Le commerce conversationnel et son univers plein de promesses : C’est déjà le prochain champs de Bataille entre les magasins et les pures players (surtout AMAZON) … Et on en connait déjà le grand vainqueur : ce sera Google (pour le moment… Apple étant bien discret en B2B) car pour développer un assistant vocal quand on est Carrefour, E. Leclerc ou Système U il faut impérativement l’aide de GOOGLE (pour la techno, le support voir les services) c’est le prix à payer pour ne pas laisser le terrain vierge à AMAZON et ALEXA…. Quand on voit le retour d’expérience de TARGET et le succès rencontré, on se dit qu’il y a urgence à agir.
Catégorie : Actualités
Fleury Michon rachète Paso Traiteur
Petite tendresse ce matin pour Olivier Vallée et Tugdual Rabreau après le rachat de Paso par Fleury Michon la semaine passée et le business reste en Vendée ! Belle aventure, Withapps avait été heureux de construire avec Olivier et Tugdual l’application mobile Officielle de l’Apéro pour les 10 ans de PASO … Bravo à toute la team ! Et à bientôt … à l’apéro 😉
Dans le cadre du déploiement de son projet « Aider les Hommes à manger mieux chaque jour », Fleury Michon annonce l’acquisition ce jour à 100% de Paso, société spécialisée dans les produits d’apéritif, d’apéritif-dînatoire et implantée en Vendée. Ce rachat répond à la stratégie de croissance de Fleury Michon, basée à la fois sur la diversification de son offre mais également sur des acquisitions ciblées.
Créée en 2003, Paso est une entreprise agroalimentaire implantée en Vendée et spécialisée dans des produits apéritif et apéritif-dinatoire, à consommer et à partager au quotidien ou pour des occasions festives.
L’entreprise associe deux savoir-faire : boulanger et cuisinier traiteur. Elle a développé des positions majeures autour de produits qui s’inscrivent dans l’évolution des modes de consommation.
C’est ainsi qu’elle fabrique et distribue en grandes et moyennes surfaces à la marque Paso différentes gammes pour l’apéritif dont les principales sont les préfous et les mini-burgers. Elle emploie environ 140 personnes sur deux sites de production dont le dernier a été ouvert il y a moins d’un an.
Au cours du dernier exercice, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 22 M d’euros avec une croissance moyenne annuelle supérieure à 20 % au cours des trois derniers exercices.
Ses deux membres fondateurs restent à la tête de l’entreprise. Le montant de la transaction n’est pas communiqué. Cette acquisition est financée par emprunt bancaire.
« PASO est une histoire d’hommes : Nous avons grâce à l’ensemble de nos collaborateurs, développé l’entreprise sur le marché de l’apéritif dînatoire en se spécialisant dans la fabrication de préfous.
La rencontre avec les équipes Fleury Michon est un nouveau tournant dans notre aventure et va nous permettre, en associant notre agilité et notre vivacité sur un marché en constante évolution, de pouvoir prétendre jouer un rôle prépondérant dans les rayons de nos clients.
À l’heure où de nouveaux modes de consommation se mettent en place, la société Fleury Michon en acquérant les savoir-faire PASO va donner une légitimité nationale et internationale aux produits que nous développons depuis une dizaine d’années.
Nous sommes très heureux de porter le projet de la marque PASO au sein du groupe Fleury Michon», précisent Olivier Vallée & Tugdual Rabreau, Fondateurs de PASO.
Cette acquisition permet à Fleury Michon de renforcer sa présence sur le segment stratégique et en croissance de l’apéritif, apéritif-dinatoire et d’acquérir un nouveau savoir-faire dans le domaine de la panification qui ouvre de nouveaux potentiels de développement de gammes.
Par ailleurs, cette opération sera créatrice de valeur :
- grâce à l’accroissement de la distribution des produits PASO dans les grandes et moyennes surfaces et l’accélération du développement de l’activité,
- grâce au renfort d’offre complémentaire que les produits PASO apportent pour l’activité restauration livrée en entreprise ou chez les particuliers du groupe Fleury Michon,
- et en faisant bénéficier les gammes PASO de l’expertise nutritionnelle de Fleury Michon au service des gammes actuelles et futures afin d’apporter le Manger Mieux sur ces instants de consommation Plaisir.
Elle contribuera à améliorer le résultat du Groupe.
« Cette acquisition est l’illustration concrète du déploiement de notre plan stratégique et rassemble deux entreprises autour de valeurs communes : respect, enthousiasme, proximité, qualité, excellence du service client et innovation. Nous allons continuer à travailler autour de la qualité des produits, tout en ne cessant d’innover. Pour nos clients de la Grande Distribution, c’est également l’opportunité de saisir le potentiel de croissance de cette catégorie développée par Paso-Fleury Michon« , indique Régis Lebrun, Directeur Général de Fleury Michon.
Cette acquisition stratégique complète d’autres acquisitions et prises de participation réalisées récemment dans le cadre du déploiement du projet «Aider les Hommes à manger mieux chaque jour»:
- Vallegrain développement : création d’une société à 50/50 avec Vallegrain Sas pour créer une filière d’élevage porcine Bio d’excellence en France,
- Good Morning : acquisition à 100 % de cette société, leader sur le marché du petit déjeuner livré en entreprise à Paris. Cette acquisition permet de renforcer l’offre Room Saveurs et son portefeuille client en B to B,
- SGI : acquisition à 60 % par PFI (joint-venture italienne du groupe) de cette société. Cette acquisition permet de développer l’activité sur de nouveaux segments du rayon traiteur : produits antipasti (artichaut, tomates, olives confites) et salades de la mer,
- Jargus : prise de participation de 50 % dans cette société qui développe à Nantes un concept « Fast Good » de restauration écoresponsable sur place ou à emporter.
Enfin, Fleury Michon est membre fondateur de l’association Ferme France qui vise à promouvoir un étiquetage d’évaluation de la qualité sociétale globale des produits alimentaires.
Source : Globe Newswire
Nike readies test for ‘App at Retail’ to enhance store experience
Nike test la pertinence d’une appli mobile pour améliorer l’expérience client en magasin. reconnaitre le client à son arrivée, proposer un paiement inapps sans passer par les caisses, réserver des articles (click & collect)…. etc. On va dans le bon sens évidemment. Mais ils vont plus loin car l’objectif de l’application à terme est de s’adapter aux envies et aux goûts du shopper de l’instant en personnalisant à outrance la relation. Les fonctionnalités SNKRS sTASH ou SHOCK DROP en sont de beaux exemples. Dans un cas, on débloque des produits exclusifs à partir de la géolocalisation mobile, dans l’autre on reçoit des alertes mobiles surprises …. #frenchretail : on se réveille, le monde change !
