Auteur : Bertrand BREGEON
L’Internet des objets (IoT) bouscule les équilibres dans le retail
Digitalisation & Retail : Pourquoi les magasins sont-ils si frileux ? Parce que la technologie bouscule les équilibres…parce que la multiplication des offres portées par de petites start-ups créatives et agiles créée un flou artistique. Quelle est la bonne solution ? Quel est le bon choix technologique ? Notre conseil, dupliquez des solutions existantes qui ont fait leurs preuves sur d’autres magasins et adaptez les à vos process… bel exemple ici avec l’IoT.
Beacons, géolocalisations indoor, objets connectés, big data, les solutions se démultiplient pour les enseignes et magasins. Nicolas Devos, directeur de l’agence IoT chez Open, une entreprise de service numérique, nous explique ce que l’Internet des objets peut changer dans le retail.
« Nous faisons du conseil, nous expliquons à nos clients retailers ce que l’IoT (Internet des objets) peut leur apporter et plus largement quels sont les bénéfices de la transformation numérique ». Nicolas Devos, directeur commercial de l’agence IoT chez Open, une entreprise de services numériques, détaille ses missions auprès des enseignes du retail.Il a expliqué à LSA ce que son entreprise peut apporter aux magasins et enseignes. « Une grande partie de notre travail consiste en de l’évangélisation, prévient Nicolas Devos,nous expliquons aux DSI, aux services business et marketing ce qu’il se passe dans le monde de l’IoT, nous leur présentons de nouveaux usages qui s’appliquent à leurs métiers et d’autres exemples plus éloignés venant d’autres métiers pour illustrer les opportunités offertes par l’Internet des objets, » poursuit-il. Le but est que nos clients identifient leurs problèmes, les processus internes et externes qui peuvent être améliorés. En collaboration avec les directions métiers, l’agence IoT imagine et conçoit des solutions. « Un directeur de magasin peut par exemple avoir deux fois trop de caissières par moment, et pas assez à d’autres, mais aussi des problèmes de réassort, explique le directeur de l’agence IoT. « L’objectif est que le client exprime ses difficultés pour que nous puissions mettre au point un concept, une solution », précise-t-il. Les solutions proposées aux entreprises mettent en œuvre un large panel de compétences : IdO, big data, mobilité et commerce digital.
Une transformation numérique nécessaire
Open est engagé dans la transformation industrielle et digitale des entreprises. « Nous les aidons à garder le contact avec le consommateur, explique Nicolas Devos, leur crainte est de voir venir sur le marché un nouvel acteur 100% digital qui bouleverse l’équilibre en place. Nous leur préconisons des modes de fonctionnement inspirés des start-up, permettant de tester rapidement des concepts et solutions. » Il est primordial de rapidement expérimenter afin de valider ou rejeter une idée. Une fois les problèmes identifiés, Open passe au déploiement des solutions avec une mise en place massive : « Les clients peuvent installer quelques dizaines ou milliers de nouveaux objets. Il va falloir les gérer, les sécuriser, vérifier leur fonctionnement, » souligne Nicolas Devos. Mais, la force d’Open réside dans sa capacité à fournir des solutions pour analyser les données récoltées, les valoriser. Pour Nicolas Devos, il faut surtout se projeter !
« Cela ne sert à rien de récupérer une simple donnée, il va falloir la transformer, lui donner de la valeur »
poursuit le directeur commercial IoT. Derrière l’entreprise de retail récupère une carte ou un tableau de bord, qui lui permet d’identifier le nombre de clients, le nombre de caissières nécessaires, les zones chaudes, les zones froides. « Le directeur du magasin va pouvoir décider grâce à ces données, de pousser telle promotion, d’agrandir tel rayon ou de supprimer telle section, » explique Nicolas Devos.
Les entreprises du retail encore frileuses
De plus en plus précises et de mieux en mieux comprises, les technologies existent mais sont encore peu utilisées en magasins.
« Aujourd’hui, nous savons tout faire, assure Nicolas Devos, nous pouvons fournir une offre sur mesure et sans couture ».
