du magasin, sans signalétique, précise Olivier Trouvé. Désormais, plus de 50% des clients de l’e-commerce passent par ce service, ce qui génère un fort volume à traiter. Darty a, par exemple, mis en place une personne pour faire de la préconisation et des ventes additionnelles. La Fnac croise la data produit et la data client pour proposer un produit adapté. »

Personnaliser l’expérience client en magasin suppose d’équiper le vendeur. « Les enseignes abandonnent les bornes, qui ont un coût important pour un revenu incrémental faible, précise Sébastien Lévy, principal chez Capgemini Consulting pour le retail et la grande consommation. Elles misent sur les tablettes vendeurs pour augmenter le panier et améliorer les taux de conversion. Et un nouveau service se développe dans le textile, le try & collect : les clients commandent en ligne les tenues désirées puis viennent en magasin les essayer sans obligation d’achat. » Un service qui demandera une gestion des retours produits un peu complexe pour un magasin…

Un engouement pour la marketplace

Désormais, une enseigne sur cinq dispose d’une marketplace pour augmenter les offres proposées aux clients. « Par rapport à l’an passé, cela a bien bougé, analyse Olivier Trouvé. Les grandes surfaces spécialisées ont mis en ligne tous les produits disponibles en magasin et complètent leur offre via une marketplace. En ­revanche, les grandes surfaces alimentaires sont en retard sur le sujet, ne proposant pas l’ensemble de leurs références à la vente en ligne. »

Pour lancer de nouvelles initiatives sur l’expérience client omnicanale, 40% des enseignes se plaignent du manque de ressources, que cela soit en termes de compétences internes ou de financement. 37% pointent du doigt une implication des vendeurs limitée, mais peu d’enseignes motivent leurs équipes avec des primes sur les achats web. Boulanger fait figure de pionnier dans son magasin parisien ­d’Opéra en fixant la rémunération des vendeurs en fonction de la satisfaction client. Mais pour cela, encore faut-il pouvoir la mesurer. Or, à peine une enseigne sur dix mesure sa satisfaction client de manière transversale pour chaque magasin. 40% le font par canal et 40% font de la veille sur les réseaux sociaux. « C’est un des sujets clés des années à venir », conclut Olivier Trouvé. Le baromètre révèle d’ailleurs que 36% des enseignes comptent mettre en place des indicateurs. Et parmi les autres projets à venir dans les enseignes, 49% comptent consolider les datas du magasin et du web, 44% veulent accélérer sur la digitalisation du point de vente et 41% travaillent encore sur leur organisation interne pour favoriser l’expérience client. L’équipement digital des vendeurs arrive en quatrième position dans les investissements à venir, avec 31 %.

 

Source : LSA

Le recours au CRM comme simple outil de suivi des ventes est révolu

De plus en plus d’appels entrant chez WITHAPPS pour interfacer l’application mobile et le CRM de nos clients. Nous proposons désormais dans les APPSTRATEGIES, la collecte et la remontée vers le CRM des données de l’appli (usages…) et la possibilité de programmer des envois de notifications contextuels en fonction des données du CRM . … oui effectivement le CRM est en train de changer #uberisation à qui le tour ??!!

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Face à l’explosion des données, le CRM risque bien de devenir inefficace s’il ne permet pas de suggérer de manière automatisée les actions à orchestrer. Une aide précieuse pour le commercial et qui devrait se généraliser selon Olivier Maire, Sales Director France chez Hearsay.

La numérisation des objets et des services a explosé ces dernières années. Cette digitalisation génère intrinsèquement un volume de données considérable. Le HUB Institute estime ainsi que 90 % des data au niveau mondial ont été créées seulement ces deux dernières années. Les entreprises ont tenté d’utiliser cette imposante quantité d’informations dans le but d’améliorer nos vies. Dans notre société de consommation, les grandes enseignes analysent déjà leurs données et agissent en conséquence instantanément. Ils anticipent par exemple les comportements d’achat, optimisent le choix des produits suggérés à l’internaute sur le web, permettent aux institutions financières de repérer et d’arrêter les transactions frauduleuses en une fraction de milliseconde, ou encore aident les spécialistes de la santé à diagnostiquer et à traiter leurs patients plus efficacement.

Le CRM n’a pas beaucoup changé depuis sa création dans les années 90

Mais dans le monde des entreprises, les données sont historiquement devenues de plus en plus complexes et difficiles d’accès, et restent manuellement enregistrées dans des systèmes de base de données tels que des plateformes de gestion de la relation client ou de CRM (Customer Relation Management). Mis à part son passage au cloud, le CRM n’a pas beaucoup changé depuis sa création dans les années 90.

Les sociétés utilisent au quotidien leurs données pour améliorer leurs ventes. Cependant, bien que le CRM permette aux équipes commerciales de suivre l’activité des ventes, il reste grandement inefficace. Les commerciaux passent encore trop de temps à rentrer des données manuellement, pour en passer ensuite encore davantage dans leurs recherches. Alors que le management apprécie de suivre l’activité de ses vendeurs à travers le CRM, la majorité des équipes de ventes rejette ce travail supplémentaire et les coûts généraux induits. Elles utilisent donc habituellement le CRM à contrecoeur et rarement son plein potentiel. La lourdeur de cette tâche administrative est indéniable lorsque l’on sait que les commerciaux ne consacrent en moyenne que 11% de leur temps de travail à des activités de vente.

Suggérer aux commerciaux des actions à mener

Ces situations semblent dépassées dans une ère où les recommandations d’Amazon et Siri font partie intégrante de nos vies. Et si les outils des entreprises étaient aussi intelligents et faciles à utiliser que Siri ? Et si les équipes commerciales bénéficiaient de conseils sur les actions à mener, comme ceci est déjà le cas pour les chauffeurs et les consommateurs ? Et si le CRM comme nous le connaissons était en réalité déjà mort ?

Le CRM permet de suivre l’activité des ventes mais reste grandement inefficace

De la même manière qu’Amazon suggère automatiquement à un internaute ayant acheté une poussette d’ajouter à son panier un siège auto assorti, des applications dans les entreprises devraient recommander à leurs employés les tâches les plus importantes et urgentes pour qu’ils puissent les prioriser. Grâce à des intelligences artificielles et des algorithmes d’aide à la décision capables d’offrir des suggestions basées sur les données à disposition, les équipes commerciales atteindront un nouveau niveau de productivité tout en se concentrant sur ce qui est décisif. De telles approches sont possibles grâce au machine learning et aux moteurs de données prédictifs.

