Carrefour recrute dans le Metaverse !

Vous avez surement vu passer ce TWEET d’@alexandrebompard « je faisais aujourd’hui mes premiers pas dans le METAVERSE » . Alors jour 1 d’une nouvelle révolution digitale ou effet de mode virtuel éphémère ? je ferai bien un petit sondage la semaine prochaine pour avoir vos avis respectifs ! On va se caler cela …

Le Metaverse serait, pour certains, la prochaine évolution d’Internet, d’autres disent qu’il existe déjà depuis des années. D’une manière ou d’une autre, c’est le centre d’intérêt de certaines des entreprises médiatiques les plus influentes du monde, et vous devriez vous y intéresser aussi. Cela fait plusieurs mois que Facebook a annoncé qu’il changeait de nom pour devenir Meta et qu’il axerait son avenir sur le futur « metaverse ». Depuis, la signification de ce terme n’est pas devenue plus claire.

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à investir dans le Metaverse, nous avons vu Atari, Adidas, Binance ou encore Nike acheter des parcelles dans le metaverse. Aujourd’hui, nous vous parlons du groupe Carrefour qui avait déjà rejoint le metaverse, mais qui désormais l’utilise de façon innovante puisqu’Alexandre Bompard y a procédé à des entretiens. Il explique faire passer des entretiens d’embauche depuis ce monde virtuel pour des jeunes candidats au poste de data analysts ou data scientists. Vous pouvez retrouver cette séquence inédite avec le tweet suivant :
https://twitter.com/bompard/status/1526968731825491969

Pour votre information, le préfixe « Meta- » signifie au-delà, et « -verse » fait référence à l’Univers. En les combinant, on obtient le terme plutôt approprié de « Metaverse », qui signifie « au-delà de l’Univers ». Tout bien considéré, Metaverse semble être un mot extravagant approprié aux idées qu’il représente.

Merci à @breakflipawe pour cet éclairage pertinent.

Mon voisin c’est Snoop Dogg !

Depuis quelques mois et encore plus depuis ce début d’année, une petite musique revient sans cesse relayant les initiatives des uns ou les prédictions des autres !!

Si je vous dis : Monde Virtuel et digital ? Vous me répondrez surement Metavers et vous aurez raison !

C’est au centre des conversations (d’initiés…) mais c’est encore plus vrai depuis que Carrefour ait annoncé en début de ce mois de fevrier l’achat de terrain dans le metavers du jeu the SandBox( Snoop Dogg y possède déjà un manoir).

Petit rappel pour ceux qui auraient déjà décroché, The Sandbox (bac à sable) est un jeu virtuel créé pour mobile il y a 10 ans, mais qui fait le Buzz depuis le lancement de son metavers (alpha) en fin d’année après 4 années de dev.

En donnant la possibilité aux joueurs ou à vous-même d’acheter une parcelle de terrain (4000€ quand même et en cryptomonaie bien sûr) mais aussi des NFT (personnages ou objets numériques) tout cela sécurisé par la BLOCKCHAIN ETHEREUM, la plateforme a échangé plus de 120 millions d’euros et ces chiffres ne font que monter.

Si l’agitation actuelle autour du concept de Metavers est si étonnante et impressionnante, c’est qu’il reste quand même bien difficile à intégrer pour le consommateur mais surtout pour les entreprises et acteurs du retail.

Si le passage au digital est désormais acté et intégré dans toutes les stratégies (non sans mal) ce deuxième étage de la fusée risque d’engendrer des discussions « passionnées » au sein des boards. En effet, comment prévoir son évolution dans quelques années, expérience de commerce virtuel digital, nouveau réseau social …

C’est à priori la justification de Carrefour puisqu’en investissant le Metavers, le groupe voudrait proposer des expériences innovantes de commerce digital.

L’interview d’Elodie Perthuisot, directrice exécutive e-commerce, data et transformation digitale de Carrefour pour @republikretail il y a quelques jours est pour cela très  instructive sur la stratégie et la vision « digitale » future  du Groupe :

« Quel est la genèse du projet metavers chez Carrefour ?