Brief:
- Nike plans to test a mobile app that will recognize shoppers when they enter stores, let them scan for product availability in their area and check out and pay without waiting in line. CEO Mark Parker announced the plans last week in an earnings call that said the company’s sales grew 7% to $9 billion in fiscal Q3 2018 from a earlier.
- The mobile app also will let shoppers reserve products that can be retrieved from a store locker to try on before buying. The first two stores to test the concept in the next quarter will be in Portland, OR, and at The Grove mall in Los Angeles before the concept scales to more locations with potentially additional capabilities to enhance shoppers’ in-store experience.
- Nike also acquired data analytics company Zodiac in a move to better understand customer lifetime value. The acquisition is part of the company’s broader Consumer Direct Offense strategy to develop products faster with stronger shopper personalization, per ZDNet.
Insight:
Nike’s plans to test out broader in-store mobile functionality with the App at Retail shows how the maker of athletic apparel intends to adapt to the changing tastes and shopping habits of younger consumers, who often search for deals or availability on mobile phones while browsing in stores. A number of retailers are doubling down on mobile with an eye toward enhancing brick-and-mortar retail experiences. One of the most visible this year is Amazon Go, a cashier-less concept. Replicating the Amazon Go approach will be tough for a lot of retailers because of the tech investment required, but savvy retailers like Nike are looking at borrowing elements of Amazon Go for their stores.
Nike’s ramped up mobile strategy will be particularly important for markets like China, where the company’s sales surged 24% last year, overcoming a 6% decline in North America. Nike’s strategy to boost revenue also includes more direct-to-consumer sales, more investment in women’s footwear and apparel, piloting a test with Amazon to rid the market of counterfeit goods, and the launch of a digital styling service Stitch Fix, per CNBC. Together, these efforts signal that Nike is going all in on embracing digital tech to optimize its marketing and ramp up personalized touches to ease customers’ shopping experiences.
The direct-to-consumer push includes programs like SNKRS Stash that lets shoppers unlock access to exclusive Nike and Jordan products using mobile geolocations, and Shock Drop for surprise mobile alerts that let people buy sneakers instantly through its app or at a nearby Nike store. Nike also launched its Nike+ and SNKRS apps globally to interact with customers in more markets.
Last month, the athletic apparel company combined augmented reality (AR) and shopping technology for a first-ever activation on Snapchat. Its Jordan Brand recreated basketball legend Michael Jordan’s famous free throw line dunk in 1988, hosted a fan event and sold out of pre-release merchandise in minutes. More recently, Nike China and ad agency Wieden + Kennedy Shanghai this month produced a video game that can be personalized while customers test run a new line of shoes on a treadmill in stores in Shanghai, Beijing, Guangzhou and Chengdu.
Étude comScore sur le digital en 2018 (mobile, réseaux sociaux, vidéo…)
Alors que l’on peut voir fleurir sous l’impulsion des équipes de GOOGLE avec des témoignages d’experts assez peu crédibles et des titres racoleurs du type : « la fin des applications », « les apps en danger » …etc, toutes les études terrain décrivent un monde où les Apps, quelque soit le pays représentent plus de 80% DU TEMPS MOBILE. Alors bien sûr, sur ces 80% une majorité du temps est consacré aux RS et autres messageries … mais la révolution est là et elle est « mobile only » et cela ne changera plus… Les nouvelles générations ont été biberonnées au mobile et désormais pour les toucher, oubliez newsletters, emails et autres display sur le web. VOS STRATEGIES seront mobiles « first, only ou omny » ou ne seront pas …
ComScore vient de publier l’édition 2018 de son étude sur les habitudes digitales dans le monde. Le rapport, basé sur des données multiplateformes, identifie les tendances et analyse la démographie ainsi que le comportement des utilisateurs dans 13 pays dont la France.
Plus de la moitié des Français n’utilisent que leur PC pour naviguer sur Internet
La navigation multiplateforme (PC, mobile et tablette) est dominante dans la majorité des pays sondés sauf en France, en Inde, en Indonésie et au Mexique. Selon l’étude, 55% des Français n’utilisent que leur ordinateur pour surfer sur le net. 40% d’entre eux naviguent via toutes les plateformes, et seulement 5% ne se servent que de leur mobile. A noter qu’en Inde et en Indonésie, la tendance s’inverse avec une grande majorité de l’audience consacrée au mobile uniquement.
Le mobile, plateforme dominante en termes de temps d’utilisation
Sans surprise, le mobile est devenu la plateforme sur laquelle on passe le plus de temps, et ce dans tous les pays sondés. La France est le seul pays où le temps d’utilisation est équitablement réparti entre le mobile et l’ordinateur (50% chacun).
Plus de 80% du temps passé sur mobile est consacré aux applications
Dans tous les pays analysés, une écrasante majorité du temps passé sur mobile est dédié aux applications. En France, 89% du temps passé sur mobile est consacré aux applications, contre 11% pour les navigateurs. Un chiffre en hausse en Amérique du Sud et Latine, où les applications représentent 95% du temps passé sur mobile en Argentine, 91% au Brésil et 94% au Mexique.
Plus de 2/3 du temps passé sur les applis est dédié à 4 catégories
Le temps passé sur les applications est en majeure partie dédié aux réseaux sociaux, aux messageries, au divertissement et aux jeux. Sans surprise, les réseaux sociaux dominent dans la majeure partie des pays, sauf aux États-Unis et au Canada où le divertissement occupe la première place.
Snapchat, dans le top 5 des applications les plus utilisées aux U.S et au Royaume-Uni
Google et Facebook continuent de dominer les différents marchés avec une apparition dans le top 5 des applications les plus utilisées dans quasiment tous les pays sondés. Snapchat enregistre une belle percée sur deux marchés majeurs en intégrant la 5ème place aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. A noter que l’an passé dans ces mêmes pays, le réseau social était respectivement placé 9ème et 16ème.
Facebook, réseau social le plus utilisé à une écrasante majorité
Facebook est le grand leader dans tous les pays sondés, lorsque l’on examine la part des minutes d’utilisation cumulées pour les 4 réseaux sociaux majeurs. Une suprématie qui s’accentue encore plus lorsque l’on additionne les parts de Facebook et d’Instagram.