Pour la majorité des commerciaux, les missions les plus redondantes actuellement ne sont pas nécessairement les plus importantes. Par ailleurs, ils perdent encore beaucoup de temps à contacter de mauvaises personnes et à leur adresser des messages qui ne les impactent pas. Utiliser la technologie pour recommander des actions et des approches permet aux équipes de se focaliser sur les données, libérant ainsi leur temps pour se recentrer sur le rapport humain et l’aspect relationnel, inhérents à la clôture d’une vente.

Alors que les interactions entre les commerciaux et leurs clients se digitalisent, avec des échanges sur Facebook, via emails, SMS ou directement sur le site web, l’analyse de ces données commence à démystifier les facteurs d’efficacité d’un bon commercial, et donne les moyens de les appliquer à l’ensemble des équipes commerciales pour les faire arriver au niveau des meilleurs.

Le futur du CRM réside dans la capacité à suggérer pro-activement des actions

Les limites inhérentes du CRM traditionnel ont facilement été mises en lumière par notre monde automatisé et prédictif. L’époque d’un recours au CRM comme simple outil de suivi des ventes est révolu. Le futur du CRM, et de tous les logiciels, réside dans la capacité à suggérer pro-activement des actions, grâce à des analyses prédictives alliées à une connaissance précise du secteur en question, de son fonctionnement et de ses enjeux.

Le CRM n’est pas (encore) mort, néanmoins les équipes commerciales cesseront de l’utiliser à moins qu’il ne devienne plus intelligent et leur fasse gagner du temps. Les commerciaux en mesure de tirer profit des assistants robotisés se démarqueront et prospèreront dans le nouveau monde qui se développe.

Source : Actionco

Equipés de tablettes, les vendeurs de Darty reprennent le pouvoir face à leurs clients

Darty : bel exemple de digitalisation du point de vente en équipant les vendeurs de tablettes (et aussi les magasins de WIFI) . Mais cela nécessite aussi de repenser la relation avec le client. Avant, il suffisait au vendeur d’identifier le besoin du client pour lui recommander LE produit, aujourd’hui c’est un client qui a déjà fait ses recherches en ligne, qui se présente avec une référence bien précise en tête. L’art du vendeur va alors être de l’orienter vers certains produits du magasin qui devraient répondre à ses attentes.

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Aux origines du web, il y a quelques années on imaginait un combat entre les magasins en ligne et les boutiques en brique. Aujourd’hui, la réalité est tout autre. Loin de s’opposer les deux mondes s’interpénètrent tous azimuts. Résultat : les marques doivent trouver des solutions pour que le site web ressemble au magasin, mais aussi – on l’oublie souvent – l’inverse. A l’occasion d’une réunion, le responsable du e-commerce de Darty a révélé ses recettes.

Cela peut paraître anecdotique, vous ne l’avez peut-être même pas remarqué, mais Darty a décidé d’installer le Wifi dans ses 250 magasins. Aujourd’hui, 135 d’entre-eux sont équipés. Ce programme d’investissement est l’un des plus importants réalisés par l’enseigne. C’est ce qu’a indiqué Olivier Godart, responsable du e-commerce chez Darty, lors d’une soirée organisée par Adobe sur le parcours client à l’heure du « cross canal« . Le changement est tel que la numérisation du processus d’achat oblige en quelque sorte les boutiques elles-mêmes à être connectées.

 

DU WIFI DANS LES MAGASINS, UNE NÉCESSITÉ

Pour créer une expérience sans fil, il est devenu indispensable que le client puisse arriver en magasin avec son terminal personnel sur lequel il a, par exemple, commencé à faire son shopping. Pas question pour le consommateur d’accepter de ne pas bénéficier du « travail » qu’il a exercé, en amont en ligne. Dans une chaîne comme Darty, la question est d’autant plus sensible que les achats réalisés peuvent être d’une valeur très importante.

 

Des initiatives tous azimuts

Outre le bouton connecté qui a été largement couvert par la presse, Darty multiplie les services entre le web et le magasin pour faciliter la vie des clients. Un client peut faire une liste de souhaits en ligne et aller voir les produits en magasins. De même, la chaîne a créé le click and collect, soit la possibilité de réserver en ligne un produit puis d’aller le chercher dans un magasin plutôt que d’attendre le temps de la livraison. Le web sert aussi à créer des communautés d’entraide, où les clients vont s’aider par exemple pour le choix d’un produit. Imaginez Monsieur X qui veut acheter un lave-vaisselle mais qui ne supporte pas le bruit (il travaille toute la journée dans un open space, il faut le comprendre). Monsieur X peut lancer un message à la communauté et un possesseur de l’appareil partagera avec lui son expérience. Même chose pour le service après vente : les acheteurs sont prêts à se donner des coups de main et Darty réfléchit aujourd’hui à créer des chaînes YouTube pour aider ses consommateurs. La majorité de ses innovations a été développé avec des start-up françaises. Le directeur du e-commerce est enthousiaste à ce sujet : « la France possède un vivier phénoménal de start-ups. Nous n’avons pas à rougir vis-à-vis des Américains ou d’autres. »

Par ricochet, ce changement a conduit les magasins à équiper les vendeurs de tablettes. En effet, la force de vente vivait très difficilement le renversement de pouvoir qu’induisait ce consommateur savant, a expliqué en substance le directeur du e-commerce de Darty. C’est une des problématiques majeures auxquelles sont exposés nombre de magasins. Après des années où le vendeur conseil était le sachant de la relation, aujourd’hui de plus en plus de clients arrivent armés d’un savoir qui peut dépasser celui du chef de rayon. Armé d’un téléphone portable face à un vendeur démuni, la relation devenait chaque jour un peu plus compliquée. Il fallait ramener le client vers un ordinateur fixe, sachant qu’un magasin contient en moyenne un cinquième des références présentes sur le site Internet. « La tablette sert aussi à recréer un lien entre le client, le vendeur et le produit« , explique Olivier Godart. C’est aussi ce qui a permis à Darty de mettre en place de nouveaux services comme la wishlist ou les solutions store to web où un client qui commence son achat en magasin peut le finaliser quand il rentre chez lui. 

