Quelles priorités pour le retail en 2018 par Forrester ? Omnicanal et optimisme augmenté

4% des ventes sur Apps pour les retailers alors que pour les ventes privées on a passé les 50% pour les pures players type @venteprivee ou @showroomprivé. Quand on se pose la question de sa digitalisation, voilà donc une technologie et une offre à mettre en place « en priorité » pour répondre aux attentes des clients toujours plus mobiles. Retour sur quelques chiffres qui sont passés inaperçus dans cette publication de @forrester pour 2018 relayé par @viuz.

Credits Shutterstock TarikVision

Le solde net de magasins physiques progresse de nouveau aux Etats-Unis ainsi que les investissement dans l’Omnicanal.

Synthèse et enseignements du retail en 2018 par Forrester  et la NRF.

1- Poursuite des investissements Omnicanaux

En 2018 les retailers poursuivent leurs efforts en matière de retrait en magasin via les stratégies enrichies de BOPIS (Buy Online Pick UP In Store) mais également les stratégies digitales d’allées infinies. (Endless Aisles). 21% déclarent que leur priorité client en 2018 est l’Omnicanal.

2- Focus sur les solutions en points de vente

Les priorités In Stores sont dédiées aux solution de type Point of Sales notamment autour du Check Out individuel ou des Solutions de commerce mobile pour vendeurs en magasins. A ce stade 58% des enseignes déclarent ne pas avoir de POS mobiles.

3- Assortiment Produit

Optimiser l’inventaire reste une priorité des retailers avec une combinaison d’insertion de nouvelles marques et catégories et un rafraichissement accéléré de l’inventaire.

4- Automatisation des tâches pour les vendeurs In Store

L’amélioration et l’optimisation de la productivité In Store reste en tête de liste des projets des enseignes.L’ensemble des enseignes prévoit moins de vendeurs en magasin que les années précédentes et envisage d’investir dans des outils de Workforce Management et de “Self Scheduling” mobile même si, note Forrester, la marge est faible entre l’automatisation des forces de ventes et la réduction de l’expérience client en magasin.

Forrester estime enfin que peu de retailers s’attaquent aux stratégies de Pricing omnicanales qui demeurent l’une des raisons n°1 de la préférence Amazon.

Par ailleurs, comme le montre l’étude, 33% des retailers n’ont pas de stratégie de livraison multicanale définie et 30% ne disposent pas de tracking de l’efficacité de l’expérience omnicanale..

5- Le digital progresse

D’une manière générale, Forrester note que les retailers sont plus optimistes sur leurs opérations digitales que sur leurs magasins et rapportent des progrès sur l’ensemble des KPIs (conversion, paniers moyens, taux de retention, et repeat customer rate)

En 2018 les enseignes continueront à dynamiser l’expérience mobile et les taux de conversion mobiles qui restent faibles et inférieurs au desktop, optimiser l’expérience search mobile et diminuer les investissements dans les Apps et les Tablettes : les retailers déclarent en moyenne ne tirer que 4% de leurs ventes sur Apps contre 64% sur Desktop et 32% sur web mobile…

Enfin, 33% prévoient d’améliorer leurs infrastructures e-commerce et leur marketing particulièrement en SEO, Email Marketing et pages produit.

 

Source : Viuz

Du digital au physique : Comment le social commerce se réinvente ?

En point de vente, plus on avance dans la réflexion, dans les stratégies ou dans le déploiement des actions qui visent à ré-enchanter l’expérience client… plus on se rend compte de la nécessité d’ajouter une couche sociale à l’acte d’achat. Les pures players qui le faisait de façon un peu confidentielle, investissent désormais sur la création de leurs propres RS (chat d’entraide ou UGC …). Dans le commerce physique ce sont les nouvelles techno digitales qui donnent le rythme depuis quelques mois (miroir à selfies dans les cabines d’essayages ou étiquette connectées), mais cela ne saurait suffire, car le détenteur historique de la relation client doit entretenir ce lien privilégié qu’il a avec ses clients. Et qui de mieux armé que le vendeur présent en point de vente pour entretenir cette relation humaine pour lui même s’en enrichir, mais pour aussi encourager ses clients à devenir prescripteurs. L’acte de vente ou d’achat n’est alors plus un instantané d’impulsion, mais la résultante de l’alignement de planètes qui ont permis à la vente de se réaliser…

Marketplaces, formats publicitaires dédiés aux boutiques en ligne, fonctionnalités shopping… Facebook et consorts ne lésinent pas sur les moyens pour asseoir leur légitimité en matière de S-commerce, s’imaginant déjà en leaders omnipotents. A tort ? Explications par Marie Dollé.

Les réseaux sociaux, plateformes e-commerce de rêve ?

S’il est bien un terme difficile à définir précisément, c’est le S-commerce, contraction de « social » et « commerce ». Certains avanceront que ce n’est ni plus ni moins que le développement des ventes au travers des réseaux sociaux. La réalité est en fait plus subtile.

En effet, il s’agit avant tout de vendre grâce aux interactions entre individus. Or c’est tout un art. L’avènement des réseaux sociaux, carrefours d’audiences et de recommandations en tous genres, a fortement contribué à démocratiser le concept. Enjeu stratégique pour les mastodontes sociaux à l’heure où la crise de confiance s’installe (merci Cambridge Analytica et autres scandales), la diversification devient un impératif ! Et c’est à coup de gadgets technologiques, en multipliant les services dédiés, que les leaders sociaux comptent bien justifier leur légitimé.

Les boutons « acheter », développés il y a quelques années sur les différentes plateformes, sont désormais complétés par des dispositifs de plus grande envergure, chaque réseau cultivant ainsi son positionnement.

  • Facebook, véritable expérimentateur à 360°, a lancé une marketplace pour permettre à ses utilisateurs d’acheter et vendre des articles neufs ou d’occasion via des petites annonces.
  • La firme de Marck Zuckerberg mise également sur des formats publicitaires dédiés aux boutiques e-commerce. Exemple ? Canvas qui permet aux annonceurs de mettre en avant leur catalogue produit.
  • Ajoutons la puissance de personnalisation et de contextualisation des supports, notamment pour les annonces dynamiques qui sont d’une grande pertinence dans le cadre d’une stratégie drive to store pour un réseau de magasins physiques. 

Instagram, bastion des influenceurs, a pour sa part lancé une nouvelle fonctionnalité baptisée Instagram Shopping pour acheter en un clic les produits repérés sur sa plateforme. L’expérience Shopping sur Twitter, actuellement en cours de tests, devrait s’apparenter aux fonctionnalités proches de Google Shopping. Et Pinterest n’est pas en reste avec « Shop the Look » qui permet aux consommateurs d’acheter les produits qu’ils découvrent sur les épingles. Enfin Snapchat cultive sa singularité avec Shoppable AR qui permet de vendre des produits, d’acheter du trafic ou des téléchargements via les lenses sponsorisées (des filtres animés que vous ajoutez en live sur votre visage)

L’interaction communautaire comme levier de l’achat

Si ces fonctionnalités contribuent grandement à aider les marques à vendre … sont-elles pour autant « sociales » ? Car le fait d’avoir lieu sur une plateforme de ce type, d’ajouter des boutons « like » et des fonctionnalités de partage, ça ne fait pas tout !