Aux U.S, on constate une augmentation des contenus vidéo sur les plateformes, notamment ceux faits sur mobile
Les données récoltées aux États-Unis donnent un bel indicateur de la croissance des vidéos en ligne sur les plateformes digitales. On constate notamment que les vidéos faites sur mobile ont considérablement augmenté au cours des 12 derniers mois par rapport à celles faites sur ordinateur (+28% pour les vidéos mobile et +10% pour les vidéos desktop).
Si vous souhaitez obtenir plus d’informations à ce sujet, vous pouvez télécharger l’étude complète ici.
Source : Blog du modérateur
« Le rythme de mise en œuvre du numérique dans les entreprises est trop lent et cela m’inquiète », Bruno Mettling
Cela nous concerne tous, sur le terrain, on le constate chaque jour. La transformation digitale est considérée par la majeure partie de nos contacts comme une activité annexe peu stratégique et loin des préoccupations du quotidien. Souvent, ce sont nos rendez-vous qui sont repoussés au profit de l’opérationnel et de la dictature du quotidien. Mais attention, oui dans la grande distribution certains magasins ont encore de la croissance, mais encore combien de temps ? L’exemple de CARREFOUR devrait alerter … non ? On parle de leader mondial, alors était-il plus exposé car avec une présence plus forte à l’international ? Le fait est que les chiffres ont chuté et de manière spectaculaire… C’est ce qui nous guette tous, si les stratégies digitales et plus généralement la prise en compte des nouveaux usages et comportements ne sont pas pris en compte maintenant et tout de suite … et comme je le cite souvent pour ceux qui me suivent : rappelez-vous la bande annonce du film « la haine » de KASSOVITZ : jusqu’ici tout va bien !
Ex DRH d’Orange devenu PDG d’Orange Afrique, Bruno Mettling est aussi l’auteur d’un rapport « Transformation numérique et vie au travail ». Remis il y a deux ans, ce dernier comptait plusieurs dizaines de propositions – notamment la négociation sur le droit à la déconnexion. Il revient pour L’Usine Digitale sur l’application de ces mesures. Il regrette un certain retard dans la mise en oeuvre des préconisations de la part des entreprises.
L’Usine Digitale : Cela fait un peu plus de deux ans maintenant que vous avez remis au gouvernement d’alors un rapport sur le numérique et le travail. Où en est-on selon vous de l’application ?
Bruno Mettling : Pour tout vous dire, je trouve que le rythme de mise en œuvre dans les entreprises est globalement trop lent et cela m’inquiète. Réussir la transformation digitale suppose un certain nombre d’équilibres : en matière de conditions de travail entre les opportunités offertes par les nouvelles formes de travail et les risques induits par cette transformation, entre les parties prenantes de l’entreprise avec les clients qui bénéficient notamment de l’accès aux services de nouvelles fonctionnalités, et entre les entreprises qui réalisent des gains de productivité significatifs et les salariés qui doivent trouver des contreparties à leurs efforts d’adaptation.
L’inquiétude vient aussi d’une série d’indicateurs qu’il faut regarder en face. Plus d’un an après l’entrée en vigueur de la loi travail, les accords d’entreprise sur la mise en oeuvre du droit à la déconnexion se comptent sur les doigts d’une main. L’absentéisme et notamment celui des cadres repart à la hausse. Enfin, le Conseil national de l’Ordre des médecins invite dans un livre blanc récent à identifier sans délai les risques de la société numérique tout en soutenant les bénéfices qu’elle peut apporter au service de la personne. Il faut entendre ces messages.
Quel lien faites-vous entre absentéisme et transformation numérique ?
B. M. : J’analyse cette situation, à la lumière de plusieurs enquêtes, comme le résultat d’une difficulté croissante de nombreux cadres à équilibrer vie privée et vie professionnelle, parfois même aux effets de la montée des situations d’épuisement professionnel. Même si les causes en sont complexes, il est difficile de ne pas faire le lien.
Il faut peut-être du temps pour que les salariés s’emparent de ces questions. Ceci étant, les entreprises ont plutôt fait de nombreux efforts pour la transformation numérique depuis la remise de votre rapport ?
B. M. : Il y a effectivement une prise de conscience très nette des enjeux. Des investissements importants ont été réalisés ainsi que des évolutions impressionnantes comme la percée de l’IA dans la relation client. Mais nous avions pointé la nécessité d’appréhender avec la même énergie l’impact interne de ces transformations dans l’entreprise, pour limiter les risques de ruptures, notamment en matière de compétences, avec d’un côté ces nouvelles compétences indispensables, vitales pour leur pérennité, telles que la cybersécurité ou le data mining et de l’autre côté l’obsolescence de beaucoup d’entre elles avec des conséquences potentiellement très lourdes en termes d’emplois. Nous avions proposé que les branches professionnelles engagent dans les six mois suivant le rapport une étude des principaux impacts du numérique sur leur secteur d’activité, de manière à pouvoir orienter les structures de formation mais aussi aider le tissu des PME /TPE à anticiper. Rien n’a véritablement été engagé à ce stade.
Pourquoi les entreprises ont elles pris autant de retard sur cette dimension selon vous ?
B. M. : Elles sont comme souvent prises par le court terme, l’urgence. Et l’urgence, l’indispensable, c’est la relation client. Cela signifie qu’elles sont allées très vite, du moins pour beaucoup d’entre elles, dans la numérisation de la relation client, parce que la pression était forte et que les enjeux étaient là. Ajoutez à cela une fonction RH qui n’est pas toujours à l’aise avec les concepts technologiques « big data, Cloud, virtualisation des réseaux » et les adaptations des systèmes d’information qu’appellent cette transformation. Les dirigeants s’appuient donc plus naturellement sur leur DSI que sur leur DRH pour conduire les changements. Or, leur collaboration est la clé d’une transformation interne réussie, tant l’organisation et l’environnement du travail sont impactés. N’oublions pas que pour une part importante des nouveaux emplois, le numérique vient percuter trois des quatre dimensions du contrat de travail : le temps de travail, le lieu de travail et le lien hiérarchique.
Trouvez-vous le nouveau gouvernement trop timide dans ce domaine ?
B. M. : C’est dans les entreprises que se joue cette transformation et il faut cesser de tout attendre du gouvernement. Ceci étant, ce gouvernement et la ministre du travail en particulier ont engagé de nombreuses réformes structurantes pour l’avenir de notre pays, je pense en particulier à celles de la formation et de l’assurance chômage. Le numérique fait une apparition importante dans la gestion du futur compte personnel de formation, de même que les nouvelles formes d’emplois ont été présentes dans les négociations récentes. C’est une évolution significative. Il faut sans doute aller beaucoup plus loin. Et puis, il y a cette énorme question de la place du numérique dans l’amélioration du fonctionnement quotidien de l’Etat.