LES VENDEURS EN PREMIÈRE LIGNE

Si les sites de e-commerce ont pu être décrits comme des concurrents des magasins classiques au début du web, il apparaît surtout qu’ils ont conduit les forces de vente à revoir leurs manières de travailler. Par exemple, un bon vendeur était, dans le monde prénumérique, celui capable, à l’aide d’un questionnaire idoine, d’identifier le besoin de son client et de l’orienter vers le produit disponible en magasin. Aujourd’hui, il doit avoir la démarche inverse : partir du souhait précis de son client qui a été faire son pré shopping en ligne et poser les questions pour trouver le produit qui pourrait lui convenir.

 

La tâche est encore plus ardue quand, dans les magasins, se succèdent des clients à l’ancienne et à la nouvelle mode. Cela conduit une marque comme Darty à réfléchir aux manières de revoir les formations dispensées à la force de vente. « Il n’est plus possible aujourd’hui de nier le résultat de la recherche du client« , insiste Olivier Godart.

 

Dans cette évolution sensible de la manière de travailler, un point de friction reste stratégique. Comment inciter les vendeurs à recommander le site Web s’ils le perçoivent comme un concurrent, notamment pour le paiement des primes. Darty a fait un choix radical : le chiffre d’affaires réalisé en ligne est réattribué aux magasins en fonction de clés de répartition géographiques.

Source : Usine digitale

Quelles sont les opportunités de la digitalisation des points de ventes en France ?

Oui mais avec quelles technologies? Si 81% des shoppers plébiscitent les bornes interactives, paradoxalement, on se rend compte sur le terrain que la borne catalogue toute simple « sans intelligence » est très peu consultée par le client. Client qui est par contre très sensible à l’aspect « techno » du vendeur connecté (79% des attentes) et à la valeur ajoutée apportée par les tablettes (iPad).

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La digitalisation du point de vente en France semble être un processus infiniment long. Si les distributeurs alimentaires sont encore à l’âge de pierre, d’autres secteurs sont plus curieux et expérimentent. Apporter plus de technologies en magasin, c’est rendre plus humaine la relation entre l’enseigne et le client. Mais quels sont les comportements ou les attentes des consommateurs sur cette digitalisation ?

Le comportement en ligne est lié au comportement en magasin.

Le ROPO (research online purchase offline) étant pratiqué par 92% des clients, seulement 17% d’entre eux ont besoin de l’aide d’un vendeur pour finaliser leur achat. Ce comportement sur internet notamment sur la comparaison de produits (69%) et la vérification des avis (42%) exacerbe la volonté de retrouver en magasin un assortiment aussi profond que celui sur internet (71%). En magasin, 31% des clients utiliseront leur smartphone pour comparer les prix.

Le commerce n’est pas mort !

Internet et points de vente sont complémentaires ! 65% des consommateurs français préfèrent aller acheter dans un commerce que sur internet. S’ils sont plus intéressés par la relation physique, ils y dépensent aussi plus (93%) et le panier moyen est 208% supérieur à l’e-commerce. En revanche, les réflexes d’internet se retrouvent aussi en points de vente, le côté rapide doit aussi être présent en magasin, car 30% abandonnent leur achat à cause d’une file d’attente trop longue.

Quelle technologie intégrer pour la digitalisation du point de vente ?

Les français sont curieux et aiment tester de nouvelles choses. Ainsi, ils sont intéressés par les bornes interactives (81%), les vendeurs connectés (79%), les vitrines tactiles (74%), et les cabines d’essayage virtuelles (67%). Les supports interactifs peuvent considérablement augmenter l’expérience client en magasin puisque 90% des consommateurs pensent qu’ils permettent de mieux les guider dans le magasin. Pour se démarquer des concurrents, 87% des français pensent que ces supports peuvent être efficaces.

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Source : Siècle Digital

 

Comment Auchan a augmenté son taux de vente en personnalisant ses promos

On le vérifie aussi sur nos applis mobiles de génération de trafic en points de vente, les notifications push contextualisées et géo-localisées sont pertinentes et efficientes car les offres sont personnalisées…

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70% des e-commerçants pensent que les clients veulent des recommandations intelligentes

Le distributeur a mis en place des offres promotionnelles personnalisées sur son site marchand et a constaté une hausse du taux de clics et des ventes.

Véritable tendance de fond sur le marché de la vente en ligne, la personnalisation séduit les clients et convainc un nombre toujours plus croissant de distributeurs. Selon une étude Fact Finder publiée au mois de novembre dernier, les e-commerçants sont 70% à penser que les clients veulent des recommandations intelligentes basées sur leur comportement, et 55% prévoient de la mettre en œuvre dès 2016. A travers son portail, Auchan, le géant français de la distribution a décidé d’en appliquer les grands principes à ses clients, qu’ils soient amateurs de vin ou jardiniers, qu’ils aient des affinités avec les rayons bébés, enfants, ou meubles, Auchan a ainsi exposé les visiteurs de son site à un bandeau de soldes personnalisées. Son objectif est alors clair : mesurer l’impact d’un tel dispositif sur l’écoulement des produits en promotion, et mesurer le taux de clics sur les promotions contextualisées, en s’appuyant sur une technologie développée par la société Kameleoon.

Des points par affinités

En amont du déploiement du dispositif, Auchan.fr a réalisé un important travail d’analyse des données visiteurs, pendant une durée d’un mois. Ainsi, avant le lancement de la campagne de personnalisation, l’enseigne a créé des « custom data Kameleoon » reposant sur un système d’attribution de points aux visiteurs du site. Cela signifie concrètement que lorsqu’un internaute navigue sur le site Auchan.fr, tout au long de son parcours de navigation, il cumule des points en fonction des pages consultées : plus le nombre de points est élevée pour un rayon donné, plus il a d’affinité avec celui-ci, et présente donc un fort potentiel d’achat lorsqu’il est exposé à une promotion correspondant à ce même rayon. Ainsi, un visiteur se voyait attribué +1 point lorsqu’il se rend sur une page de listing produits ou une fiche produit des rayons puériculture, enfant, jardin, et meuble ou +2 points lorsqu’il ajoutait un article de l’un de ces rayons à son panier. Les offres promotionnelles étaient contextualisées au regard de ces éléments, dans un bloc dédié et exclusivement réservé aux animations commerciales sur la page d’accueil du site Auchan.fr, et cela, pendant une semaine dès lors que l’internaute se rendait sur la page d’accueil du site. Des initiatives qui ont semble-t-il été payantes puisqu’Auchan a observé une augmentation de 2,5% de son taux de vente toutes promotions contextualisées confondues vs les promotions génériques et le taux de clic relatif aux offres promotionnelles a progressé de 16%, tendant là  à démontrer que les visiteurs étaient intéressées par les promotions contextualisées.