Le déploiement des appels vidéo de groupe sur les différentes plateformes (jusqu’à 4 utilisateurs simultanés pour Instagram, jusqu’à 16 utilisateurs pour Snapchat) pourrait ouvrir des nouvelles perspectives. En effet, une des fonctionnalités de ce dispositif permet de faire du co-browsing (navigation simultanée) pendant les appels et pourrait donc tout à fait générer des réflexes d’achats entre amis : on navigue ensemble, on découvre et on s’entraîne dans l’achat. On retrouverait donc ici l’aspect communautaire propre au social commerce avec en prime l’ambiance cozy et l’atmosphère apéro/salon dématérialisée.

Mais il s’agit là d’une supposition. Pour l’heure les meilleurs exemples viennent de la Chine ; rois du e-commerce, connus pour la richesse de leurs plateformes sociales, ils ont su développer de véritables dispositifs S-commerce où l’interaction et les centres d’intérêt des communautés sont déterminants dans l’acte d’achat.

« Little Red Book » ou XiaoHongShu est une application destinée aux femmes chinoises de 18 à 35 ans, qui a pour objectif de les aider à découvrir, à connaître et à acheter à l’étranger des produits de marque (principalement des produits de beauté et de santé), généralement difficiles à trouver en Chine.

  • L’application a commencé comme une plateforme sociale permettant aux voyageurs de partager et de recommander les produits qu’ils ont achetés pendant qu’ils étaient à l’étranger.
  • La marque a ensuite ajouté une brique e-commerce en montant des partenariats avec les marques étrangères les plus plébiscitées par les utilisatrices afin de les commercialiser sur le territoire chinois.
  • Le sens de la communauté et la recommandation de produits par une amie sont ici centraux, puisqu’encourageant les ventes. Et tout est fait pour favoriser la cohésion de groupe. En bref, l’application mise sur trois éléments : la confiance, la communauté et la commodité.

Autre exemple : Pinduoduo.

  • Avec plus de 200 millions d’utilisateurs enregistrés en deux ans, c’est l’application chinoise leader en S-commerce. Elle est devenue l’une des start-up à la croissance la plus rapide du pays en croisant les logiques de Facebooket de Groupon.
  • Le concept ? Les utilisateurs repèrent des ventes en ligne, puis font appel à leurs amis pour acheter les produits à prix réduit. Hautement addictives et d’une grande viralité, les fonctionnalités inédites de la plateforme, comme les tombolas ou le marchandage entre amis, apportent là aussi une véritable dimension sociale à l’acte d’achat, au-delà d’une simple recommandation, du partage avec ses communautés.

Quand l’E-commerce se conjugue comme un réseau social autonome

Mais les réseaux sociaux ne sont pas les seuls à développer le commerce dit social. Les leaders en e-commerce n’hésitent pas à développer leurs propres fonctionnalités et dispositifs directement on-site … sans doute pour s’affranchir d’une dépendance complète qui pourrait à terme leur nuire ?

En Chine, couteau-suisse des applications sociales, Wechat n’a pas hésité à définir une politique de liens sortants très sévère, notamment en direction des sites e-commerce, afin de garder ses audiences captives on-site. C’est dans ce contexte que Taobao, principal site de vente en ligne, a lancé Weitao, son réseau social axé vente, afin de renforcer la relation entre vendeurs et acheteurs (微淘) ; Tmall a quant à elle développé FanEr (有范儿).

Loin d’être un effet de mode ciblé sur l’Asie, la tendance gagne aussi l’Occident, à commencer par Amazon qui compte également ajouter une couche sociale à l’expérience d’achat, et par la même occasion, réinvestir dans son « owned media », pour ne plus dépendre uniquement des algorithmes des leaders sociaux. C’est dans cette optique qu’il a annoncé il y a quelques mois le lancement d’Amazon Spark, un « réseau social » hybride, mi-Instagram mi-Pinterest, à destination des adhérents d’Amazon Prime. Son objectif est de permettre aux utilisateurs de mettre en avant les produits Amazon Prime via des UGC (contenus créés par les utilisateurs).

Autre initiative : le lancement d’un réseau social de niche dédié aux utilisateurs de Kindle. Même son de cloche auprès des marques qui n’hésitent pas également à développer leurs propres réseaux sociaux (là encore pour s’affranchir d’une dépendance devenue trop dangereuse) et multiplient les fonctionnalités pour renforcer l’achat autour du lien social : UGC, chats d’entraide entre consommateurs etc.

Le s-commerce s’expérimente également en point de vente

Profitant de toutes les facettes du social commerce, le magasin physique est également en pleine mutation, via les dispositifs drive-to-store des principaux réseaux sociaux d’abord, mais aussi en jouant sur des clins d’oeil sociaux.

  • Des dispositifs technologiques permettent de créer des espaces phygitaux relationnels : cabines d’essayage à selfie qui offrent la possibilité de partager son look avec ses proches et amis afin de conforter son choix d’achat ; ou encore des étiquettes connectées qui délivrent des avis et de recommandations d’autres consommateurs.
  • On retrouve également des approches plus évènementielles, où le rôle du vendeur devient central.  En somme, un community manager du point de vente.

Car c’est bien dans la globalité qu’il faut appréhender le phénomène. Plus que des lieux de vente, les boutiques deviennent des lieux de vie et de rencontres où le lien humain, les mécanismes d’interactions constituent un enjeu capital. Lionel Meyer, co-fondateur de Luxury Attitude, spécialiste du concept du design de service, définit cela par l’approche « effictionnelle » c’est-à-dire la volonté interne de réaliser une relation client efficace et émotionnelle. « Plus nous entrerons dans l’ère du tout digital, plus l’humain sera important, à la condition qu’il se concentre sur sa principale valeur ajoutée : le relationnel. »

Or le social commerce interroge cette problématique : il s’agit de tisser et d’entretenir du lien, de déclencher une implication, une conversation. Loin d’être une chasse gardée des mastodontes sociaux, le fait de générer de l’interaction entre les usagers dépassera à l’avenir l’usage d’outils et de tactiques isolées pour devenir véritablement mainstream. L’achat et la vente ne seront plus des actions B to C au sens strict, ils impliqueront des intervenants qui seront à la fois, acquéreurs, conseillers, prescripteurs, critiques parfois, mais toujours dans un regard d’évaluation et de partage. Un phénomène qui assurément ne fait que commencer.

Source : Viuz

Le phygital est l’avenir du retail (à condition d’apporter de la valeur ajoutée)

Intéressantes conclusions sur le sommet BeCommerce qui s’est tenu à liège la semaine dernière. Le monde digital et les magasins physiques sont désormais poreux pour le client. L’Omnicanal ou le phygital doivent désormais impérativement faire partie intégrante de toute stratégie #retail. Le consommateur ne fait plus la différence et ne comprend pas qu’il ne puisse pas avoir la même expérience en magasin que sur le web. Et inversement, car chiffre étonnant en Belgique, le ROPO (recherche Web Achat en ligne) fonctionne dans les 2 sens. Multiplier les points de contacts, être accessible partout quelque soit l’heure et les usages (web, mobile, drive…) est aujourd’hui un préalable pour être encore là dans 10 ans !

Les frontières entre le commerce physique et le commerce digital continuent à disparaître et cette tendance s’accélère. Pour les retailers, ceci à un impact considérable, tant au niveau des livraisons que de la ‘convenience’. Ceci est une des conclusions du Logistics Summit de BeCommerce qui s’est tenu cette semaine à Liège.