Selon vous, ce retard pris dans la transformation numérique du travail, pourrait-il aussi retarder la transformation numérique des entreprises, et devenir finalement un handicap pour la compétitivité des entreprises ?
B. M. : Oui, je connais bien la scène sociale de notre pays et je vois comment une insuffisante qualification d’une partie des salariés, que l’on n’aura pas formés à temps d’un côté et les pénuries de compétences exigées en urgence de l’autre peuvent conduire à des impasses, qui affecteront la compétitivité de nos entreprises et fragiliseront un marché du travail encore convalescent. Le dernier Mobile World Congress de Barcelone a confirmé que les technologies disruptives, autour de la 5G, de la réalité augmentée, des objets connectés sont maintenant disponibles, que des progrès incroyables ont été réalisés en un an autour du véhicule autonome par exemple.
Faisons un peu de prospective opérationnelle sur ce dernier cas : on constate aujourd’hui une offre de recrutements insatisfaite et très importante de chauffeurs de bus. Mais comment attirer des jeunes dans ce métier exigeant, comment les former sans anticiper, sans avoir de visibilité sur leur métier demain ?
Pardon de me répéter mais sur une transformation aussi importante, aux enjeux aussi lourds. Mais il faut de l’anticipation, une mobilisation des acteurs des filières professionnelles, de l’ensemble des réseaux au service des entreprises et notamment des PME mais aussi de la négociation sociale. Il s’agit d’une formidable opportunité pour repenser le fonctionnement de nos entreprises souvent cloisonnées, hiérarchisées, basées sur un pilotage fondé sur le contrôle et le reporting. Cela ne peut se faire sans un dialogue approfondi.
Qu’allez-vous faire pour porter votre message ?
B. M. : J’ai la chance de travailler dans la plus grande entreprise du secteur du numérique de notre pays, présente dans plus d’une centaine de pays. C’est un remarquable poste d’observation. J’ai pu ces dernières années observer et participer comme PDG d’Orange Afrique Moyen Orient à la formidable transformation de ce continent, notamment grâce au numérique après avoir initié la transformation interne du groupe Orange comme DRH.
C’est vrai que je souhaite libérer du temps pour poursuivre la réflexion engagée il y a deux ans autour du rapport remis au ministre du travail. La force de ce rapport était d’avoir convergé entre syndicalistes, représentant du MEDEF et experts du numérique sur plus d’une trentaine de propositions pour préparer notre pays. C’est un actif sur lequel il faut poursuivre.
Dans quelle mesure les questions évoquées sur travail et numérique concernent l’Afrique ?
B. M. : Il est établi que le continent africain constituera le principal pôle de la croissance mondiale des prochaines années. Ce qui est moins connu c’est que le tiers de cette croissance tient au développement du secteur des nouvelles technologies. Du formidable développement des usages et des services utilisant la technologie mobile, en passant par le domaine de l’énergie ou de l’agriculture, l’Afrique est en train de bénéficier de cette transformation et de compenser grâce à cela son retard en infrastructures.
Face à cette transformation, on retrouve les mêmes enjeux : comment former rapidement les compétences numériques dont le continent a besoin en grand nombre, comment réorienter l’investissement privé comme public, en particulier celui des bailleurs de fonds vers les nouveaux secteurs alors que les responsables continuent trop souvent d’appréhender les enjeux avec le regard traditionnel.
En synthèse, savoir apprécier et mobiliser les opportunités du numérique, en anticiper les conséquences et prévenir les risques associés sont des nécessités qui s’imposent sous toutes les latitudes.
Source : Usine Digitale
Cdiscount déploie ses showrooms dans 7 nouveaux hypers Géant (dont un franchisé)
Ça y est, Casino entre dans la danse de l’omnicanal phygital !! Assez discret ces derniers mois, c’est vrai que Monoprix occupe le devant de la scène « digital » du groupe avec ses nombreuses initiatives et annonces. L’initiative n’est pas si « banal » que l’on pourrait le penser car le retour d’expérience du « pure player » instore va donner une longueur d’avance sur les autres acteurs du retail pour le moment plutôt dans les annonces que dans les actes. Extension de gamme grâce à l’accès à l’ensemble du catalogue Cdiscount, Vendeur/tablettes ou promo mise en scène… Au delà de la simple reprise des codes du web en magasin, c’est évidemment une initiative qui va dans le sens des attentes du shopper ? Je suis plus sceptique sur l’intégration à GRAND FRAIS …. même si l’offre est réellement complémentaire : elle semble marquée par un opportunisme un peu trop apparent … je ne sais pas si le client y sera sensible .. Série en cours !
L’implantation en magasin de corners proposant une sélection des meilleures ventes de Cdiscount (meuble, décoration et high tech) se poursuit au sein des hypermarchés Géant, avec un quasi doublement du nombre de ces corners attendu d’ici quelques jours.
L’alliance du physique et du digital se poursuit chez Géant, avec de nouvelles installations de showrooms Cdiscount prévues au sein même des hypermarchés du groupe Casino. En septembre 2017, un premier corner Cdiscount de 300 m² avait pris place dans les allées de l’hyper Géant Fenouillet, en banlieue de Toulouse. Un exemple rapidement suivi par les Géant d’Amiens, de Quimper et de Nîmes. Depuis quelques jours, le magasin de Servon (Seine et Marne) est lui aussi concerné. Et selon nos informations, les hypermarchés du Puy-en-Velay, de Villefranche sur Saône, Montpellier, Grenoble, Valence et Saint-Etienne Monthieu disposeront eux aussi d’une zone Cdiscount dans les semaines à venir.
Déployé sur 300 m², cet espace dédié à la vente de produits non alimentaires propose plus de 600 références (meuble, multimédia, petit et gros électroménager, accessoires) disponibles immédiatement, avec d’une part un showroom mobilier et décoration qui met les produits en situation, et d’autre part une zone dédiée à la promotion avec la mise en avant des meilleurs affaires du moment. Via des postes fixes et des tablettes qui équipent les vendeurs, le client a accès à l’ensemble des 300 000 références proposées par Cdiscount.
On l’aura compris, Géant et Cdiscount cherchent à capitaliser sur cette interaction. Rappelons que les deux entreprises partagent le même actionnaire, le groupe Casino, et que Géant délègue désormais à Cdiscount la gestion des assortiments et du stock sur les univers de produits techniques, maison ou jardin.