Source : LSA

Les 5 points forts du vendeur augmenté

Un vendeur connecté oui, mais IMPÉRATIVEMENT avec un iPad. Les retours d’usages sur nos clients équipés sont sans commune mesure avec les tablettes Androïd.

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Face à un client toujours plus connecté, le rôle du vendeur évolue. Dans des magasins ré-enchantés où les clients sont une majorité à faire usage de leur smartphone, le vendeur digital est de la partie. Comment ? En lui offrant une palette d’outils digitaux pour faciliter son travail, et améliorer la relation client, en connectant sur des terminaux mobiles les informations produits, les données clients et les moyens de paiement.

Une technologie 3.0 qui lui permet même de revaloriser son rôle vis-à-vis des consommateurs et de devenir tour à tour coach, ambassadeur de marque, conseiller… Bienvenue dans un monde où le vendeur s’inscrit au cœur de l’expérience client.

1 – Il voit ses tâches simplifiées au quotidien. Avec le smartphone ou la tablette, le vendeur peut agréger la plupart des services autrefois gérés manuellement : entrées en stock, inventaires, étiquetages, accès statistiques de vente, etc. Grâce au temps ainsi libéré, il se rend davantage disponible auprès des clients. De plus, grâce à son appareil mobile, il peut recevoir directement une alerte si un produit vient à manquer.

2 – Il connaît mieux son client. Les informations obtenues grâce à la géolocalisation bénéficient au vendeur qui va pouvoir enrichir sa connaissance client. Il repère le consommateur pour établir son profil et identifier ses besoins. Grâce aux données plus précises qu’il récupère sur sa tablette (l’historique des achats, les échanges déjà effectués avec le service client), il noue ensuite un échange personnalisé et est capable d’offrir un service sur-mesure, et donc à plus forte valeur ajoutée.

3 – Il connaît mieux son produit. Les tablettes mises à la disposition du vendeur font apparaître les fiches produits. Les bornes donnent directement accès aux catalogues produits. Les écrans offrent des démonstrations de produits… Tout ceci contribue à une meilleure connaissance de l’offre en magasin.

4 – Il augmente ses ventes en proposant plus de services. Le vendeur peut pleinement exercer son rôle de conseiller, s’aidant de sa tablette qui lui permet d’aider les clients, fort de toutes les ressources nécessaires sous la main (par exemple, la commande en ligne d’un produit manquant). De plus, il dispose des niveaux de stocks du magasin, de ceux aux alentours et du e-commerce. Il peut donc réserver un article, proposer des produits de substitution ou de la vente additionnelle…

5- Il reste en contact permanent avec le client.
Grâce au digital, l’expérience d’achat se transforme en un continuum d’interactions avec la marque ou l’enseigne, via le web, le mobile ou les réseaux sociaux. En amont et en aval du passage en magasin, le collaborateur connecté réalise un accompagnement du consommateur tout au long de son expérience, du conseil sur les produits, à la proposition d’offres adaptées, jusqu’à la concrétisation de ses achats.

Source : Samsung, LSA

Interview de Gregoire Baret (Groupe ALDO), alors qu’à New York, le nouveau magasin fusionnant commerce physique et mobile est un succès

Mobile is everything ! La boutique ALDO à New-York, bel exemple d’utilisation des APPS dans le retail !

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N’ayons pas peur des mots. La boutique connectée Aldo dans le nouveau centre commercial new-yorkais Westfield World Trade Center change à jamais la manière d’acheter en magasin.

En matière de souliers, nous avons tous en mémoire ces fastidieux essayages – lorsque après avoir enfin repéré le modèle qui plait, la vendeuse part au 3ème sous-sol, vous laissant en plan dans un magasin surchauffé – tous les sièges sont occupés – pour réapparaître 10 interminables minutes après avec une pile de boites, de pointure et de couleur différentes de la demande initiale. On en ressort les mains vides.

Et si par chance tout s’enchaine bien, l’attente interminable à la caisse est une nouvelle épreuve.

 

Aldo transforme cette expérience. Ce faisant, il augmente considérablement ses ventes.

Ce matin de novembre à l’ouverture du magasin Aldo dans le Westield World Trade Center, une douzaine de clients sont déjà là. Parmi eux, Stephany, génération X, qui vit et achète un portable à la main. Mais ce jour là, Stephany a préféré faire un saut dans le magasin Aldo pour essayer la paire de boots repérée sur le site mobile, dans l’idée de ressortir avec pour les porter le soir même. Problème, Stephany n’aime pas les vendeurs pressants qui s’agrippent à elle avec la ferme intention de réussir une vente.

 

Aldo le sait. Avant de choisir de s’établir dans le centre commercial le plus novateur de Lower Manhattan, Aldo, l’enseigne phare du groupe ALDO, l’un des plus grands détaillants de chaussures et d’accessoires de mode avec 2 100 magasins répartis dans 95 pays, a étudié le comportement et les habitudes d’achat de ses clients. Cette tendance à vouloir procéder à ses achats en magasin en toute autonomie existe parmi une frange de ses consommateurs. Pas tous, mais un certain nombre.

 

Aldo y répond avec une expérience unique d’achat mobile in bricks.

 

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Le Westfield World Trade Center à New York

 

 

 

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A domicile ou en mobilité, Stephany aura vérifié dans son appli Aldo la disponibilité du modèle convoité, dans la bonne pointure, la bonne couleur, dans ce magasin Aldo du Westfield.

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Dans l’appli client, recherche de la disponibilité d’un produit, et lien pour demander à l’essayer

A l’entrée de la boutique, une push notification lui rappelle d’utiliser son appli pour bénéficier d’une expérience enrichie.

Dans la boutique, l’application mobile la dirige vers la boutique connectée qui lui permet d’accéder aux images haute résolution et aux descriptions des produits, ainsi qu’aux fonctionnalités de partage sur les réseaux sociaux. Elle peut aussi demander depuis son appli à essayer un modèle de chaussure. Et là, s’ensuit une expérience d’une efficacité redoutable :

Tous les associés – c’est ainsi que l’on nomme les vendeurs aux Etats-Unis – reçoivent sur leur smartphone la demande d’essayage. Le premier associé disponible clique sur « Claim », ce qui alerte ses collègues qu’il prend en charge la demande, et déclenche l’envoi sur le smartphone de Stephany du message suivant : « Meet Samantha D. at the center of the store. Look for the meeting signal ».