« Lorsque nous avons interrogé les consommateurs sur leurs habitudes et souhaits dans le cadre de notre BeCommerce Market Monitor pour le premier trimestre 2018, nous avons constaté qu’ils perçoivent que le principal avantage du commerce ‘offline’ est qu’ils peuvent voir et sentir personnellement le produit. Pas moins de 48% des Belges le disent. Ce qui est intéressant, c’est que ce pourcentage est presque identique pour la ‘Génération Z’, à savoir 46% », dit Inge Zeeuws, directeur Brand and Customer Experience chez GfK, qui réalise le rapport pour le compte de la coupole belge de l’e-commerce. Par ailleurs, l’enquête a révélé que pas moins d’un tiers des consommateurs considèrent le shopping ‘offline’ comme un réel plaisir. Ce pourcentage est 27% chez la Génération Z.

Toutefois, il en ressort également que 31% des Belges font leurs achats offline ‘car cela fait partie d’une routine’. « Pour les e-commerçants, ceci offre de belles opportunités de croissance , pour autant qu’ils puissent transformer ces achats online eux aussi en une routine. Une bonne organisation des livraisons est un élément clé dans la réalisation de cet objectif », précise Zeeuws.

Facteur différenciateur

Et d’ajouter que la livraison peut être un facteur différenciateur pour le commerçant en ligne. Les trois principales barrières en la matière sont les frais de transport (44%), l’incertitude quant à l’heure de livraison (16%) et des délais de livraison trop longs (14%). « En agissant sur ces trois plans, il est possible d’accroître les ventes », dit-elle.

Selon Zeeuws, il est également possible de faire la différence en agissant de manière ’phygitale’, c’est-à-dire en gommant la limite entre le commerce physique et digital. « Le phygital est l’avenir du retail, car l’e-commerce continue à croître tandis que commerce offline demeurera important. La difficulté sera de le faire en donnant de la valeur ajoutée », estime Zeeuws. Elle cite l’exemple de Coolblue, qui offre une expérience phygitale avec son propre service de livraison. Ce webshop livre les appareils électroménagers à domicile, mais les installe également, comme le ferait un magasin physique.

Le ROPO agit dans les deux sens

« Une autre preuve que le commerce devient de plus en plus ‘phygital’ est l’interaction dite ‘ROPO’. On s’attendait à ce que, de plus en plus, le consommateur irait choisir ses produits en magasin, pour les acheter ensuite dans un webshop (Research Offline, Purchase Online), mais on constate désormais que l’inverse est également vrai », ajoute Zeeuws. En Belgique, 30% des acheteurs cherchent online et achètent offline, et 31% choissent offline et achètent online (17% auprès de la même chaîne et 14% auprès d’un concurrent).

Pour le retailer, la conclusion évidente est qu’il convient d’intégrer les deux expériences et d’offrir la même ‘convenience’ tant dans le monde physique que digital. « Soyez là où sont vos clients, partout et à toute heure. Gardez les dans votre écosystème », conseille-t-elle. Un des moyens pour réaliser cela, est par exemple de transformer le smartphone en ‘shopping assistant’. En effet, de plus en plus d’achats se font à l’aide de celui-ci. 25% des acheteurs online l’ont utilisé au premier trimestre, contre 19% en an auparavant.

Source : Gondola

Digitalisation du retail : le commerce physique tuera-t-il le e-commerce ?

Quelque soient les chiffres : pour le E-COMMERCE (un panier moyen qui baisse, mais le nombre de transactions qui augmente) ou pour le COMMERCE PHYSIQUE  (toujours plus de 90% des ventes) c’est le SHOPPER qui désormais mène la danse et c’est de la capacité d’adaptation de l’offre à ses attentes profondes que sortiront les futurs leaders de demain. Non le commerce physique n’est pas mort, bien entendu, il resta le seul point de contact physique avec le client… Les pures players l’ont compris puisqu’ils ouvrent des boutiques physiques . Mais une chose est sûre, c’est que le commerce physique tel qu’on le connaît aujourd’hui est bien mort par contre… Sans stratégie Omnicanale, sans déploiement d’outils numériques, sans gestion des datas, sans attention aux composantes émotionnelles et expérientiels des offres… il ne saurait y avoir d’avenir.

Les commentateurs trop zélés prédisaient la mort du commerce physique. Mais sa mue digitale lui confère de nouvelles armes pour croiser le fer avec le e-commerce…

« 2020, la fin du e-commerce ». Voilà ce qu’annonçait Catherine Barba dès 2011 dans une étude prospective pour le compte de la FEVAD.

Aussi, lorsque l’on observe que le commerce physique se ragaillardit, on se dit qu’il tient sa revanche. La digitalisation du retail donne un nouveau souffle au magasin « brick and mortar ». Permettra-t-il de mettre à mal celui que l’on désigne comme son adversaire, le commerce en ligne ? Pourtant, celui-ci ne semble pas fléchir et même affiche une santé éclatante.

Mais alors, qui de ce combat fratricide entre le commerce physique et électronique finira K.O. ?

LA BATTLE DES CHIFFRES E-COMMERCE VS COMMERCE PHYSIQUE

LE E-COMMERCE CONTINUE D’ENCHAÎNER LES VICTOIRES…

En 2017, le commerce en ligne continue sa progression. Plus de 80 milliards d’euros ont été dépensés sur internet par plus de 37 millions de Français. (Source : FEVAD / Médiamétrie NetRatings). Depuis trois ans, la croissance du e-commerce est stable autour de 14,3 % par an. Le m-commerce croît de 38 % en 2017.

Depuis 2011, le panier moyen online diminue constamment : de 90 euros environ, il approche les 65 euros en 2017. Cette baisse est largement compensée par l’augmentation de la fréquence des achats en ligne : 33 transactions par an en 2017, soit +19 % (croissance quasi-constante depuis 3 ans).

2018 devrait être marqué par une nouvelle hausse du commerce en ligne qui pourrait atteindre les 90 milliards d’euros. Le seuil symbolique des 100 milliards d’euros devrait être franchi avant 2020.

…MAIS LE COMMERCE PHYSIQUE RÉSISTE…

Malgré la forte croissance du e-commerce, le commerce traditionnel se maintient. 94 % du chiffre d’affaires du commerce de détail est réalisé en magasin. Les ventes en magasin représentent 415,5 milliards d’euros. La France compte sur son territoire 340 000 points de vente.

Les points de vente du commerce de détail voient leur chiffre d’affaires augmenter de 13 % entre 2009 et 2014. Alors que le nombre de magasins est pratiquement stable, la surface de vente progresse de 9 % et le nombre de personnes occupées de 6 % sur la même période (INSEE / DGE2015).

… DANS UN SECTEUR DU RETAIL ENCORE UN PEU GROGGY

L’ensemble du retail représente un chiffre d’affaires de 498 milliards d’euros en 2016 (INSEE), soit +0,7 % par rapport à 2015.

La croissance a affiché un taux record depuis 6 ans de 1,9 % en 2017. Même si elle est réelle, la reprise de la consommation (1,3 % en 2017 et 1,4 % prévu en 2018) reste assez faible. Pour autant, les principaux indicateurs macroéconomiques français laissent entrevoir des jours meilleurs.

LES NOUVEAUX COMPORTEMENTS DES SHOPPERS AU CENTRE DE L’ENJEU

Le marché du retail est devenu hyper concurrentiel. Dans un contexte de crise économique, les shoppers ont profondément changé : sur-informés, exigeants, zappeurs, hyper-connectés et mobiles.