Et le déploiement de ces corners ne concerne pas que les magasins intégrés. Car le Marché Frais Géant de Servon, en région parisienne, dispose lui aussi de son espace Cdiscount. Il s’agit d’un franchisé, qui est le premier à intégrer un tel dispositif. Le magasin ouvert en octobre appartient à la famille Quattrucci, des primeurs qui ont progressivement constitué un groupe de près de 20 magasins en Ile de France, dont une majorité de Marché Frais, dans les zones denses et populaires. Le magasin de Servon consacre la moitié de sa surface de vente aux produits frais et propose des produits de crèmerie et d’épicerie en déstockage à des prix attractifs. Dans un tel environnement, un espace Cdiscount a tout pour se distinguer. Et a surement valeur de test.
Quelques photos du Marché Frais Géant de Servon :
Transformation Numérique et PME : un retard problématique en France ?
#digitalisation en France, une équation compliquée !! Car même quand la décision est prise, le poids des habitudes, les freins internes (service informatique très souvent), le manque de capacité de PIVOT et la faiblesse de penser que finalement « ça marche bien comme cela » restent des handicaps parfais insurmontables. Il faut systématiquement recourir à un intervenant extérieur qui va impliquer les équipes, les écouter, les solliciter pour faire pivoter doucement le business. En utilisant le TEST & LEARN comme technique de déploiement, ils vont s’approprier les projets, pouvoir les adapter à leur sensibilité pour les utiliser au quotidien et en parler positivement car ce sera un peu d’eux même. OUBLIEZ LES OUTILS STANDARDISÉS, les usines à Gaz qui ont prévu toutes les fonctionnalités (surtout celles que vous n’utilisez pas…) et commencer petit pour sensibiliser, donnez-vous le temps, il sera toujours temps d’accélérer quand tout le monde sera sensibilisé et impliqué.
Les TPE/PME françaises tarderaient à prendre en compte le volet digital de leur organisation. Il est temps pour elles de prévoir une évolution des processus afin de détecter leurs besoins et de choisir les bons outils. Elles pourront ainsi rattraper le retard pris par la France sur ses voisins européens en terme de digitalisation de ses PME.
Un passage au numérique tardif au détriment de la productivité
Selon l’Insee, la France compte 3,5 millions de PME.
Le rapport Deloitte commandé par Facebook pour évaluer la digitalisation des PME françaises dresse un constat surprenant pour ce levier économique du pays. Les TPE/PME françaises sont en retard par rapport à leurs voisines européennes, concernant les réseaux sociaux, le e-commerce et l’usage d’outils digitaux de productivité.
Le rapport se base pour cela sur plusieurs symptômes. Seules 11% des TPE/PME françaises de moins de 50 collaborateurs sont équipées en outils digitaux de productivité, soit deux fois moins que les PME européennes. De quoi être alarmé, quand on sait qu’elles constituent 99% des entreprises françaises.
Pourtant, selon les études récentes, le passage au numérique constitue le besoin numéro un des petites et moyennes entreprises. Quand on sait que les outils de CRM (gestion de la relation client) peuvent faire gagner 30% de son temps à une entreprise, on ne peut que s’inquiéter de ce décalage.
D’autant que les conséquences ne se répercutent pas uniquement sur l’entreprise. Selon le même rapport, sept consommateurs sur dix affirment acheter des produits ou des services en ligne. Pourtant, seule une PME sur huit a recours aux solutions de vente en ligne, et 90% d’entre elles n’ont pas encore franchi ce pas décisif.
A l’origine probable de ces lacunes, un décalage entre les habitudes actuelles des consommateurs et la capacité des entreprises à s’y adapter.
Des PME rétives au changement
Si les entreprises françaises de petites ou de moyennes tailles tardent encore à passer au numérique dans leur totalité, c’est avant tout parce que les outils digitaux sont encore perçus comme trop complexes à implémenter et à gérer. Et ce, même si elles comprennent clairement l’intérêt d’adopter des solutions digitales, telles que les outils CRM (gestion de la relation client), pour gagner en productivité.
Aujourd’hui, les stratégies de vente doivent être cross-canal : c’est pour cette raison que les entreprises doivent considérer l’aspect digital de leur activité, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de créer du lien avec les clients. Mais elles se retrouvent souvent confrontées à un immense choix d’acteurs qui s’adressent à un besoin spécifique : rares sont les acteurs qui proposent une solution tout-en-un.
Trouver la solution idéale peut alors se révéler un véritable chemin de croix. Sans accompagnement, on passe d’un outil qui s’avère mal adapté à un autre jusqu’à développer une certaine méfiance ou à douter de son besoin.
Ce qui nous amène au dernier frein, non moins justifié. Parfois insatisfaites de leur choix parmi les petites et moyennes structures de services digitaux, les PME se tournent alors vers les leaders du marché. Il est vrai que les géants du CRM et des solutions SaaS ont déjà fait leurs preuves. Néanmoins, l’offre est relativement complexe et chère, et souvent destinée aux grands groupes.
D’un côté, les TPE et PME gagneraient donc à se tourner vers des sociétés stratégiquement spécialisées dans l’accompagnement digital des entreprises de leur taille, qui proposent des solutions simples et abordables. D’un autre côté, les entreprises spécialisées dans la transformation digitale gagneraient à mettre l’accompagnement de ces PME au centre de leur stratégie.
Prioriser la transformation digitale
L’équation est complexe : il faut pouvoir se montrer « agile » et ouvert à la transformation numérique, sans pour autant que cela soit un chemin de croix.
Pour résoudre l’équation, on peut adopter une stratégie analogue au product thinking (ou stratégie construite autour du produit) mais cette fois autour des outils digitaux de l’entreprise. Partir du digital pour construire la stratégie de l’entreprise permet de se poser les bonnes questions en amont :
- Quels outils correspondront à l’activité de l’entreprise ?
- Quelles sont les spécificités sectorielles à prendre en compte avant de mettre en place la transformation digitale de l’entreprise ?
- Quels outils conviennent le mieux à l’organisation interne envisagée, à la culture insufflée au projet, ou à la future stratégie de vente ?
On évite ainsi d’avoir à défaire ce qui a été construit ou à tout restructurer pour intégrer une dimension numérique, et on gagne en productivité. Le numérique est alors moins une étape qu’un élément du processus de construction.
Certes, l’implémentation d’un logiciel ou d’un service SaaS peut prendre du temps. C’est d’ailleurs un autre frein à l’adoption d’outils digitaux de productivité. Mais ce temps sera rentabilisé plus largement, d’autant que de nouveaux services, plus simples à prendre en main, naissent chaque jour et sont mis à disposition des PME spécifiquement.