Open teste d’ailleurs une solution de géolocalisation indoor très précise dans une enseigne alimentaire, en partenariat avec Ipsilan, une entreprise spécialiste dans les réseaux et études d’implantation. Mais les exemples et tests restent minoritaires chez des retailers encore frileux, qui ont du mal à faire le tri entre les solutions de digitalisation multiples qui s’offrent à eux.
Source : LSA
Web-to-Store : où en sont les grandes enseignes de la distribution ?
Generix Group, éditeur de solutions de gestion, propose un état des lieux des pratiques web-to-store de 28 enseignes françaises de la distribution parmi les secteurs du bricolage, de la maison, des jeux/jouets, du bien-être, de l’habillement et des GSA.
STAT OF THE DAY : « Mobile-to-Store »
Digitalisation du point de vente : vers un second souffle des magasins situés en ZAC ?
Pour WITHAPPS, la digitalisation du point de vente constitue un enjeu majeur. Le RETAIL fait face depuis longtemps à son UBERISATION, sa DISRUPTION en quelque sorte avec l’essor de la vente en ligne ! Mais les enjeux et les choix en 2016 sont encore plus « tendus » car cette tendance « vide » certaines enseignes de leurs clients. Le digital se pose alors comme une solution pertinente pour réenchanter le point de vente.
Les années 2000 ont vu fleurir dans des Zones d’aménagement concerté (ZAC) des hyper magasins de 1.000 à 2.000 m². Boulanger, Maisons du Monde, La Halle aux Chaussures, Auber, La Compagnie du Lit, Décathlon, Orchestra ou Leroy Merlin comptent parmi ces enseignes dont l’investissement associé aux frais de fonctionnement se chiffre en millions d’euros.
Très prisés de la classe moyenne, il y a quelques années, ces temples du shopping situés en périphéries des grandes agglomérations sont aujourd’hui boudés par leurs clients. En semaine, les surfaces de parkings désertées font le bonheur des auto-écoles alors que les magasins éclairés aux néons attendent désespérément le chaland. Une étincelle d’activité semble renaître le week-end, pendant les soldes bisannuelles, à la rentrée scolaire et autour de la période de Noël. Malheureusement, ces périodes d’affluence ponctuelles ne suffisent pas à remplir les tiroirs-caisses.
En effet, le chiffre d’affaire (CA) de ces grandes surfaces a chuté entre 20 et 50% ces cinq dernières années. Espérant stimuler les portefeuilles, les enseignes ont mis en place des plans promotionnels agressifs. Une stratégie pernicieuse qui a détérioré leurs marges tout en développant l’addiction des clients aux remises. Ainsi, ces paquebots de marques bon marché ont peu à peu sombré…
Dans un ultime effort pour retarder le naufrage, les têtes de réseaux se sont délestées de leur personnel de vente et opèrent désormais leurs magasins en mode « self-service ». Les clients livrés à eux-mêmes se perdent dans des allées interminables et se noient sous une profusion de produits étalés sans logique ni cohérence. Enfin, en guise d’accueil, ils doivent se contenter d’un sourire furtif lors du passage en caisse. Clairement, les ZAC sont en péril aujourd’hui.
Clairement, la mutation des comportements d’achats, en quelques années seulement, a induit l’obsolescence de ce modèle économique dont le meilleur argument était le prix. Un nouveau référentiel s’impose à présent, détournant le flux de clientèle qui abreuvait les ZAC :
– La montée en puissance des « Clics »
65% des ménages français consomment désormais sur internet, selon la Fédération de e-commerce et de vente à distance Fevad. Séduits par l’offre illimitée du Web et par le confort d’acheter à toute heure et en tout lieu, les « webivores » traquent les offres à l’aide d’une arme redoutable : les comparateurs de prix instantanés .
Sur le premier trimestre 2016 seulement, les sites marchands ont enregistré un chiffre d’affaires record de plus de 18 milliards d’euros, représentant 237 millions de transactions, soit une croissance de 16% se référant à la même période l’année dernière, selon Fevad .