LE DIGITAL DANS L’ARSENAL DU SHOPPER

Les outils numériques ont ouvert nombre de possibilités aux consommateurs. La pression sur leur pouvoir d’achat a contribué à faire émerger de nouveaux modèles économiques, passant de la possession d’un bien à son usage. Ils sont devenus de plus en plus multi et hyper connectés de façon alternative et concomitante.

Sur le web, les consommateurs ont accès à toute l’information nécessaire à leur prise de décision (et bien au-delà). Ils ont l’opportunité de communiquer directement et instantanément avec les retailers. En plus de les informer, ces échanges leur permettent de questionner et exprimer un avis. Des relations horizontales naissent alors entre consommateurs et détaillants. Elles sont renforcées par le nécessaire « dialogue de vérité où la réalité de l’expérience du client doit être alignée avec le discours marketing de la marque ».

À travers les réseaux sociaux et les communautés digitales, le shopper diffuse ses commentaires concernant ses expériences shopping. Cet accès direct aux médias lui confère de nouveaux pouvoirs. Avec ses recommandations, il influence la réputation d’une enseigne et la consommation de son réseau (sa tribu, selon l’expression de Seth Godin). Il en devient exigeant et veut être écouté.

LA RELATION CLIENT RELANÇANT LE JEU

Le consommateur exige une expérience shopping irréprochable. En quête d’émotions et de nouveautés, il cherche à vivre une expérience personnalisée. À travers sa customer experience (CX), il veut être totalement intégré et que son avis soit pris en compte. Il revendique l’instantanéité de la disponibilité à travers la réponse à ses demandes ou la mise à disposition du produit.

Face aux toujours plus nombreuses sollicitations, les consommateurs sont volatiles. Les fondements de la fidélisation sont totalement bousculés dans la mesure où les shoppers ne sont plus captifs d’une enseigne. Les bases de leurs décisions sont également brouillées ; la rationalité n’a plus la même place.

Ces changements dans les comportements et les attentes des consommateurs, associés à la digitalisation, ont totalement modifié les paradigmes du marketing du retail, imposant d’immenses mutations.

LA DIGITALISATION DU RETAIL DISRUPTANT LE POINT DE VENTE

La crise économique et l’avènement du numérique entraînent une profonde disruption du secteur du commerce, et de son marketing particulièrement. Les mutations des comportements des consommateurs et des modes de communication tendent à refonder le marketing rendant obsolètes les pratiques traditionnelles.

UNE RÉVOLUTION RADICALE SANS PRÉCÉDENT DU RETAIL

Le secteur du commerce vit sa plus importante transformation depuis l’avènement du libre-service et de la grande distribution. Cette mutation rapide et disruptive tient en grande partie à la digitalisation de l’économie.

Le point de vente n’est plus la seule vitrine d’une enseigne. Il n’en est plus qu’une facette parmi d’autres : les vitrines du site corporate, des réseaux sociaux, des pages des plate-formes web dédiées…

LA PHYGITALISATION DU POINT DE VENTE COMME NOUVEAU TERRAIN DE JEU

La digitalisation du point de vente est en marche avec l’expansion des magasins connectés. Elle doit permettre le réenchantement du point de vente. Et il n’est pas nécessaire que le commerçant le veuille ; le smartphone des clients le fera pour eux. Reste à s’adapter et certains s’y escriment à la perfection.

La version la plus aboutie de la digitalisation du retail est sans conteste la boutique phygitale. Ce terme qui est la contraction de physique et digital, représente un point de vente connecté qui optimise l’expérience shopping en s’appuyant sur les atouts du numérique.

Ce digital-in-store déploie l’univers de l’enseigne en lui conférant un petit supplément d’âme. Ce dernier représente ce que le consommateur va chercher dans un point de vente physique : un parcours d’achat relationnel, émotionnel et mémorable.

Bien au-delà d’une simple addition de technologies, la boutique phygitale est scénarisée pour mettre à disposition de la clientèle un nouvel espace d’interactions qui va faciliter son achat. La phygitalisation est avant tout un processus complexe de mutation numérique d’un magasin « brick and mortar ».

LES OUTILS DE LA DIGITALISATION DU RETAIL ÉQUIPANT LES MAGASINS CONNECTÉS

Dans l’optique de créer le fameux « effet waouh » en enchantant le client, le point de vente phygital intègre les outils numériques. Représentant un panel divers et abondant, ils sont intégrés pour leurs effets positifs sur l’expérience d’achat.

Couplés à une scénarisation de la boutique, ils peuvent être des tablettes tactiles, store et product locator, miroirs connectés, accueil personnalisé grâce à la technologie beacon, applications mobiles, notifications push, cabines d’essayage à réalité augmentée, m-paiement…

Ces technologies digitales se propagent dans les points de vente, mais pas toujours de la meilleure des façons. Entre gadget et stratégie buzz, les outils numériques mis à disposition des shoppers ont parfois peu d’intérêt. Néanmoins, certaines initiatives sont très intéressantes reposant sur des besoins identifiés des consommateurs.

LE VENDEUR AUGMENTÉ, AU CŒUR DU NOUVEAU RING DU MAGASIN

Muni de sa tablette numérique, le vendeur augmenté est loin d’être mis au rancart. Son rôle se modifie et, au contraire, s’étoffe. Comme dans la vente automobile où le vendeur tend à devenir un « product genius ».

Le vendeur doit être absolument expert sur les produits et services qu’ils proposent. Disposant de connexion web, les consommateurs ont accumulé un savoir pléthorique sur les biens qui les intéressent. Le vendeur 2.0 doit toujours pouvoir faire la différence.

Le vendeur s’inscrit au cœur de la relation client avec pour objectif de réellement optimiser sa satisfaction. Les outils numériques lui confèrent les moyens d’améliorer son conseil et information à la clientèle et d’enrichir sa connaissance client. Il propose alors un accompagnement authentiquement personnalisé, en fonction de l’historique d’achat du shopper et de ses préférences.

Le vendeur connecté est chargé de consolider la relation client et la fidélisation. Il doit être concentré sur la convivialité, l’échange et l’interaction pour au final mieux vendre.

LA TACTIQUE PROGRESSIVE ET UNIQUE DE DIGITALISATION DU RETAIL

Il est essentiel que le processus de digitalisation d’une boutique physique soit totalement personnalisé. La gadgétisation fonctionne un temps, mais pour durer, le bénéfice pour la clientèle doit être bien réel. Le digital-in-store nécessite une vraie stratégie unique reposant sur une vision claire des pains de la clientèle.

DE LA DIGITALISATION DU RETAIL AU COMMERCE RÉENCHANTÉ

Le processus de phygitalisation aboutira à la transfiguration du point de vente. Il va aider à faire converger le commerce online et le offline.

LE COMMERCE OMNICANAL COMME DERNIER ROUND

Le client hyper-connecté, mobile et exigeant surfe de canal en canal, de device en device. Le retail doit s’adapter à ce client en faisant preuve d’ubiquité et de permanence. Numérique et physique, le commerce doit construire des parcours shopping toujours plus complexes.

Adaptés aux pains de la clientèle, les parcours d’achat sont personnalisés, pluriels et changeants. Selon les moments, ils sont tantôt web-to-store, tantôt store-to-web, et même web-in-store.