Ce dont les entreprises ont besoin, c’est peut-être d’un engagement politique qui favorise la transformation digitale des petites et moyennes structures. Un tel engagement pourra apaiser la psychose liée à la sécurité des données, et accélérera la transformation digitale au sein des TPE/PME.
Dans un avenir proche, la productivité des entreprises pourrait bien provenir entièrement de la digitalisation des processus dans les TPE/PME. En accélérant la digitalisation des entreprises, la France, un des fleurons historiques de l’Europe, saisira deux opportunités : celle de rattraper son retard et de renouer avec la croissance tant espérée…
Source : Comarketing-news
IA, vision par ordinateur, VR… les retailers phosphorent au NRF 2018
Paroles de Boss du #retail sur la NRF 2018 :
- « La NRF permet de détecter les tendances et ce vers quoi nous allons (Regis Schultz, Président de MONOPRIX)
- « Nous vendons toujours les même jeans mais nous devons les vendre de manière toujours plus sophistiquée (rfid, algorithmes, applis mobiles) » (J.CURLEIGH Pdt de LEVI’S)
- « Nos consommateurs souhaitent combiner expérience en ligne avec celle du magasin. Les 2 doivent converger » (D.McMILLON Pdt de WALMART)
Le plus grand salon au monde dédié au commerce se tient en ce moment à New York. Le JDN sillonne ses allées à l’affût des débats et des dernières solutions.
Sous le signe de l’intelligence artificielle, le NRF Retail’s Big Show 2018 a commencé dimanche. Cette convention annuelle organisée par la National Retail Federation (NRF) est le plus grand salon consacré aux nouvelles technologies dans la grande distribution. Plus de 35 000 personnes y sont attendues pendant trois jours. L’événement se tient à New York, au Jacob K.Javits Convention Center de Manhattan juste devant l’Hudson river. Malgré un froid glacial, le cadre est idyllique pour les 600 exposants et 18 000 retailers présents venus de 95 pays.
« Le retail n’est pas mort, il évolue avec l’e-commerce. Tant de choses changent dans notre secteur et ce salon en est un révélateur« , lance Jack Kleinhenz, chief economist de la NRF en guise d’ouverture. Quelles sont les innovations les plus marquantes pour cette 107e édition ?
« Cette année, c’est clairement le traitement des données par l’intelligence artificielle (IA) qui domine. Dans la mode, cette dernière permet des recommandations très poussées : jusqu’aux vêtements à conseiller aux clients en complément d’un achat et en fonction de son style par exemple avec Findmine. Ces solutions sont très faciles à mettre en place pour les retailers », assure Pano Anthos, directeur général de l’accélérateur dédié au retail XRC Labs, en charge de présenter l’étage dédié aux technologies les plus remarquables. Dans le marketing, hologramme, projecteur sur vitre et autre réalité virtuelle (VR) veulent renouveler les affichages publicitaires en magasin. Cependant, la VR suscite encore la méfiance de certains qui la considèrent encore comme un gadget. « Est-ce que c’est pour demain ? Certainement pas. Cependant, le potentiel demeure colossal », nuance Pano Anthos.
Walmart détient aujourd’hui 10% de l’e-commerçant JD.com, concurrent d’Alibaba
La vision par ordinateur se développe également. Grâce à cette technologie d’intelligence artificielle, Focal systems propose par exemple une solution automatisée pour optimiser la gestion des stocks et éviter la rupture si coûteuse aux distributeurs. Dans le même genre, le robot Cosy se promène en rayon, scanne les étagères et détecte les manques afin d’aider les employés en magasin dans le réapprovisionnement. Des solutions inspirantes pour les professionnels. « La NRF permet de se renseigner à la source, de détecter les tendances et ce vers quoi nous allons », résume Régis Schultz, directeur général de Monoprix, présent en tant que simple visiteur.
Et quoi de mieux pour détecter ces tendances que des invités prestigieux? Pour ce NRF 2018, les conférences s’enchaînent. « Nous vendons toujours les mêmes jeans, mais nous devons les vendre de manière toujours plus sophistiquée », lance James Curleigh, président de Levi Strauss & Co, devant une salle pleine de plus de cinq mille personnes. Ce dernier évoque les algorithmes, la RFID et les applications mobiles pour développer un parcours utilisateurs simple.
Fort de ces derniers rachats de pure players, l’intervention de Walmart a été un moment important de cette première journée. « Nous devons construire un business d’e-commerce rapidement. Nous avons encore beaucoup de travail à fournir car nos consommateurs souhaitent combiner l’expérience en ligne avec celle en magasin. Les deux doivent converger », explique Doug McMillon, PDG de Walmart. Pour se faire, ce dernier affirme aussi apprendre plus de la Chine sur le numérique. Walmart détient, rappelons-le, 10% de l’e-commerçant JD.com, concurrent d’Alibaba.
D’autres conférenciers restent très attendus. Par exemple, Tommy Hilfiger, fondateur de la marque iconique, viendra parler du pouvoir de disruption mardi. Martin Barthel, responsable de la stratégie globale retail et e-commerce pour Facebook, sera également présent au NRF 2018. Les professionnels disposent de deux jours pour qu’émerge le retail de demain.
Source : Journal du Net
Digital retail : les dix tendances qui vont marquer 2018 !
Si chacun d’entre nous est désormais convaincu qu’il y a urgence à agir face aux révolutions actuelles du #frenchretail, les initiatives sont encore timides. Plusieurs raisons expliquent cette situation : d’abord l’inertie du secteur (certains pensent qu’ils ont encore le temps… alors qu’AMAZON avance toujours plus vite… ils réfléchissent déjà par exemple à des offres disruptives dans le secteur de l’assurance…), puis le paysage digital diffus (technologies, startup, consultants, SSII interne…etc) mais c’est surtout la capacité de pivot de ces géants qui fait défaut, un pivot vers un modèle TEST&LEARN, où il faut investir un minimum sans garantie de ROI, en faisant confiance à des « étrangers à la culture bien différente » et sans bien saisir les ecosytèmes déployés. Pourtant, le marché change et il change très vite, les stratégies doivent impérativement intégrer plus rapidement les nouvelles technologies, le temps des déploiements à 2 ou 3 années sont révolus !!! Le futur c’est maintenant …
L’année 2017 a été particulièrement agitée pour les acteurs traditionnels du retail. Bousculés par l’appétit grandissant d’Amazon et d’Alibaba et la naissance de nouvelles marques capables de s’adresser directement aux consommateurs, les retailers classiques réagissent. Ils nouent des partenariats avec des start-up, investissent dans la technologie et la logistique et revoient leur organisation. Quelles technologies et nouvelles stratégies vont marquer, sinon bouleverser, le marché du retail en 2018 ? L’Usine Digitale s’est entretenue avec des experts du secteur et a identifié dix pistes à suivre de près.