Les secteurs de l’habillement, de l’équipement de la maison et des produits culturels confondus représentent à eux seuls plus d’un quart de ces achats en ligne, soit 5,5 milliards d’euros entre janvier et mars. Plus de 200.000 sites marchands, dont Amazon (16,8 millions de visiteurs uniques par mois), Cdiscount (10 millions), Price Minister (8 millions) et Vente Privée (5,4 millions) inondent ce marché virtuel en plein essor. Vers ces nouveaux acteurs s’envole une large part du marché des enseignes présentes sur les ZAC.
– La recherche d’une expérience d’achat gratifiante
L’appât des prix cassés ne suffit plus. Un déplacement physique doit désormais s’accompagner de la promesse d’une expérience humaine et sensorielle génératrice de plaisir et de bien-être. Pour répondre à ces deux éléments, les ZAC et les enseignes doivent retravailler des zones commerciales sans âme pour faire renaître des pôles dynamiques récréatifs. L’« achat corvée » doit disparaître pour laisser place aux « dépenses ludiques ». Prenons exemple sur le marché américain qui a depuis bien longtemps intégré cet enjeu et pris le pas.
L’investissement pour opérer cette transformation n’est pas qu’une question de budget. Se recentrer sur la qualité du parcours client est avant tout un défi managérial : assurer un accueil personnalisé et chaleureux en magasin ; coordonner l’action de la tête de réseau avec celle des services achats et marketing pour assurer l’alignement des produits et des messages délivrés en magasin ; impliquer les équipes opérationnelles dans la mise en scène des collections permet d’assurer une meilleure cohérence entre l’offre et les attentes clients. Notons que la bonne mise en oeuvre de ces actions contribue tout autant au bien-être du personnel de vente qu’à la satisfaction des visiteurs, les deux étant étroitement corrélés.
Des outils technologiques pour sauver les ZAC
Par ailleurs, le support des nouvelles technologies adaptées au retail apporte une réelle valeur ajoutée, à condition toutefois que ces outils restent de simples véhicules au service de l’efficacité opérationnelle. Philippe Lehartel, ex-développeur chez Leroy Merlin et co-fondateur du Pass Vente Privée, souligne les trois enjeux majeurs du retail : la fluidité des livraisons, la facilité des modes de paiement et le dynamisme de la relation avec le consommateur.
De nombreuses entreprises offrent aux marques et enseignes des solutions opérationnelles permettant d’optimiser la chaîne logistique, la fluidité en caisse et la gestion de la relation client, au sens large. Cette dernière, la plus complexe, dépasse le traitement interactif d’une base de données par le biais du Customer relashionship management (CRM). Afin d’illustrer cela, voici quelques exemples d’implémentation d’outils mis en place par des enseignes performantes. Elles ont, pour les accueillir, dû non seulement adapter leurs processus opérationnels en interne, mais aussi impliquer et former les équipes sur le terrain à leur usage :
• Balises intelligentes intégrées tout au long du parcours client. Connectées en Bluetooth, elles mesurent les taux de fréquentation à chaque point névralgique du magasin. Plus intéressant encore, ces balises appelées aussi « beacon », permettent d’adresser des offres ciblées tenant compte des habitudes d’achat d’un client, en tenant compte de ses déplacements sur la surface de vente. Apple a ainsi équipé 250 de ses magasins américains.
• Tablettes tactiles pour les conseillers de vente. Véritable relais d’expertise dans la relation client, elles permettent aux vendeurs d’être informés en temps réel de l’historique d’achat et d’autres informations précieuses sur le consommateur à l’approche. Désormais promus au rang de « super vendeurs » les conseillers sont en mesure d’anticiper le besoin et d’apporter immédiatement des réponses précises pour guider le client efficacement vers les produits répondant le mieux à ses attentes.
• Miroirs interactifs pour comparer plusieurs tenues/produits essayés. Capables d’enregistrer des photos et de courtes vidéos, cette technologie facilite le choix final. Les médias sont diffusés en un clic par le client sur les réseaux sociaux, propageant ainsi l’image et l’offre de l’enseigne à de potentiels clients.