Aux commerçants d’ouvrir les canaux qui correspondent aux usages de leurs cibles. L’expérience client doit être conçue de façon homogène et fluide quel que soit le canal choisi par le shopper : téléphone, magasin, web… La vente est omnicanal.

UNE OFFRE COMMERCIALE AU SCORE PROTÉIFORME

Du point de vue de l’offre, la question n’est plus tellement celle du choix entre commerce physique ou e-commerce.

Le e-commerce ouvre des magasins, des pop-up stores, des corners, des flagships in real life. Le pure player décide de s’incarner pour une période donnée ou plus durablement. Des commerces qui ont débuté online deviennent physiques, et inversement.

Le magasin devient une dimension parmi d’autres d’une stratégie commerciale, comme la boutique en ligne. En fonction de leur phase de développement, les commerçants vont faire le choix de tel ou tel canal de vente.

Les entreprises historiques du retail avaient dans un premier temps intégré le digital comme un canal distinct. Aujourd’hui, elles font un retour en force avec de réelles stratégies omnicanal optimisées. L’exemple de Darty est souvent cité à juste titre.

L’HYBRIDATION DU RETAIL ALIMENTANT LE MATCH

Les shoppers ne distinguent plus les canaux. Ils sont omnicanal. Ils passent de l’un à l’autre selon les moments de la journée. Ils n’opposent plus le physique au digital, le point de vente au e-commerce. Les canaux deviennent poreux. Le commerce devient hybride.

Comme témoin de cette hybridation du commerce, nous observons la tendance forte pour le click-and-collect. Les consommateurs apprécient de pouvoir acquérir un produit en ligne, instantanément, en comparant facilement les prix et selon leurs horaires. Ils apprécient aussi de pouvoir en disposer rapidement, sans frais de livraison.

Mais au-delà de cet exemple, l’hybridation est massive à travers l’usage du smartphone en magasin pour comparer les prix ou obtenir des informations. De même, avant de se rendre en point de vente, les consommateurs cherchent les coordonnées sur internet.

Le consommateur utilise le canal qui lui convient à l’instant où il le souhaite. Ainsi il tire parti des meilleurs atouts de chacun. En point de vente pour le conseil, le contact humain, l’essai de produit… Sur le web, pour la recherche du meilleur prix, le choix, les avis clients…

L’ADOPTION DE TECHNOLOGIES DISRUPTIVES POUR BOOSTER L’EXPÉRIENCE CLIENT DANS LA MÊLÉE DU RETAIL

Plutôt qu’une approche cross-canal, ni même multicanal, le retail doit trouver la voie d’un omnicanal. Décloisonnés, complémentaires et personnalisés, les canaux doivent être mis à disposition des shoppers afin de maximiser leur satisfaction et d’enchanter leur shopping.

Ainsi, par exemple, le consommateur toujours accroché à son smartphone doit être intégré dans sa mobilité. Les commerçants doivent élaborer des parcours client tenant compte de cet aspect fondamental.

Attention aux innovations qui seraient davantage de l’ordre du gadget. Les consommateurs ne sont pas dupes de ces petits habillages rapidement décevants. L’usage et l’utilité doivent être au cœur de la digitalisation du retail. Les commerçants doivent penser à proposer les canaux que veut leur clientèle.

Les innovations technologiques offrent toujours davantage d’outils aux retailers. Intelligence artificielle, big data, internet des objets, réalité augmentée et virtuelle,bracons… n’en sont qu’à leurs prémisses. Leur bonne intégration dans le secteur du commerce reste encore l’apanage de quelques-uns.

LES « PETITS » COMMERÇANTS INDÉPENDANTS FINIRONT-ILS K.O. ?

La digitalisation du retail voit s’agrandir le fossé entre certaines catégories de commerçants. Les réseaux qui regroupent 1/4 des points de vente réalisent plus de 2/3 du chiffre d’affaires du secteur du commerce de détail en magasin (INSEE 2015). Le décrochage que vit une partie du commerce indépendant est exacerbé par cet impératif du digital-in-store.

Difficile de connecter son magasin lorsque l’on ne l’est pas soi-même. J’ai déjà croisé des commerçants qui n’avaient pas même pas d’adresse email ! Pourtant, la montée en puissance du retail omnicanal nécessite l’intégration de nouvelles compétences pour les commerçants. Plus facile lorsque l’on fait partie d’un groupe qui dispose d’équipes dédiées !

Comme dans d’autres secteurs, la fracture numérique qui existe dans le retail mettra-t-elle K.O. tout un pan du commerce de proximité ?

Source : webmarketing

Auchan relie ses clients en magasin à leur comportement sur le Web

AUCHAN utilise (enfin) les données de ses cartes de Fid (instore) pour les relier et les faire « matcher » avec les parcours online … C’est une attente du shopper : ok pour utiliser mes données personnelles mais en échange la communication, les promos et les contacts doivent être hyper-personnalisés et me correspondre. Cela parait une évidence à l’heure des usages web mais la correspondance et la pertinence n’est pas chose facile … La pertinence des messages de promos …

Auchan digitalise les transactions de plusieurs millions de ses porteurs de carte de fidélité pour la France. Objectif : développer les revenus liés à la publicité commercialisée auprès des marques de produits de grande consommation (PGC).

Les tickets de caisse seront reliés au comportement Web des clients. Auchan se positionne de manière plus offensive sur le marché de la donnée offline utilisée pour la publicité, dans les pas de Carrefour, de Casino ou de Criteo.

Mesurer l’impact en magasin 

L’objectif est que les marques puissent s’appuyer sur les comportements d’achat des clients d’Auchan pour la distribution alimentaire et spécialisée afin de mieux cibler et personnaliser leurs campagnes digitales et en mesurer les impacts en magasin.

Auchan peut ainsi investir dans une activité connexe à valeur ajoutée : les offres publicitaires online, via la vente d’audiences qualifiées à destination des marques PGC. Grâce à son historique transactionnel, Auchan possède des données exclusives sur le comportement et les habitudes d’achat réelles et quotidiennes de ses clients dans ses 641 points de vente en France.

Auchan va digitaliser ses données offline, c’est à dire les relier à leur double numérique sur internet, afin de retrouver sur le Web un client passé en magasin. Pour cela, Auchan choisit Temelio afin de réaliser cette opération baptisée “on-boarding”. Auchan relie ainsi les tickets de caisse à la publicité digitale.

1500 critères de ciblage

Les marques de PGC peuvent créer leurs audiences sur-mesure à partir de 1500 critères de ciblage : profils consommateurs (consommateurs de bio, jeunes parents, appétents snacking…); données de paniers d’achat réels (top paniers, ciblage produits consommés via code EAN…) et informations socio-démographiques (âge, genre, zone de chalandise, CSP…).

Auchan Retail France réunit les différents formats du commerce alimentaire, physique et digital – hypermarchés, proximité, ultra-proximité et drives. L’entreprise compte 73 000 collaborateurs en CDI en France et a enregistré 447 millions de visites dans ses magasins ou sur ses sites marchands en 2016.

L’enjeu est de valoriser cet actif dans l’écosystème digital. Auchan offre une richesse et une profondeur de ciblage inégalée grâce aux données que l’enseigne collecte quotidiennement à travers ses 641 points de vente. Avec ses millions de porteurs de cartes, Auchan possède ainsi une vue unique de la consommation des ménages français qui lui confère une position privilégiée sur le marché de la data actuellement en pleine structuration.