 

 

 

Dans son appli, le client peut demander à essayer un produit. Le prénom et le point de rendez-vous dans le magasin lui sont envoyés.

Dans son appli, le client peut demander à essayer un produit. Le prénom et le point de rendez-vous dans le magasin lui sont envoyés.

 

Expérience identique sur les écrans connectés de la boutique :

 

 

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L’associé se présente alors au client, fait la demande de la paire de chaussures à son collègue dans la réserve, via son appli associé. L’associé reste donc tout ce temps avec le client.

Ensuite l’achat peut se faire par le client, dans son appli, ou par l’associé, dans son appli à lui. Sans passer par le comptoir caisse.

Parmi les autres fonctionnalités :

 

  • devant un modèle exposé, le client peut scanner le code-barres situé sous la chaussure pour demander à l’essayer

 

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  • sa wish list se synchronise avec le stock magasin, hors ou dans le magasin
  • il obtient les produits similaires en cas d’articles manquants.

 

Et beaucoup d’autres services exclusifs.

Pour le client en quête d’inspiration, Aldo propose dans cette boutique deux « présentoirs infinis ». Il s’agit de deux grands écrans tactiles placés au mur, l’un consacré à la mode Femme, l’autre à la mode Homme, façon look book, dont les pages se tournent d’un simple effleurement de la main et qui servent aussi à envoyer une demande pour essayer un modèle de chaussures.

 

Est-ce la taille XX de ces écrans, le coté tactile ou les visuels épurés façon Instagram avec les 3 modes de recherche (par taille, couleur ou silhouette) qui aident le client à se projeter ? Comme on feuilletterai un Vogue ou un ELLE, ces murs d’inspiration, loin d’isoler le client, créent au contraire une dynamique et favorisent la conversation entre le client et l’associé. Et ils augmentent le ticket moyen par visite magasin.

Ce magasin Aldo est-il un magasin avec appli ? Une appli dans un magasin ? Peu importe, nous sommes là dans la fusion réussie du commerce de détail traditionnel et du commerce mobile, fruit de plus d’une année de pilotes menés par les équipes d’Aldo, dans une quantité de magasins aux Etats-Unis.

 

INTERVIEW

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Gregoire Baret, est le Directeur Général pour le Groupe ALDO, en charge de l’expérience omni-canal.

 

 

:: L’ouverture mi août d’un magasin Aldo, dans ce Westfield tant attendu des newyorkais, a été saluée comme un évènement. Pourquoi ?

Gregoire Baret : Ce magasin est l’aboutissement de 9 mois d’expérimentations, de prototypes, et d’itérations en fonction des résultats. Nous avons fait des pilotes des différentes composantes dans différents magasins et, une fois parfaitement au point, nous les avons réunies pour l’ouverture du magasin du Westfield Center à New York en août.

Ce que vous voyez dans ce magasin Westfield est l’expérience la plus aboutie, puisqu’elle intègre écrans tactiles et écrans connectés, appli associés, et appli clients reliée au système de support des associés, ainsi que le paiement mobile sans se rendre à la caisse. A ce jour, 25 magasins sont déjà équipés ainsi.

Ces étapes de pilotes nous ont beaucoup aidé : nous avons longuement parlé avec les consommateurs, avec nos associés, pour apprendre du terrain et optimiser quand il y avait lieu. C’est beaucoup de travail, mais si l’expérience n’est pas ancrée dans la réalité, cela ne marche pas.

 

:: Quel est votre plan de déploiement ?

GB : Outre les 25 premiers magasins mentionnés, nous avons déjà près de 150 autres magasins en Amérique du Nord équipés de l’outil associés. Celui-ci permet de scanner un produit pour vérifier en temps réel sa disponibilité, de faire une requête à l’associé en back store pour faire venir le produit disponible, ou d’identifier une alternative possible si le produit n’est pas disponible. Et le fait de déployer cette technologie associée dans un magasin permet de « déverrouiller » la version connectée de l’application client pour ce magasin. Le client peut donc lui aussi, dans son application, vérifier si ses produits mis en favoris sont disponibles dans ce magasin, et faire une requête back store depuis son application quand il est dans le magasin. Il est certain que la vue complète sur l’inventaire proposée dans les deux applications clients et associés est clé.

 

:: Quels sont les premiers résultats ?

GB : Nous sommes très contents car nous mesurons l’effet positif tant du coté business que du coté associés, qui sont assez fiers et contents de cette amélioration de l’expérience en magasin, et aussi de la part de nos clients, interrogés en sortie de magasin, après qu’ils aient été exposés à nos nouveaux outils.

Ils apprécient notamment ceux qui permettent d’accélérer les services, tels que la vue sur les produits disponibles et les suggestions de produits alternatifs.

 

:: De quels insights clients disposiez-vous pour concevoir ce nouveau magasin ?

GB : Nous avons procédé à une longue phase d’étude qui a duré un an, pour essayer de comprendre les nouveaux usages des consommateurs et l’évolution du retail, au travers d’interviews consommateurs et d’explorations terrain et ethnographique. Il en est ressorti 4 grandes insights, qui sont de vrais enjeux pour nous :

  • La montée croissante de l’autonomie du consommateur. Il a pris l’habitude préparer sa visite et il arrive désormais dans un magasin « en mission », muni de son brief, la liste de ses produits préférés sauvegardés dans sa wish list. A l’intérieur du magasin, il veut interagir avec son outil personnel, son smartphone, pour vérifier, comparer et parfois obtenir l’avis d’un proche via son mobile.
  • Lié à cela, se joue pour le retailer un enjeu très important de continuité. Faire en sorte que le consommateur ne perde pas tout ce travail de préparation fait avant la visite magasin. C’est essentiel.
  • Le 3ème grand enjeu est un besoin de contextualisation, notamment dans le secteur de l’habillement. Un consommateur veut se projeter et imaginer toutes les différentes manières de porter un vêtement. Il faut donc être en mesure de lui montrer différents looks, rattachés au produit qu’il a envie d’acheter, pour faciliter une certaine résonnance sur l’instant présent.
  • Le tout dernier élément est la notion de vitesse et de vélocité sur tout ce qui est de l’ordre de la commodité. Un consommateur est prêt à passer du temps à condition que ce ne soit pas pour de la commodité. Attendre pour savoir si le produit est disponible, attendre pour avoir une place assise pour l’essayer, ou attendre pour sa livraison, sont des choses que les consommateurs ont aujourd’hui beaucoup de mal à accepter. Il y a un besoin d’accélération pour que l’expérience soit fluide dans le magasin et que ces phases qui consistent à vérifier la disponibilité d’un produit, et à le faire venir de la réserve, soient le plus rapide possible. Si le client passe du temps quelque part, il faut que ce soit non pas pour des raisons de commodité mais d’expérience.