• Ambiance musicale, supports vidéo et signature olfactive personnalisés ou créés « sur mesure ». Ces signaux distinctifs permettent à une marque/enseigne de faire ressurgir des émotions positives attachées à son image. De nombreuses chaines font appel à cette technologie subliminale et immersive.
• Géolocalisation des clients dès leur entrée dans la zone de chalandise. À leur arrivée dans la ZAC, les clients reçoivent un SMS proposant des « bons plans » et autres avantages « cash back » ciblés. Ces offres attractives sont accompagnées du plan du magasin qui les invite à la visite.
• « E-Reservation » pour réserver un produit depuis une tablette et se rendre en magasin pour l’essayer ; « click & collect » pour acheter en ligne et de gagner du temps en récupérant le panier en magasin ; « Store locator » pour localiser à tout moment le magasin le plus proche.
• Les règlements par reconnaissance faciale sans aucune intervention humaine. Les produits du panier sont automatiquement scannés et le client choisit de débiter la carte de crédit associée à son profil. Inquiétante avancée, peut-être, mais redoutablement efficace. Elle évite en effet la recherche fastidieuse du portefeuille au fond du sac. Côté commerçant, elle a l’avantage de faciliter le passage en caisse et de rendre la dépense quasiment indolore.
En conclusion, les magasins des ZAC sont en péril aujourd’hui, mais la partie n’est pas perdue. Le sauvetage de ces grandes surfaces spécialisées passe en premier lieu par la prise de conscience par les enseignes d’une mutation profonde des comportements d’achats. Pour s’adapter, elles doivent nécessairement revoir leur positionnement et faire évoluer leurs process et pratiques managériales en intégrant, si possible, des outils de haute technologie valorisant le niveau service ainsi que la qualité de l’expérience en magasins.
Source : Les Echos.fr, juin 2016
STAT OF THE DAY : « M-Commerce »
Chez Vente-privée, 55% des ventes du site sont aujourd’hui réalisées via des terminaux mobiles contre 22% en moyenne dans l’e-commerce. C’est un chiffre atypique et, certes, dû au sentiment d’urgence que procure le concept de vente.
En savoir plus sur : http://www.lesechos.fr/journal20160512/lec2_supplement/021912205666-a-lheure-du-mobile-business-1221290.php
La notification PUSH est la KILLER APP des applis mobiles : c’est le GRAAL du marketing
« Le bon message, au bon moment, au bon endroit, à la bonne personne ». La notification PUSH est le moyen interactif idéal pour garder le lien avec l’utilisateur, pour inverser la relation l’utilisateur reçoit l’info, l’offre, sans avoir besoin d’ouvrir son appli. Le message poussé sur le mobile peut être contextuel (en fonction d’une action, du montant d’un panier…), il peut être géolocalisé (j’arrive sur le parking du magasin…).Voici quelques BEST PRACTICES by IBM pour un push pertinent et efficace.
As mobile users, we likely all have a push message horror story or two. Like the time that news app sent you updates on the president of Zimbabwe’s election campaign at 4am, or the mCommerce app that seemed to be promoting their “final day flash sale” every day for two weeks.
Yes, it seems that many app marketers are still learning when it comes to perfecting the art of the push. But what does a perfect push notification look like?
1. Doesn’t make push mandatory.
Truly great push notifications are upfront and honest with users, telling users right off the bat (usually as part of the app onboarding process) what types of messages they will be sending, how frequently push notifications will be sent, and letting users opt out if they’d prefer.
Transparency with app users helps to increase push message opt-in rates and boosts engagement.
2. Sends relevant, personalized push messages to segmented audiences.
Broadcast messages are so 2010. Today, app users want personalized messages that are relevant to their specific interests and preferences. Segment your app users and send them push notifications that speak to them as individuals.
3. Uses enticing CTAs with value-driving offers.
Promote special discounts and sales via push messages to excite users, and couple them with winning CTAs to drive home conversions.
4. Pays close attention to seasonality and timing.
Great push messages pay attention to the seasons. Consider sending push notifications oriented around certain holidays or cultural events.
Push messages should also never forget the importance of timing – Sending a user a notification about the weather at 8pm rather than in the morning when it’s relevant to planning their day is poor timing.