1. L’HYPERPERSONNALISATION GRÂCE À L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Le recours aux algorithmes d’apprentissage automatique va se généraliser dans le retail. « Les algorithmes d’intelligence artificielle et notamment de deep learning vont permettre aux retailers de mieux connaître leurs clients et donc de leur proposer les offres les plus pertinentes possibles, tant au niveau du message, que du produit », estime Yannick Franc, directeur stratégie retail et e-commerce au sein du cabinet de conseil Equancy. « Un investisseurs en capital-risque américain estimait que d’ici deux à trois ans, il n’y aurait plus aucune entreprise de l’IA, comme aujourd’hui il n’existe plus d’entreprise mobile. Tout le monde intègre une couche de machine learning et de big data », commente, pour sa part, Xavier Faure, cofondateur de Spring Invest, un fonds d’investissement dédié aux innovations dans le retail.
2. LA RGPD COMME FORCE
Qui dit intelligence artificielle, dit traitement des données. Or, le règlement général de protection des données (RGPD) entrera en vigueur au mois de mai prochain. Selon Yannick Franc, les retailers et e-commerçants peuvent transformer cette contrainte en force. « Il existe un vrai enjeu de transparence sur la RGPD. Il faut pouvoir expliquer pourquoi, en tant que retailer, je collecte ces informations, ce que je vais en faire. Il faut prouver l’intérêt de ces données, leur donner du sens et expliquer les bénéfices pour les consommateurs », estime Yannick Franc.
3. L’ÉMERGENCE DU COMMERCE CONVERSATIONNEL
« Le commerce vocal sera l’un des grands enjeux pour 2018« , assure Yannick Franc. Cette tendance sera poussée par l’avènement des assistants vocaux comme Google Home et Amazon Echo (qui n’est toujours pas commercialisé en France) mais les recherches vocales effectuées sur mobile compteront également. Certaines enseignes françaises se sont déjà emparées du sujet, c’est le cas de Monoprix qui a lancé une application sur Google Home permettant aux clients de dicter leur liste de courses.
Selon Xavier Faure, le développement du commerce vocal pose surtout la question du contrôle de l’interface. « Celui qui contrôle l’interface, va contrôler le commerce », assure-t-il. Selon lui, ces nouvelles interfaces devraient davantage s’imposer dans les achats basiques, comme le renouvellement du dentifrice ou du liquide vaisselle par exemple. « Et à partir du moment où le client interagit avec vous, c’est vous qui contrôlez l’acte d’achat, il (le client) ne choisit plus », prédit-il.
4. UN CHOIX PLUS RESTREINT
D’une manière générale, on observe une réduction de l’offre de produits. Cette tendance est notamment portée par les DNVB (Digital native vertical brands). « L’augmentation du choix n’est pas forcément synonyme d’augmentation de valeur pour l’utilisateur. Cela peut aussi être une source de stress. Ce n’est pas impossible que ce mouvement amène à une sorte de dichotomie où d’un côté il y a les produits où nous avons besoin d’un certain choix et de l’autre où un bon produit au bon prix suffit. Par contre, la frontière ne sera pas au même endroit pour tous les consommateurs », avance Xavier Faure.
5. LES PAIEMENTS « INVISIBLES »
« C’est un sujet plus classique, mais la question du paiement est un serpent de mer. Le paiement mobile est largement développé en Chine, il n’y a pas de raison que ça ne se développe pas en France. Les personnes ne sont pas encore habituées parce qu’il n’y a pas encore beaucoup d’opportunités mais il y aura bientôt du paiement sans contact avec la RATP. Plus l’offre sera importante, plus l’utilisation va se banaliser », prédit Yannick Franc.
« Il y a énormément de magasins physiques qui se sont rendus compte que l’expérience de paiement était terrible dans les magasins et qu’il n’était plus possible d’exiger des clients qu’ils patientent 15 minutes pour payer. Beaucoup de start-up et de distributeurs travaillent sur ces questions aujourd’hui », témoigne Xavier Faure. C’est le cas par exemple de Monoprix avec son application Monop’Easy ou encore d’Auchan, qui collabore avec la start-up lilloise Keyneosoft sur ce sujet.
6. LA LIVRAISON PREMIUM
Les offres autour de la livraison devraient monter en gamme au cours des prochains mois. Cette tendance s’observe par exemple chez Zalando. En Belgique, l’e-commerçant teste la livraison là où se trouve le client : devant la sortie de l’école par exemple. Dans Paris et la petite couronne, Zalando a noué un partenariat avec la start-up Stuart pour la gestion des retours. C’est un coursier qui se déplace au domicile du client pour récupérer le colis à retourner sur un créneau établi de 15 minutes. « Et lorsque les pure players innovent sur ces sujets, cela devient rapidement de nouveaux standards », commente Yannick Franc.
7. LA ROBOTISATION DES ENTREPÔTS
Pour faire face à l’augmentation de leur activité e-commerce et répondre aux attentes de plus en plus exigentes des consommateurs, les retailers et e-commerçants investissent dans la logistique. Pour gagner en productivité, ils sont de plus en plus nombreux à faire le choix de la robotisation. C’est le cas, par exemple, du bordelais Cdiscount qui a déployé une petite flotte de robots bluffants grâce à un partenariat avec Exotec Solutions. De son côté, le Groupe Casino (dont dépend Cdiscount) va utiliser la plate-forme logistique et les logiciels propriétaires du britannique Ocado, roi de l’automatisation dans le e-commerce alimentaire. Dans le cadre de ce rapprochement, un entrepôt de dernière génération devrait entrer en service en région parisienne d’ici deux ans. Monoprix sera la première enseigne du groupe français à s’appuyer sur ces technologies de rupture pour améliorer son activité e-commerce.