 

:: Le rôle de l’associé s’en trouve ainsi valorisé

GB : En effet, nos associés peuvent se concentrer sur les taches à valeur ajoutée et non sur les taches de commodité. L’associé reste avec le client pour le conseiller, lui donner un avis, lui faire découvrir d’autres produits, ou juste pour créer la relation. En résumé, les quatre mots clés sont donc autonomie, continuité, contextualisation et accélération.

:: De tous les services connectés innovants proposés dans le magasin du World Trade Center, lesquels rencontrent le plus de succès auprès de votre clientèle ?

GB : Chaque outil répond à un besoin différent. L’outil le plus en phase avec la demande d’autonomie est l’application client, notamment lorsqu’elle fonctionne en duo avec l’appli associés, puisqu’alors les clients bénéficient sur leur smartphone d’une partie des services des associés.

L’outil le plus en phase avec la notion d’accélération est l’application pour les associés.

Et l’outil qui crée le plus la relation sont les écrans. Ces télévisions et écrans iPad sont en self service, et au départ nous les avions conçus en pensant aux clients « autonomes ». En réalité, ces écrans fonctionnent bien, mais dans un usage conjoint avec l’associé. L’expérience face aux écrans accompagnée par un associé est alors très puissante car elle permet à celui-ci de présenter une collection, de faciliter une recherche ou de mettre en avant des looks. Nous repositionnons donc nos écrans comme un outil complémentaire de nos associés, plutôt qu’un outil pour consommateurs autonomes.

 

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« L’expérience face aux écrans accompagnée par un associé est alors très puissante »

 

:: Sur quels critères décidez-vous de généraliser un projet à l’ensemble de vos magasins ?

GB : Nous avons un processus très rigoureux avant de décider de généraliser un nouveau projet. Nous démarrons chaque projet en établissant son business case, qui évalue son potentiel, le niveau de dépense dans le temps, et comment nous allons l’amortir. Puis nous faisons un pilote et mesurons ce pilote contre le business case.

En ce qui concerne le magasin pilote, notre protocole de tests ne consiste pas à regarder l’avant-après. Chaque magasin pilote est mesuré contre 10 magasins contrôle, qui ont un volume de ventes similaire, sont situés dans des villes comparables et ont la même offre produits. Nous regardons la performance de ces magasins contrôle, en terme de trafic et de conversion, et nous mesurons les écarts entre le magasin pilote et le groupe de magasins contrôle.

Le deuxième lift que nous mesurons sont les sondages de sorties de magasin. Nous mesurons avec une société indépendante la « voix du consommateur », ce qui nous permet de prendre le pouls de la satisfaction consommateur en terme d’expérience, mais surtout, en terme de Net Promoter Score : « Ce client est-il capable de recommander notre marque à ses proches ? ». Si ces deux lifts sont significatifs, alors nous sommes confiant et nous lançons le projet à grande échelle.

 

:: Faire télécharger une appli retail et développer son usage sont parfois un challenge : quelles tactiques déployez-vous chez Aldo ?

GB : Plusieurs choses. Nous activons une smart banner lorsque l’internaute accède au site mobile de la marque, rappelant au client qu’il peut bénéficier d’une autre expérience, d’un autre service, depuis l’application. Quand il active le lien, selon le contexte et le lieu, il a un accès naturel à l’application.

Deuxième point : dans toutes les communications faites à nos consommateurs, nous avons des extraits de contenus exclusifs à l’application, par exemple des extraits d’un look book que l’on peut avoir uniquement dans l’application, et nous le faisons clairement savoir.

Nous avons aussi d’autres techniques qui viennent en soutien : une petite carte imprimée rappelant le bénéfice de l’application, glissée dans les colis des commandes en ligne ; des affichettes en magasin rappelant elles aussi le bénéfice.

 

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Affiche dans le magasin pour inciter à utiliser l’appli mobile…

 

 

…et pour inciter à faire une demander d’essayage depuis son appli mobile :

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Et à mesure que nous étendons le nombre de magasins équipés de l’application associée et l’application consommateur, nos associés rappellent aux visiteurs l’expérience unique dont ils peuvent bénéficier dans ce magasin en utilisant leur appli. Nos magasins deviennent donc eux-mêmes des médias pour rappeler l’expérience de l’appli.

Dernier point : le niveau de qualité de l’appli, qui nous a permis d’être soutenu spontanément par l’industrie. Apple a mis en avant notre appli dans l’AppStore. Ce fut quelque chose de spontané de la part d’Apple.

 

:: Une manière pour l’industrie de reconnaître un travail bien fait offrant de la valeur au client ?

GB : La mission d’une appli doit être tangible, et elle va bien au delà du simple fait de pouvoir commander. Si en tant que consommateur je comprends qu’avec cette appli je peux avoir de nouveaux services – par exemple pouvoir synchroniser ma wish list avec l’inventaire dans le magasin, faire des requêtes impossibles à faire sur le site mobile, ou utiliser l’outil scan dans le magasin pour demander à essayer une paire de chaussures – alors grâce à ce set d’outils spécifiques, j’aurai une raison plus forte de télécharger et utiliser l’application.

Mais il ne faut pas mettre en compétition site mobile et appli. Au contraire il faut voir comment les deux vont se compléter, puis vont créer des liens l’un vers l’autre. Mon site web et mon site mobile sont des entrées universelles, qui à des moments clés invitent à continuer ou à compléter l’expérience sur l’application afin de bénéficier d’un certain niveau de services. Et nous savons aussi que, inévitablement, l’appli est plus téléchargée par des consommateurs qui sont les plus engagés, les plus loyaux et fidèles à la marque.

 

:: Utilisez-vous les Beacons ?

GB : Nous utilisons différents systèmes qui fonctionnent ensemble, beacon et geofencing, qui vont nous permettre de synchroniser l’appli avec le stock du magasin.

La beacon va nous signaler la localisation du magasin afin de nous assurer que l’information que va chercher l’application est liée à l’inventaire de ce magasin. Nous utilisons cette beacon pour envoyer le signal qui confirme le lieu et le stock à regarder.