Recueil du consentement

Auchan recueille le consentement préalable du consommateur lorsque celui-ci souscrit à son programme de fidélité. Le client peut à tout moment  s’opposer à l’utilisation des données liées à ses comportements d’achat.

 

Source : La revue du digital

DATA connexion : une nouvelle expérience !

Un utilisateur de plus en plus éduqué, et un écart qui se creuse avec l’offre digitale surtout mobile mais ça : on le savait déjà (et encore les millenials ne sont pas encore entrés dans la danse car là on va avoir des experts en terme d’usages) car les retailers dans leur grande majorité sont en retard sur les habitudes de consommation de leurs clients. L’idée de DATA EXPERIENCE est intéressante, surtout d’actualité avec le RGPD qui pointe en MAI et là aussi on se rend compte qu’il sont déjà éduqués, matures et qu’ils sont prêts à partager leurs données si c’est pour avoir des offres et des promos personnalisées …

 

Pour la 10ème année consécutive, OMD (OmnicomMediaGroup), qui s’associe cette année au spécialiste du drive to store S4M, publie les résultats de son étude Baromobile. Tous les ans, l’agence dresse le profil des mobinautes français et analyse leurs comportements face à ces écrans devenus indispensables à leur quotidien.

 

En 2018 les choses changent : De nouvelles régulations arrivent et la data est sur les lèvres de tous : éditeurs de contenu, régies publicitaires, les agences, les annonceurs, les acteurs de technologies de ciblage….

Et le consommateur : qu’en pense t-il ? Quelle est son niveau de conscience dans cette relation nouvelle qu’est la DATA CONNEXION, nouvelle thématique abordée dans cette 10ème édition du Baromobile.

 

DATA CONNEXION : UNE NOUVELLE RELATION !

Un premier état des lieux montre que les fonctions de géolocalisation se sont totalement généralisées sur différents usages : 85% des parisiens (81% des 15ans et plus) les activent lorsqu’ils utilisent des fonctions d’itinéraires ou de localisation.

23% des individus déclarent avoir leur WIFI activé dans la rue & 14% en voiture. Ces pratiques génèrent un volume important de données activables en temps réel.

Enfin, les mobinautes le savent bien, leurs données ont une valeur.

A la question : « Saviez-vous qu’aujourd’hui lorsque vous consultez certains sites Internet ou applications sur votre smartphone, certaines informations peuvent être utilisées, de façon anonyme, en vue de vous apporter un contenu et des publicités en adéquation avec vos goûts et vos attentes ? » 93% des 15-60 savent que leurs informations sont utilisées pour recevoir de la publicité personnalisée.

Ils ne se sentent en aucun cas trompés sur l’utilisation qui est faite de leur donnée : adresser de la publicité personnalisée.

Le consommateur est donc mature sur la question de la data mobile : 75% déclarent avec conscience que leurs centres d’intérêts sont « récupérés » pour adresser de la publicité personnalisé, 70% la position géographique, 70% l’historique de navigation … Personne n’est dupe !

 

 

Enfin, la transparence du consommateur se monnaye : celui-ci a compris que sa data avait de la valeur pour les publicitaires mais aussi pour lui.

Seulement 40% sont réfractaires à échanger de la data contre des contenus gratuitset 45% sont réfractaires à échanger de la data contre des publicités personnalisées.

La question des ad block semble moins légitime sur mobile vs PC puisque seulement 21% se déclarent prêt à payer pour ne plus avoir de pub sur mobile.

 

Source : Comarketing-news

Transformation Numérique et PME : un retard problématique en France ?

#digitalisation en France, une équation compliquée !! Car même quand la décision est prise, le poids des habitudes, les freins internes (service informatique très souvent), le manque de capacité de PIVOT et la faiblesse de penser que finalement « ça marche bien comme cela » restent des handicaps parfais insurmontables. Il faut systématiquement recourir à un intervenant extérieur qui va impliquer les équipes, les écouter, les solliciter pour faire pivoter doucement le business. En utilisant le TEST & LEARN comme technique de déploiement, ils vont s’approprier les projets, pouvoir les adapter à leur sensibilité pour les utiliser au quotidien et en parler positivement car ce sera un peu d’eux même. OUBLIEZ LES OUTILS STANDARDISÉS, les usines à Gaz qui ont prévu toutes les fonctionnalités (surtout celles que vous n’utilisez pas…) et commencer petit pour sensibiliser, donnez-vous le temps, il sera toujours temps d’accélérer quand tout le monde sera sensibilisé et impliqué.

Les TPE/PME françaises tarderaient à prendre en compte le volet digital de leur organisation. Il est temps pour elles de prévoir une évolution des processus afin de détecter leurs besoins et de choisir les bons outils. Elles pourront ainsi rattraper le retard pris par la France sur ses voisins européens en terme de digitalisation de ses PME.

 

 

Un passage au numérique tardif au détriment de la productivité

Selon l’Insee, la France compte 3,5 millions de PME.

Le rapport Deloitte commandé par Facebook pour évaluer la digitalisation des PME françaises dresse un constat surprenant pour ce levier économique du pays. Les TPE/PME françaises sont en retard par rapport à leurs voisines européennes, concernant les réseaux sociaux, le e-commerce et l’usage d’outils digitaux de productivité.

Le rapport se base pour cela sur plusieurs symptômes. Seules 11% des TPE/PME françaises de moins de 50 collaborateurs sont équipées en outils digitaux de productivité, soit deux fois moins que les PME européennes. De quoi être alarmé, quand on sait qu’elles constituent 99% des entreprises françaises.

Pourtant, selon les études récentes, le passage au numérique constitue le besoin numéro un des petites et moyennes entreprises. Quand on sait que les outils de CRM (gestion de la relation client) peuvent faire gagner 30% de son temps à une entreprise, on ne peut que s’inquiéter de ce décalage.

D’autant que les conséquences ne se répercutent pas uniquement sur l’entreprise. Selon le même rapport, sept consommateurs sur dix affirment acheter des produits ou des services en ligne. Pourtant, seule une PME sur huit a recours aux solutions de vente en ligne, et 90% d’entre elles n’ont pas encore franchi ce pas décisif.

A l’origine probable de ces lacunes, un décalage entre les habitudes actuelles des consommateurs et la capacité des entreprises à s’y adapter.

 

Des PME rétives au changement

Si les entreprises françaises de petites ou de moyennes tailles tardent encore à passer au numérique dans leur totalité, c’est avant tout parce que les outils digitaux sont encore perçus comme trop complexes à implémenter et à gérer. Et ce, même si elles comprennent clairement l’intérêt d’adopter des solutions digitales, telles que les outils CRM (gestion de la relation client), pour gagner en productivité.

Aujourd’hui, les stratégies de vente doivent être cross-canal : c’est pour cette raison que les entreprises doivent considérer l’aspect digital de leur activité, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de créer du lien avec les clients. Mais elles se retrouvent souvent confrontées à un immense choix d’acteurs qui s’adressent à un besoin spécifique : rares sont les acteurs qui proposent une solution tout-en-un.

Trouver la solution idéale peut alors se révéler un véritable chemin de croix. Sans accompagnement, on passe d’un outil qui s’avère mal adapté à un autre jusqu’à développer une certaine méfiance ou à douter de son besoin.