5. Uses rich features at its disposal.
Android devices allow you to incorporate images and even embed in-app actions within push notifications. Don’t ignore these features simply because they don’t work for iOS.
Additionally, even iOS devices should consider incorporating emojis into push messages, as they’ve been shown to dramatically improve push CTRs.
6. Is tested like crazy.
When it comes to making your push notification the best it can be, A/B testing is an absolute must.
Test everything – from copy length and content to CTAs and punctuation. Be sure to test one thing at a time, though, so you know what’s making an impact.
7. Makes use of marketing automation.
Save yourself some serious manpower and harness app marketing automation to bucket new users into specific segments. Then craft tailored push notifications and nurture campaigns that speak to those groups of users for some killer app marketing.
8. Measures the metrics that really matter.
Just like your Twitter follower count, app downloads are largely a vanity metric. Instead, look at the metrics that make the most sense for your biz.
For an app like YouTube, that might mean number of videos watched, and for Pandora, it might mean number of songs listened to. The best metrics to measure are those that matter to your app and its value.
9. Finds the right frequency.
Even good, valuable push notifications can come off as spammy when they are sent too often. Unfortunately, there’s no magical push frequency, as the appropriate number of push notifications vary between apps.
For example, users may want push notifications from a social app every time a friend posts new content or shares an update. However, an mCommerce app could easily come off as spammy sending notifications with that same frequency. Test, evaluate, and see what push frequency works best for your app.
Source : Dzone.com
A l’heure du mobile business
Mobile FRIENDLY,
Pour réussir en ligne, il faut offrir au client une expérience client innovante. – Photo Shutterstock
Depuis deux ans, l’usage du smartphone s’est accéléré chez les consommateurs. De leur côté, les entreprises accusent un retard à l’allumage. Il n’est plus temps de tergiverser… Au risque de se « ringardiser ».
Le phénomène s’explique par « le besoin impulsif de ne pas passer à côté d’une bonne affaire », selon Catherine Spindler, directrice marketing chez Vente-privee. Aujourd’hui, 55 % des ventes du site de déstockage sont réalisées via des terminaux mobiles, contre 22 % en moyenne dans l’e-commerce. C’est un chiffre atypique et, certes, dû au sentiment d’urgence que procure le concept de ventes événementielles, mais il illustre une réalité. Les consommateurs sont déjà sur mobile. Ce qui n’est pas encore le cas de toutes les entreprises… à tort, car, « à très court terme, le mobile va dominer tout le digital », avance Renaud Ménérat, président de la Mobile marketing association France.
Les entreprises en retard
La preuve en chiffres : le mobile concentre aujourd’hui 75 % du trafic de Facebook, 50 % des requêtes de Google et de 45 % à 60 % des premières lectures d’e-mails… Les smartphones, qui équipent 56 % des Français, sont devenus la première porte d’entrée sur le Web, devant les ordinateurs fixes ou portables. En moyenne, les consommateurs passent 147 minutes par jour devant leur téléphone, plus que devant la télé ! Quant aux 18-25 ans, ils sont presque « mobile only ». « Demandez-leur d’ouvrir un « desktop », c’est une punition », observe Jean-Michel Neyret, directeur général de Fullsix France.