Nous utilisons aussi les beacons pour avoir une information de géolocalisation plus précise, puisque l’avantage des beacons est d’avoir un niveau de précision très avancée, contrairement à du géofencing qui trace un cercle concentrique à partir d’un certain point. Une beacon va être très précise et spécifique à un point particulier.

Les beacons nous permettent aussi de pousser des messages pertinents aux utilisateurs de l’appli, pour compléter leur expérience.

 

:: Vous servez-vous des beacons pour engager des personnes qui passent à proximité d’un magasin ?

GB : Nous sommes prudents avec ceci car nous ne voulons pas devenir dérangeant. Nous restons beaucoup sur une base de sollicitation du consommateur. Mais sur certains consommateurs très actifs qui nous en feraient la demande, nous pourrions tout à fait avoir des alertes quand ils passent à proximité d’un magasin. C’est la combinaison du beacon et du géofencing qui nous permet d’offrir cette expérience.

 

:: Quels sont vos grands chantiers de 2017 ?

GB : Nous explorons tout ce qui nous permet d’augmenter le niveau de pertinence dans la personnalisation, la contextualisation, l’intelligence de la relation et de la recommandation. Nous travaillons aussi à rendre les connections plus fluides, plus instantanées et plus naturelles entre la marque et le consommateur, en ligne, et avec l’associé dans le magasin.

Nous testons énormément de plateformes et d’outils connectifs – les chatbots, les miroirs intelligents, la réalité augmentée. Mais il faut que la qualité d’exécution soit convaincante et que ces technologies nous apportent un vrai retour sur investissement.

POUR ALLER PLUS LOIN

Groupe Aldo http://www.aldogroup.com

 

 

Source : customer-insight-consulting

Moins de 20% des entreprises exploitent le mobile !

Et vous ? Êtes-vous #mobilefirst ? Réagissons ! À l’heure où plus de 50% du trafic web est mobile, les marques en France prennent un retard important sur la mise en place de leurs APPS Stratégies.

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A l’heure où tout le monde fait du mobile-first le nouveau mantra marketing, il est surprenant de voir que si peu d’entreprises se sont adaptées à la révolution mobile et en mesurent à la fois les enjeux stratégiques et les difficultés d’implémentation.

Si vous prenez une vingtaine de minutes pour répondre à cette étude (questionnaire en linge Q4 2016 Global Mobile Executive Survey réservé uniquement aux marques grand public), je pourrai benchmarker votre approche mobile et vous présenter les résultats agrégés. Attention, plus que deux jours pour répondre au questionnaire qui se termine le 16/12. Les lecteurs de servicesmobiles.fr pourront accéder à un résumé des principaux résultats.

Quand j’affirme que moins d’une marque sur 5 a une approche mature du mobile, je base ces faits sur nos différentes études précédentes et sur des centaines d’interviews réalisés tout au long de l’année.

Quelques points plus précis :

  • Près d’un tiers des marques interrogées reconnaissent avoir une approche desktop first et seulement adapter le contenu à la taille de l’écran, sans prendre en compte le contexte de l’utilisateur. Elles ont pourtant lancé de nombreuses applis natives et des sites en responsive web design.
  • Seules 17% des marques interrogées considèrent le mobile comme un moyen de transformer l’expérience client, y compris sur le offline. C’est pourtant tout l’enjeu du mobile.
  • 15% des marketers interrogés mesurent l’influence du mobile sur les ventes (hors m-commerce), 9% mesure le traffic généré en magasin et 19% suivent leurs utilisateurs mobiles sur le offline.
  • Pour de nombreuses marques CPG (Consumer Packaged Goods, type Unilever, Procter etc…), le mobile ne représente qu’entre 2 et 5% du mix marketing total !

Certains acteurs aux US et en Asie sont heureusement bien plus avancés, notamment certaines chaines de restauration (des fast-foods en passant par Starbucks) ou certains retailers, mais dans l’ensemble le mobile est considéré comme un sous canal digital. C’est particulièrement vrai en Europe continentale et en France, où les marques prennent un retard important.

A l’heure ou plus de 50% du traffic Web est mobile, où l’on peut commencer à mesurer l’attribution mobile sur le offline (visite en magasin, ventes incrémentales), où l’on peut accéder à une mine d’information sur les comportements offline des utilisateurs, où le mobile active les technologies du futur (réalité virtuelle, augmentée, bots, agents intelligents et conversationnels de type Alexa, Cortana, Siri ou Google Assistant), où le mobile devient le catalyseur de la transformation numérique, il est simplement suicidaire de répéter qu’on est mobile-first et de ne… rien faire.

Source : servicesmobiles

Digitalisation des magasins : des gains sur l’image et la fidélisation client

D’après une étude Samsung, menée en partenariat avec LSA, les distributeurs ont bien pris le virage du digital en magasin, multipliant les équipements. En revanche, l’étude souligne qu’il reste encore du potentiel sur le contenu, afin d’aller plus loin que la simple information produits. D’ailleurs l’objectif principal pour les distributeurs sur 2017 consiste à améliorer l’expérience client en travaillant l’image de marque et la fidélisation.

Le magasin de Boulanger, à Paris Opéra, a installé dans tous ces linéaires des tablettes tactiles afin de faciliter les tests produits et de trouver facilement des détails techniques.
Le magasin de Boulanger, à Paris Opéra, a installé dans tous ces linéaires des tablettes tactiles afin de faciliter les tests produits et de trouver facilement des détails techniques.
2,67/5. Les distributeurs se donnent une note moyenne sur leur niveau de digitalisation des points de vente, d’après l’étude de Samsung, menée en partenariat avec LSA. Un jugement réaliste à la lecture des résultats. Ainsi, 60 % des magasins ont déployé des écrans d’affichage (dont 20 % dans des sites pilotes) et 15 % prévoient de le faire. Le taux descend un peu pour les modèles tactiles (43 %) et les tablettes vendeurs (36 %), et chute pour les solutions de paiement mobile (25 %).

Du contenu encore très classique

Si on se focalise sur le contenu, il est à 86 % statique, autrement dit il s’agit de vidéo qui tourne en boucle. 41 % des distributeurs ont recours en revanche à la programmation pour changer les messages selon l’heure et le jour. Le contenu dynamique – à savoir un changement d’informations en fonction de la météo, des stocks, etc – n’est lui utilisé que par 31 % des distributeurs, en revanche 27 % prévoient prochainement de s’y mettre.