Ce qui nous amène au dernier frein, non moins justifié. Parfois insatisfaites de leur choix parmi les petites et moyennes structures de services digitaux, les PME se tournent alors vers les leaders du marché. Il est vrai que les géants du CRM et des solutions SaaS ont déjà fait leurs preuves. Néanmoins, l’offre est relativement complexe et chère, et souvent destinée aux grands groupes.

D’un côté, les TPE et PME gagneraient donc à se tourner vers des sociétés stratégiquement spécialisées dans l’accompagnement digital des entreprises de leur taille, qui proposent des solutions simples et abordables. D’un autre côté, les entreprises spécialisées dans la transformation digitale gagneraient à mettre l’accompagnement de ces PME au centre de leur stratégie.

 

Prioriser la transformation digitale

L’équation est complexe : il faut pouvoir se montrer « agile » et ouvert à la transformation numérique, sans pour autant que cela soit un chemin de croix.

Pour résoudre l’équation, on peut adopter une stratégie analogue au product thinking (ou stratégie construite autour du produit)  mais cette fois autour des outils digitaux de l’entreprise. Partir du digital pour construire la stratégie de l’entreprise permet de se poser les bonnes questions en amont :

  • Quels outils correspondront à l’activité de l’entreprise ?
  • Quelles sont les spécificités sectorielles à prendre en compte avant de mettre en place la transformation digitale de l’entreprise ?
  • Quels outils conviennent le mieux à l’organisation interne envisagée, à la culture insufflée au projet, ou à la future stratégie de vente ?

On évite ainsi d’avoir à défaire ce qui a été construit ou à tout restructurer pour intégrer une dimension numérique, et on gagne en productivité. Le numérique est alors moins une étape qu’un élément du processus de construction.

Certes, l’implémentation d’un logiciel ou d’un service SaaS peut prendre du temps. C’est d’ailleurs un autre frein à l’adoption d’outils digitaux de productivité. Mais ce temps sera rentabilisé plus largement, d’autant que de nouveaux services, plus simples à prendre en main, naissent chaque jour et sont mis à disposition des PME spécifiquement.

 

Ce dont les entreprises ont besoin, c’est peut-être d’un engagement politique qui favorise la transformation digitale des petites et moyennes structures. Un tel engagement pourra apaiser la psychose liée à la sécurité des données, et accélérera la transformation digitale au sein des TPE/PME.

Dans un avenir proche, la productivité des entreprises pourrait bien provenir entièrement de la digitalisation des processus dans les TPE/PME. En accélérant la digitalisation des entreprises, la France, un des fleurons historiques de l’Europe, saisira deux opportunités : celle de rattraper son retard et de renouer avec la croissance tant espérée…

 

Source : Comarketing-news

«L’hôtellerie-restauration doit se digitaliser davantage»

Les FINTECH ont fait bouger le secteur bancaire… mais le banquier est malin et les rachats se sont succédés afin que la disruption n’impacte pas trop le portefeuille de ces messieurs… C’est au tour de la FoodTech d’accélérer grâce au nouvel incubateur de METRO (chose admirable car ni METRO ni le secteur ne nous a habitué à ce type d’initiatives). Rendez-vous compte au CES, seules 17 start up d’Allemagne étaient présente pour plus de 300 frenchies… Mais on est preneur car toutes les initiatives sont bonnes !! Par contre le secteur du CHR n’est pas facile car la culture digitale y est pratiquement inexistante… On a pu s’en rendre compte avec les APPS MOBILES, c’est un monde où la digitalisation s’arrête à la CAISSE, voir au compte FACEBOOK ou INSTA pour les plus pointus.

Metro renouvelle son accélérateur européen pour dénicher les start-up qui pourront bousculer le secteur de l’hôtellerie-restauration.

En partenariat avec le réseau dédié à l’innovation digitale TechStars, le groupe allemand de distribution Metro a lancé un programme consacré aux start-up de l’hôtellerie-restauration. Blendbow (machines à cocktails), Cuddl’up (solutions numériques), FudyBudy (précommande de repas), GestU (téléphones dans les hôtels), Impala (logiciel de gestion), Kitro (suivi des déchets), Nabi (e-réputation), Ordercube (notifications pour le service en salle), Somm’it (management des boissons) et You There Inc (conciergerie digitale) constituent les dix start-up européennes sélectionnées fin 2017. L’équipe de Metro Accelerator for hospitality nous en dit plus.

Pourquoi Metro a souhaité lancer un accélérateur dédié à l’hôtellerie-restauration ?

Le but de Metro est de soutenir les petits et moyens business indépendants à travers le monde. Un de nos groupes de clients clés comprend les opérateurs de business indépendants de l’industrie de l’hôtellerie et de la restauration, qui font face à un challenge grandissant : celui de la digitalisation de notre société. Nous avons réalisé que d’une part, si l’industrie de l’hôtellerie et de la restauration ne se digitalisait pas, elle ne pourra plus répondre aux besoins des consommateurs et risque de perdre de sa pertinence. D’autre part, cette industrie étant fragmentée, il n’est pas facile pour les innovateurs de toucher les consommateurs finaux. Nous avons de fait créé Metro Accelerator, une plateforme qui accélère l’innovation dans l’hôtellerie et la restauration et qui permet aux startups d’atteindre leurs clients – les restaurateurs et hôteliers indépendants.

Comment observez-vous le développement des start-up dans le secteur ?

A travers Metro Accelerator, nous obtenons un accès sans précédent à la compréhension des tendances innovatrices clés de l’industrie. Nous recevons des centaines d’applications venant du monde entier pour chacun des programmes. Nous rencontrons des startups qui cherchent à innover à travers toute la chaîne de valeur de l’industrie. Les sujets les plus populaires sont ceux des commentaires clients/management de la réputation en ligne, gestion des déchets, amélioration de l’efficience opérationnelle (turnover des tables), solutions de livraison, système de caisses…

De quelle manière les innovations de ces entreprises peuvent bénéficier à un retailer comme Metro ou à vos clients ?

Nous avons la conviction que nous sommes gagnants si nos clients sont gagnants. La technologie permet aux propriétaires de restaurants et d’hôtels de passer moins de temps sur des sujets opérationnels et de passer plus de temps avec leurs propres clients. Nous avons en ce moment des «pilotes» pour tester les solutions digitales de nos startups : des partenariats avec plus de 500 restaurants répartis dans 5 grandes villes européennes, incluant Paris. Ces pilotes nous ont montré qu’intégrer du digital peut faire croître de 40% le ticket moyen, améliorer de 10% le coût des marchandises vendues, réduire de 15% les déchets et plus important gagner 1 à 3 heures de temps de travail par jour.

 

Source : Business & Marchés

Une révolution dans la vente automobile

Quelque soit le domaine d’activité, les RETAILERS ont tous le même challenge : ré-enchanter l’expérience client ! L’automobile n’échappe pas à la règle et je suis Fan de la solution des équipes digitales de BM avec cette application de réalité augmentée immersive qui pousse le détail jusqu’à donner la possibilité au client, en dehors de ses choix de couleurs, de jantes ou de sellerie d’allumer la radio !! 

BMW lance la première application de réalité augmentée immersive du secteur automobile.

