Saint-Etienne devient intelligente grâce aux beacons de Cisco Meraki

Après les GMS, les SMARTCITIES passent aux beacons… Belle initiative à suivre … Mais il est toujours nécessaire d’avoir le bluetooth activé !

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La ville installe des petits boîtiers connectés capables d’envoyer des informations ultra-géolocalisées et personnalisées aux usagers.

Ils sont petits, discrets, quasiment invisibles, et ils jalonnent petit à petit tout le centre-ville de Saint-Etienne. Une cinquantaine de beacons signés Cisco Meraki ont déjà pris place dans la commune : « Nous avons profité de l’installation des antennes pour le Wifi public pour aller plus loin et y intégrer des beacons« , explique Sébastien Valla, directeur des systèmes d’information de la ville de Saint-Etienne et de la métropole.

Une double installation qui permet à Saint-Etienne de s’équiper à moindre coût : « Cela représente une importante économie d’énergie, d’installation et de maintenance. », affirme-t-il. Chaque borne Wifi et beacon est facturée environ 1 000 euros par le spécialiste américain des équipements réseaux Cisco Meraki, qui s’appuie sur le savoir-faire de l’intégrateur français Nomosphere, chargé de gérer le portail d’accès Wifi. Il faut ajouter à cela le génie civil nécessaire pour les installer, qui peut aller de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros selon la configuration de l’emplacement. « Sur les 20 premières antennes qui nous avons installées, cela représente un budget total de 60 000 euros auquel s’ajoutent 20 000 euros de maintenance par an », précise Sébastien Valla.

Concrètement, chaque beacon a un identifiant unique qui permet d’envoyer, via un réseau Bluetooth low energy, une notification push à tous les smartphones qui traversent son périmètre une fois que leur utilisateur s’est authentifié sur le portail de connexion au Wifi gratuit. Une application mobile en cours de développement par la commune relaiera bientôt ces informations.

Selon Sébastien Valla, cet outil permet d’améliorer l’attractivité de la ville : « Grâce à leur portée de 200 mètres nous pouvons envoyer des informations très ciblées et ultra-localisées aux passants et ainsi les diriger dans différentes directions pour éviter les encombrements et fluidifier les flux de piétons en cas de forte affluence. Cela peut aussi servir à mettre en avant des événements. »

Ce dispositif a par exemple permis au directeur des systèmes d’information de la ville et de la métropole d’anticiper au mieux l’afflux massif de touristes pendant l’Euro 2016, pour lequel quatre rencontres se jouaient au stade Geoffroy-Guichard. La commune avait créé pour l’occasion une app dédiée qui a enregistré pas moins de 10 000 utilisateurs actifs : « Nous savions que les visiteurs étrangers allaient beaucoup utiliser le Wifi public pour ne pas avoir à activer leurs données cellulaires, trop coûteuses. Nous les avons alors incités via la page d’accueil à télécharger l’application et ainsi à suivre les notifications envoyées via les beacons. »

Forte de cette expérience, Saint-Etienne compte utiliser ces balises pour pousser de l’information aux usagers des transports en commun de la métropole. « Nous imaginons des alertes verglas par exemple, à l’approche d’une station aux quais particulièrement glissants. Cela pourra aussi nous aider à diriger les personnes à mobilité réduite vers les accès adaptés dans les bâtiments publics« , avance-t-il.

Sébastien Valla imagine aussi des utilisations commerciales sur-mesure. « Comme les utilisateurs s’identifient, le système peut savoir s’ils sont supporters ou non de notre club de football, l’ASSE, et leur proposer le cas échéant des réductions quand ils passent devant la boutique. » Une manière, selon lui, de dynamiser l’écosystème local : « Nous ne pouvons pas monter une régie publicitaire en tant que collectivité mais nos prestataires comme Cisco Meraki pourront optimiser leurs coûts avec des offres personnalisées. Et cela permet de valoriser nos commerçants« , poursuit-il.

Pour cela, la ville pourra compter sur une trentaine de beacons supplémentaires d’ici la fin de l’année. Et ce n’est qu’un début promet Sébastien Valla : « Au moins 30 antennes Wifi et beacon seront installées chaque année jusqu’à la fin du mandat en 2020. »

 

Source : Journal du Net