Un usage majoritairement pour la mise en avant de produit

Les dispositifs digitaux servent avant tout pour de la mise en avant de produits (88 %). Puis on retrouve loin derrière l’attractivité de la vitrine (37 %) puis l’affichage d’informations pratiques comme la météo (34 %) et la disponibilité des produits (33 %). Ce dernier item devrait à l’avenir pour les distributeurs monter en puissance (49 %), même si l’usage principal restera la mise en avant de produits (70 %).

Des gains sur le trafic

Les dispositifs digitaux servent pour un distributeur sur deux à générer davantage de trafic (54 %) et à ré-enchanter l’expérience client (42 %), puis à collecter de l’information (33 %). Ces données serviront d’ailleurs à travailler l’expérience client en personnalisant les offres et à renforcer l’argument commercial.
Parmi les impacts constatés, la digitalisation du point de vente améliore l’image de l’enseigne (44 %) et renforce la fidélisation et l’engagement du client (34 %), et permet une mise en avant des promotions et ventes flash plus efficace (30 %).
Mais parmi les principaux freins au déploiement de ces outils digitaux, les distributeurs pointent les moyens financiers (57 %), le manque de visibilité sur le retour sur investissement (51 %) et la difficulté de produire des contenus (40 %).

2017, année de l’expérience client

Parmi les objectifs clés pour 2017, un distributeur sur deux cite en premier l’amélioration de son expérience client. Cela passe notamment par la maîtrise des données collectées (19 %), tandis que 16 % des sondés annoncent vouloir digitaliser les points de vente et agrandir les magasins.

Méthodologie : Etude quantitative en ligne sur la cible Grande distribution en France (301 interviews Directeurs de magasins / Chef de rayon/Direction des sièges), menée du 7 au 23 novembre 2016.
Source : LSA

Intelligence artificielle, achats connectés : l’avènement des nouveaux modes de consommation

On constate un phénomène comparable dans les magasins avec de nouveaux modes de conso. El là, c’est le commerce physique qui fusionne avec le commerce mobile …#mobilefirst

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La consommation connectée : une nouvelle norme

Les chiffres ne cessent de confirmer un nouveau paradigme : la consommation connectée va devenir la norme dans nos économies numériques.

En 10 ans, les ventes sur internet en France ont progressé de 675% : ce sont désormais 35,5 millions de français qui effectuent leurs achats en ligne, 455 milliards d’euros sont dépensés en Europe, le marché mondial de l’e-commerce s’élève à 1200 milliards d’euros, dont 10% de m-commerce.

Les prévisions sont particulièrement heureuses, avec un marché mondial attendu en 2018 de 1900 milliards d’euros, dont 16% de m-commerce.

Même certains secteurs dégradés par une consommation atone ont vu leur croissance augmenter, c’est le cas du secteur de l’habillement. En effet en 2016, alors que le premier semestre présenta des conditions peu favorables en France : conditions météorologiques mauvaises, baisse de l’activité touristique conduisant à une diminution des ventes globales (-1,6%) le commerce en ligne du prêt-à-porter et de la mode progressait de 6,8%.

Un territoire sans cesse réinventé par l’innovation

S’il est une nouvelle donne, le commerce connecté n’en demeure pas moins très différent des ses débuts. Il ne s’agit plus aujourd’hui de numériser son catalogue commercial : les innovations se font plus complexes à mesure que les usages des consommateurs changent.

Les innovations vont dans les deux sens : du web vers le store ou l’inverse. Il s’agit désormais de penser en global, en écosystème d’interactions où le maître mot demeure la facilité – qu’elle soit d’usage, d’accès, de paiement ou de livraison.

L’un des exemples phares est le dernier né du pionnier américain : le store Amazon Go. Les clients-salariés de l’entreprise y sont invité à faire leurs achats sans passer par les caisses finales. Des capteurs développés par Amazon couplés à une solution en deep-learning détectent les produits, les enregistrent et les facturent au client, directement sur son compte Amazon sans qu’il ne s’inquiète du paiement.

A l’instar d’Amazon Go, c’est l’intelligence artificielle qui semble être la technologie la plus prometteuse et révolutionnaire pour le commerce de demain.

Comment l’intelligence artificielle va bouleverser l’e-commerce

D’aucuns décrivent l’IA comme la prochaine révolution industrielle, conséquence logique de la démultiplication tant des informations que de l’accroissement de la puissance de calcul des machines modernes – bientôt quantiques.

Il est intéressant dès lors de se demander en quoi elle peut impacter le e-commerce.

L’IA rend « humaine » la logique du search

Il est connu que l’un des principaux obstacles à l’achat sur le web est la difficulté pour le consommateur non averti de trouver le produit qu’il souhaite, alors même qu’il n’est pas certain de ce qu’il veut avant sa recherche.

Un moteur de recherche actuel fera correspondre à une requête mots-clés, des résultats logiques du point de vue de l’algorithme surtout. Mais il est clair que ces résultats ne tiennent pas compte de la logique humaine, l’individu raisonnant de sa propre manière sans comprendre les spécificités des mots-clés. Sa recherche ne sera donc pas optimale du point de vue de l’algorithme déployé.

En s’appuyant sur le traitement automatique du langage naturel, les recherches sur les sites marchands seront facilités : le consommateur pourra exprimer ses désirs avec ses propres mots, la recherche prendra en compte le contexte et les intuitions et les traduira dans les résultats.

In fine, les sites marchands répondront mieux à la demande de leur audience et moins de clients abandonneront leur volonté d’achat en ligne.

La grande illustration de cette tendance est bien sûr l’émergence rapide des chatbots, aux premiers rangs desquels ceux de Facebook, dont la vitesse d’implémentation est considérable : plus de 11 000 développés en trois mois, à la suite de l’annonce de leur lancement par Facebook.

 L’IA créée des shopping assistants vraiment utiles 

Si Siri est un exemple des prémices de l’assistant personnel artificiel, les solutions lancées ou à l’étude, telles que Viv, sont capables de comprendre davantage leur interlocuteur humain, capable d’agir à leur place : en commandant par exemple un taxi.

Un tel assistant shopping pourrait donc procéder aux achats, ce à quoi les sites devront nécessairement s’adapter, être repensés pour cet usage et intégrer l’« AI experience ».

Utiles pour le consommateur, les concierges artificiels vont l’être pour les entreprises également : leurs données permettront de connaître les habitudes précises des clients, ce qui permettra de prédire les comportements d’achats, les tendances et les goûts : de basculer vers un commerce prédictif en quelque sorte.

 

Source : Linked in, Thierry Petit