Malgré cette accélération, les entreprises sont à la traîne : moins d’un tiers des sites sont « mobile-friendly ». « Nous assistons à une prise de conscience », espère Renaud Ménérat. Selon une étude ADLPerformance et BVA Limelight, 64 % des entreprises estiment désormais le mobile « essentiel à leur stratégie digitale ». Les enjeux sont multiples. De l’e-commerce à la fidélisation client, en passant par l’aide à la vente, le « drive-to-store », le paiement en magasin, le stockage des factures ou encore l’utilisation industrielle, les possibilités de nos petits smartphones sont infinies, ou du moins largement supérieures à celle du « desktop », dans la mesure où ils se déplacent, rendant caduque la dichotomie entre offline et online. « L’erreur serait de considérer le mobile comme un écran de plus, avertit Jean-Michel Neyret. Or il implique des changements culturels, marketing et techniques importants. »
Pour réussir en ligne, il faut offrir au client une expérience client innovante. Air France s’y emploie avec ses applis Air France et Air France Press, qui permettent respectivement de télécharger ses informations de voyage et ses journaux préférés avant d’embarquer. La compagnie travaille, en outre, sur des solutions de traitement des bagages retardés ou de géolocalisation très précise visant à indiquer à un voyageur, dans sa langue, où effectuer sa correspondance dans l’aéroport ou quand partir de chez lui pour ne pas rater son vol. « On a plein d’idées en cours de développement, s’enthousiasme Vincent Fillon, responsable de la stratégie et du développement mobile d’Air France. Tout se fait avec le client en tête et en plaçant le mobile au coeur de nos stratégies digitales. »
Petit écran oblige, les marques cultivent la fluidité et la simplicité. Pas question pour autant de considérer le mobile comme le parent pauvre du Web. Les clients ont une exigence d’exhaustivité et veulent pouvoir passer du Web au mobile sans se sentir perdus. Le site de rencontres AdopteUnMec.com a ainsi conçu une appli sur laquelle « les profils des utilisateurs contiennent les mêmes informations pointues que sur le site. Dans notre univers de concurrence, beaucoup d’applications proposent des fonctionnalités très limitées. On juge l’autre sur photo parmi un choix restreint d’utilisateurs qui se trouvent à proximité. Pour nous démarquer, nous avons cherché à avoir l’application la plus complète possible », explique Claire Vergier, responsable communication d’AdopteUnMec.com.
Les start-up plus agiles
Enfin, la dimension communautaire prend de plus en plus de place sur le mobile. Comme en témoigne la multiplication d’applis, telle AskAnna, par exemple, qui propose, avant d’acheter ses vêtements en magasin, de poster son look et de recevoir l’avis des utilisatrices. Ou encore l’intention de Vente-privee de « développer les fonctionnalités de communication et d’échange » sur son appli qui fait partie des applis les plus téléchargées en France.
En entreprise, tous ces développements nécessitent une proximité extrêmement forte entre la direction des systèmes d’information (DSI) et la direction marketing. Or, les entreprises traditionnelles sont souvent assises sur des systèmes informatiques anciens qui n’ont pas été pensés pour le tout connecté. En outre, elles réfléchissent encore trop en silo. « Si elles ne veulent pas voir des start-up agiles s’engouffrer dans la brèche, il est temps qu’elles fassent bouger les lignes », prévient Renaud Ménérat.
Source : Les Echos (05/2016)
STAT OF THE DAY : « M-couponing »
Source : Retail Marketing numérique – « Coupons, publicité et engagement des consommateurs 2015-2020. »
Les apps mobiles, le nouvel outil pour la prévision des ventes
La multiplication des applications mobiles qui améliorent l’expérience des consommateurs, permet de générer et de collecter de nouvelles catégories de données, qui peuvent être très utiles pour affiner les prévisions des ventes et le réapprovisionnement des réseaux de distribution. Explications.
De notre côté, nous gérons chez WITHAPPS essentiellement les données de géolocalisation pour affiner les messages en fonction du contexte.
Lorsque l’on parle de Big Data dans l’industrie du commerce et le retail, on pense généralement à la collecte de données d’achat de chaque client (CRM) ou de vente comme les prix et les quantités vendues. On oublie parfois que les données permettent aussi de mieux connaître les comportements d’achat lors des promotions, les variations au cours de la saison ou encore les préférences locales. Cela permet une gestion quotidienne optimisée des stocks et des prix et des adaptations de fonctionnement, notamment de la supply chain. Aujourd’hui, la multiplication des applications mobiles, ou « apps », qui améliorent l’expérience des consommateurs, permet de générer et de collecter de nouvelles catégories de données, qui peuvent être très utiles pour affiner les prévisions des ventes et le réapprovisionnement des réseaux de distribution.