Pour aider BMW à révolutionner l’expérience d’achat automobile, Accenture a créé l’application BMW i Visualiser, une solution de réalité augmentée conçue pour accompagner les ventes, attirer de nouveaux types de consommateurs passionnés de nouvelles technologies, et rapprocher les clients des concessionnaires grâce au numérique. Cette nouvelle approche immersive transforme la façon dont les acheteurs choisissent, configurent et achètent leurs modèles, en mettant à leur disposition une application permettant de visualiser une version virtuelle et interactive de leur voiture.

Grâce aux technologies Google Tango, qui associent capteurs intégrés, suivi des mouvements (motion tracking) et perception de la profondeur, cette application permet aux acheteurs potentiels d’explorer et de configurer un véhicule virtuel à taille réelle, où qu’ils se trouvent et à tout moment. L’utilisateur peut sélectionner la couleur de carrosserie et les jantes de son choix, ou encore modifier la finition de l’habitacle de façon réaliste et détaillée. Il peut même allumer l’éclairage et mettre la radio, contribuant ainsi à une expérience d’achat totalement immersive.

En route vers le futur

Dans le marché numérique d’aujourd’hui, le consommateur est parfaitement aguerri aux nouvelles technologies et l’exigence d’innovation n’est plus limitée au véhicule lui-même : elle s’étend à l’ensemble de l’expérience client. Si les achats en ligne sur des produits à prix élevés tels que la voiture étaient auparavant entravés par les limites technologiques, les progrès dans le domaine de la réalité augmentée changent totalement la donne. Dans le cadre de son programme stratégique réseau, BMW a décidé de collaborer avec Accenture et Google pour concevoir une expérience d’achat automobile radicalement différente.

BMW

À la pointe de l’innovation

L’idée de cette application de réalité augmentée (RA), la première de ce genre dans le secteur automobile, est née lors du workshop organisé avec BMW à l’Accenture Innovation Center. Au cours de ce workshop collaboratif d’idéation, BMW et Accenture ont exploré ensemble des approches novatrices permettant de digitaliser l’expérience client, en commençant par la marque BMW i Automobile, dédiée aux véhicules électriques et hybrides. L’équipe s’est appuyée sur la RA pour développer des cas d’utilisation potentiels, alignés sur l’ambition stratégique de l’entreprise, à savoir être un leader de la mobilité individuelle.

Accenture a travaillé en étroite collaboration avec BMW pour innover dans des délais très courts, achevant la réalisation d’une version pilote et la mise en œuvre des améliorations en seulement trois mois. En s’appuyant sur les données 3D et la technologie RA de Google (Tango) pour développer des prototypes RA de son modèle urbain BMW i3 et de sa voiture de sport BMW i8, l’application a initialement été mise à l’essai dans un petit nombre de showrooms spécialement sélectionnés, dans 11 marchés différents. En associant des outils avancés de vision par ordinateur au traitement d’image, aux capteurs visuels, au suivi des mouvements (motion tracking), à la reconnaissance spatiale (area learning) et à la perception de profondeur, Tango permet de représenter des espaces en trois dimensions. Ainsi, les acheteurs potentiels peuvent explorer l’habitacle, faire le tour du véhicule, et configurer une voiture virtuelle représentée à taille réelle.

BMW

Les vendeurs peuvent utiliser l’application dans leur showroom, tandis que les clients peuvent la télécharger sur Google Play pour visualiser différentes configurations. Les caractéristiques telles que la finition de l’habitacle, la couleur de carrosserie ou encore les jantes peuvent être modifiées instantanément à partir de l’écran tactile. Les clients peuvent également voir à quoi ressemblerait leur nouvelle voiture devant leur maison. Il est également possible d’ouvrir le coffre et les portières pour « entrer » dans le véhicule et poser un regard plus attentif sur l’habitacle. Une fois la visualisation terminée, les clients peuvent partager leurs impressions, y compris avec les concessionnaires BMW i, par e-mail ou via les réseaux sociaux.

« Lors de nos premiers tests, nous avons vu des gens se baisser alors qu’ils entraient dans la voiture, comme s’ils évitaient réellement de se cogner contre le toit. Avec un tel niveau de détail, cette technologie offre une réelle valeur ajoutée aux clients. » dit Andrea Castronovo, Vice-Président du groupe BMW,en charge des stratégies de ventes et du programme Future Retail

Du concessionnaire au domicile

BMW est l’une des premières marques automobiles au monde à lancer une application offrant aux clients une expérience de réalité augmentée 3D et interactive, illustrant une nouvelle fois sa capacité d’innovation à la pointe du secteur. Les vendeurs peuvent désormais proposer aux acheteurs d’explorer une voiture entièrement personnalisée, même si le modèle et les caractéristiques exacts ne sont pas disponibles dans le showroom. L’intégration de cette technologie dans les points de vente et les outils de configuration existants vont permettre d’offrir aux clients l’expérience fluide et multicanal qu’ils recherchent.

Source : Accenture

Le PDG de L’Oréal dit que la transformation digitale d’une entreprise fonctionne quand elle ne vient pas d’en haut

La réflexion de Jean Paul AGON est particulièrement significative de l’importance de la dimension « humaine » dans la digitalisation. Trop souvent, malgré la prise de conscience du fait que digitaliser se fait aussi (et surtout) en interne, les opérations se limitent à la simple  formation des équipes (Jean Paul AGON insiste d’ailleurs sur le fait d’avoir réaliser la formation de 1700 collaborateurs). Alors que le secret de la réussite est dans l’implication des équipes dès le lancement des opérations de digitalisation pour qu’il fasse le projet.

 

L’Oréal vient d’ouvrir son propre incubateur de startups à Station F.

Après ses partenariats avec Founders Factory et Partech, le groupe de cosmétiques a franchi un nouveau pas pour se développer dans le numérique, avec ce programme d’accélération où il opèrera en direct.

Lors de la conférence de presse dédiée à cette annonce, Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal, en a profité pour revenir sur la manière dont le groupe s’est lancé dans l’aventure du numérique dès 2010, baptisée « année digitale chez L’Oréal ». Et selon lui, la transformation digitale de l’entreprise a bien pris pour une raison bien précise:

« Le projet digital est bien né, car il n’est pas né d’en haut, avec des directives ‘on va faire cela comme ça’. Cela a été un projet grassroots. Toutes les équipes étaient emballées et il n’y a eu aucun frein. »

Le PDG de L’Oréal a également estimé que l’organisation « très décentralisée relativement informelle, avec des filiales relativement autonomes » a été au final un avantage:

« Cette organisation un peu étrange autrefois, il y a 10-15 ans, est en osmose avec le monde de maintenant du digital, complètement décentralisé où il n’y a pas trop de décisions top down. »

Celui qui travaille dans le groupe depuis 1978 et qui dirige depuis 2001 a par ailleurs rappelé que L’Oréal a réalisé l’an dernier 7% de son chiffres d’affaires de 25,8 milliards d’euros dans le e-commerce, soit près de 2 milliards d’euros.

Ces quatre derniers années, 1700 salariés ont été recrutés dans le digital — dont Lubomira Rochet qui a pris ses fonctions de Chief Digital Officer en avril 2014 après avoir passé deux ans chez Valtech — et 15.000 collaborateurs du groupe ont été formés.

Le PDG de L’Oréal a aussi souligné que le budget alloué aux activités digitales était « le plus fortement en croissance du groupe ».

Avec son incubateur de startups, le groupe de cosmétiques compte « développer avec de jeunes entrepreneurs de nouvelles idées, créations, services et même marques dans le domaine de la beauté digitale », a expliqué Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal.

Source : Business Insider