8. LA RÉALITÉ AUGMENTÉE ET VIRTUELLE « UTILE »
Ikea, Amazon, mais aussi La Redoute… De plus en plus de retailers ont lancé des applications de réalité augmentée pour permettre aux utilisateurs de visualiser ce que donne un meuble dans leur intérieur. Grâce aux avancées technologiques apportées par Apple et Google, ces solutions deviennent à la fois pratiques d’utilisation et pertinentes. Côté réalité virtuelle, si de nombreuses initiatives dans le retail relèvent encore du simple effet Wahou, d’autres apportent une réelle valeur ajoutée. C’est le cas de l’expérience en VR mise au point par Décathlon pour permettre à ses clients d’accéder à une plus grande gamme de tentes dans un espace restreint. Ces quelques bons exemples devraient montrer la voie pour l’année à venir.
9. L’ART DU STORY TELLING
Le contenu est devenu un élément clé dans la stratégie des marques, qui ont désormais la capacité de s’adresser directement aux consommateurs. Toutefois ces dernières ne doivent pas se contenter de produire du contenu, mais de l’articuler autour d’une ligne éditoriale structurée. « Il faut avoir un vrai management du contenu, sinon vous pouvez avoir des messages contradictoires. Le développement de la vidéo est un vrai levier pour les marques à condition de ne pas faire n’importe quoi », juge Yannick Franc. Selon lui, ces dernières doivent établir des calendriers éditoriaux à l’image de l’organisation d’une rédaction. Et, alors que de plus en plus de distributeurs travaillent avec des agences sur la production de contenus, certains songeraient à internaliser ces ressources. « Pour que cela ait du sens, il faut que ce soit porté par le Comex afin qu’il y ait une vraie cohérence », conclut le spécialiste.
10. LA MULTIPLICATION DES ACQUISITIONS ET DES PARTENARIATS
L’année 2017 a été marquée par un certain nombre d’acquisitions (dont le rachat surprise de Whole Foods par Amazon). Cette convergence du physique et du online va continuer en 2018 sous la forme d’acquisitions ou de partenariats à l’image de l’alliance stratégique nouée entre Alibaba et Auchan en Chine.
« Les retailers classiques font des acquisitions technologiques mais il n’y a pas que ça. Lorsque Walmart achète un Bonobo ce n’est pas pour une technologie mais pour s’imprégner de sa culture. Ce type d’opération va continuer en France et en Europe car beaucoup de groupes se trouvent dans des situations inconfortables », estime Xavier Faure. Toutes ces acquisitions seront-elles vertueuses ? « Les fusions-acquisitions sont génératrices de valeur une fois sur deux, répond Xavier Faure. Chaque groupe devra s’interroger sur ses faiblesses et là où il souhaite aller ».
Source : Usine Digitale
Amazon captured 44% of US online sales last year !
Des chiffres affolants ! 44% des ventes US sont captées par AMAZON, cela reste incroyable et donne une idée de ce qui va se passer (ce qui se passe déjà…) en France… Mais j’oserai pondérer en précisant que cela ne représente « que » 4% des ventes de détail. On le sait désormais tous l’avenir est à l’omnicanal, mais ce qu’il faut désormais intégrer c’est que c’est en magasin que vont se jouer les prochaines batailles pour le leadership retail. Et encore une fois, ne cherchons pas à faire du AMAZON « instore » mais capitalisons sur les points forts du point de vente, gommons les points de frictions et concentrons-nous sur les usages et redonnons (en l’écoutant) le pouvoir au client (millenials nous voilà!!) .
Dive Brief:
- Amazon grabbed plenty of headlines in 2017, not least for its acquisition of grocer Whole Foods, and all the while it racked up big sales: the e-commerce giant last year was responsible for an estimated 44% of all U.S. e-commerce sales and 4% of total U.S. retail sales, or some $200B, according to marketplace analytics firm One Click Retail.
- Amazon set a sales record on Prime Day, July 11th, and then broke it on Cyber Monday this year, according to the report. As the company reported earlier this year, Amazon signed up over 4 million new Prime members in just one week over the holidays. Its devices also dominated over the holidays: its smaller, cheaper Echo Dot was the single bestselling item on Amazon, with millions sold, what One Click Retail calls « just one small example of how gadgets captured the public’s imagination across nearly all product groups. »
- The fastest-growing sales on Amazon.com last year, according to the report, were luxury beauty, (up 47% year over year to an estimated $400 million), pantry items (up 38% to $500 million), grocery (up 33% to $1.5 billion) and furniture (also up 33% to $1.5 billion). That’s on top of Amazon’s already strong categories, dominated by consumer electronics (up 4% year over year to an estimated $8.5 billion), home and kitchen products (up 20% to $5.5 billion), books and media (up 4% to $5 billion), and sports and outdoors products (up 11% to $4 billion).
Dive Insight:
As the millennial generation continues to reach a point in their lives where they are busy with work and family and need items to furnish homes, care for children and organize their lives, Amazon is there. Millennials are the biggest furniture-buying demographic according to One Click Retail, and are also the target group for Amazon’s baby, health and personal care, kitchen, and home automation categories, according to the report.
« Every major trend we see across 2017 can be explained by the fact that more of Amazon’s core demographic (millennials) are growing up: they’re increasingly owning homes, raising children, and buying a TON of stuff to go with it, » One Click Retail CEO Spencer Millerberg wrote in a blog post on Wednesday. One question that all this raises, he said, is whether Amazon’s momentum online, helped by its stores, will be enough to compete with Walmart as it begins to flex new muscles online, aided by its own longstanding and formidable physical footprint. « Will 300-ish Whole Foods stores be enough to compete meaningfully in the brick-and-mortar space against Walmart’s 4000+ stores? » he asked.
Some observers do believe that Amazon will opt for another acquisition to add to that brick-and-mortar fleet, possibly Target or Kohl’s. But the e-commerce giant is also benefiting from its search and automated marketing system. « Over 50% of product searches begin on Amazon – and only Amazon has the ability to convert click-throughs to sales, » Millerberg wrote. « With these added benefits and some killer ROI metrics, many brands have started taking their search budgets out of Google and Facebook and putting their money on Amazon. »
And while Amazon is helping brands with such upgrades, it’s also massively helping itself. One Click Retail calls 2017 a « watershed year » for the company’s private brands in all categories, with combined estimated sales of $150M in its two largest, home and electronics. Amazon also spent the year debuting new brands and product lines, including diapers (Mama Bear: 100% YoY growth), furniture and activewear.
Toward the end of the year, Amazon’s voice assistant Alexa gained traction and helped move the needle on smart home goods, too. Alexa-enabled devices including Nest thermostats and video doorbells, and the TP-Link Smart Plug (the #1 item in home improvement) helped drive 71% growth in Amazon’s home automation sales, One Click Retail found, with leading brands like iRobot and Philips integrating Alexa compatibility into their latest models.
Source : Retaildive