Les applications mobiles au service de l’expérience d’achat
Comme le souligne le cabinet Forrester dans son dernier rapport « 2016 Mobile and App Marketing Trends », le mobile est un canal majeur pour la relation client et le shopping. Son rôle et sa place ne vont faire que croître, d’autant plus avec le développement des objets connectés, de l’intelligence artificielle et de la réalité virtuelle. Maillon central au coeur de cette (r)évolution, les apps mobiles sont aujourd’hui des sésames qui ouvrent les portes vers des univers et des possibilités à la fois innovants et incitateurs pour les consommateurs. Elles permettent aux marques et aux enseignes de s’adresser directement à leurs clients en leur proposant des services toujours plus personnalisés. Tout ce qui peut contribuer à améliorer l’expérience d’achat du client contribue également à améliorer la connaissance que les retailers ont de ses derniers. Et donc à vendre plus et mieux. L’univers des applications mobiles destinées aux consommateurs est en croissance constante. Schématiquement, on peut distinguer les applications propres aux marques, aux enseignes de distribution et aux centres commerciaux ; et celles créées par des entreprises tierces (souvent des start-ups) qui proposent des services nouveaux. Dans cette seconde catégorie, citons par exemple les applications mobiles destinées à faciliter les achats de vêtements en magasin, et notamment celles qui permettent de choisir exactement la bonne taille sans avoir à essayer le vêtement en question. Ces services utilisent les données morphologiques de l’utilisateur (préalablement enregistrées dans l’application par ce dernier) pour définir la taille correspondante pour chaque marque partenaire. Plus besoin de passer en cabine d’essayage lors d’un achat dans un magasin. Plus besoin de commander trois tailles différentes lors d’un achat en ligne.
Nouveaux services, nouvelles données client
Au-delà du fait qu’une telle application mobile se traduit par une accélération de l’acte d’achat (achats en magasin) et une réduction des retours produits à gérer (achats en ligne), les retailers peuvent y trouver bien d’autres avantages. Notamment en termes de connaissance client. Car, qui dit nouveau service, dit nouvelles données sur les comportements d’achat à analyser. Les données morphologiques, pour rester sur cet exemple, peuvent améliorer la connaissance des comportements et fournir une vision plus réaliste du consommateur. Quelques illustrations : – Elles peuvent permettre d’anticiper les attentes de certains profils client spécifiques, comme les femmes enceintes ; – Elles peuvent favoriser une meilleure compréhension des spécificités saisonnières, par exemple lors du renouvellement traditionnel des garde-robes des enfants et des adolescents (plus petites tailles des marques adultes) à l’occasion de la rentrée des classes ; – Elles peuvent aider à mieux analyser les spécificités locales. Par exemple pour les types de taille (S, M, L, XL) majoritairement achetées selon les régions. Il ne s’agit là que de quelques exemples ; et les applications mobiles qui fournissent des services innovants aux consommateurs se multiplient très rapidement. La technologie nourrit cette tendance en permanence. Nous pouvons citer d’autres exemples d’apps comme celles qui permettent d’essayer virtuellement un maquillage et d’aider à choisir en fonction du teint de la peau et du style souhaité. Ou encore, les apps communautaires qui permettent de partager et de noter les looks postés par les utilisateurs. Celles qui permettent de poster la photo d’un vêtement repéré sur un(e) passant(e) dans la rue afin d’en retrouver la référence. Etc. Dans tous les cas, ce sont d’immenses sources de données nouvelles qui se créent, et des indicateurs extrêmement précieux sur les comportements et les tendances d’achat. Des données que les retailers peuvent utiliser pour optimiser les prévisions de la demande et les assortiments dans leurs réseaux de magasins. Reste ensuite à être en mesure d’exploiter ces données, c’est-à-dire de les collecter et de les analyser. Disposer de toujours plus de données est une bonne chose, encore faut-il avoir la capacité de les traiter. Là aussi, certaines technologies de dernière génération – à commencer par l’intelligence artificielle et plus particulièrement le Machine Learning – permettent de faire des progrès immenses, et de fournir une aide à la décision qui devient de plus en plus indispensable à mesure que les Big Data croissent en volume et en diversité.
Source : E-Marketing, Avril 2016