Nous avons noué un partenariat stratégique avec Meta dans le cadre de notre accélération digitale. Ensemble, nous travaillons sur plusieurs sujets comme les applications ou le social commerce et cela nous a aussi permis d’être au cœur du sujet metavers. Nous avons compris l’importance de ce sujet, à quel point il était en train d’investir et surtout que c’est une tendance qui allait se concrétiser beaucoup plus vite que ce que nous pensions. Par ailleurs, dans le cadre de notre accélération digitale, nous avons décidé de nous rapprocher de l’innovation afin de comprendre les tendances digitales et du nouveau web. Ces deux éléments se sont réunis pour désigner le metavers comme l’un des sujets qui allait bouger les lignes non seulement du web mais aussi du retail et du e-commerce.

Pourquoi cet achat d’un terrain sur Sandbox ?

Carrefour veut être dans le quotidien des Français et quand ce quotidien bouge dans le digital et le métavers, il est extrêmement important qu’on le comprenne et qu’on en évalue les impacts. Ma conviction est que la meilleure façon de faire de l’innovation sur ce sujet consiste à être sur le terrain, au sens propre ! On doit expérimenter et apprendre. Et pour cela, il nous fallait un terrain sur le metavers. D’où l’achat d’un terrain sur The Sandbox.

Comment avez-vous géré l’opération d’un point de vue financier. Carrefour n’a pas de crypto…

C’est la direction de l’innovation qui a travaillé sur le sujet avec Méta, The Sandbox et qui a identifié les façons de procéder. Je vous confirme que Carrefour n’a pas de cryptomonnaie. C’est une première ! J’ai cherché, il n’y avait pas de procédure… Nous avons travaillé avec Coinhouse, un intermédiaire bien connu de crypto-monnaie qui nous a accompagnés sur cette opération financière.

Quelle est la taille du terrain et combien avez-vous investi ?

Carrefour a acquis 9 hectares The Sandbox, soit la taille d’une trentaine de supermarchés. Nous ne communiquons pas sur le prix d’achat. Il ne s’agit pas d’un investissement financier. Cette opération est un sujet d’innovation et d’expériences. Nous avons d’ailleurs observé un certains nombres d’expériences qui nous semblent très intéressantes comme celle de Warner ou d’Adidas qui font de l’événementiel ou créent des NFT ( ndlr : Non fongible token – actif numérique unique).

Par ailleurs, depuis l’annonce de notre présence sur The Sandbox, nous avons reçu également de nombreuses marques d’intérêt très variés avec des idées de projet. L’opération stimule l’imagination de nos partenaires et de l’écosystème. Au fil des semaines et des mois, nous allons tester des choses. L’avantage du digital, c’est que l’on peut faire de l’apprentissage en continu et évoluer selon les retours des communautés présents sur le metavers.

Le client Carrefour est-il prêt pour le metavers ?

On ne sait pas encore ce que va devenir le metaverse. Mais il est certain que cela ne sera pas un copié collé de ce que nous vivons dans le monde physique.

Il y a deux millions d’utilisateurs dans The Sandbox, ce n’est pas négligeable. Par ailleurs, comme nous, le client Carrefour lit et regarde ce qui se passe. Ce qui est intéressant dans le signal qu’un groupe comme Carrefour y aille c’est que ce n’est pas un sujet réservé à quelques marques de luxe mais qu’il est bien ouvert à tous. Tout le monde joue au jeu vidéo, demain tout le monde peut avoir son avatar sur un metavers. J’ai créé le mien en quelques minutes !

Le metavers pour vous, c’est un enjeu de commerce ou de réseau social ?

C’est difficile de répondre à cette question car personne ne sait ce que va devenir le metavers. Il évoluera selon ce que les entreprises comme nous aurons réussi à tester et à construire.  Quelle sera la part de la dimension commerciale, de la dimension expérientielle ou de la dimension communautaire ? Cela sera probablement un mix des trois. Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas un copié collé de ce que nous vivons dans le monde physique. »

La réalité augmentée, une des technologies de 2018 !

C’est déjà rentré dans les usages, mais le monde du #retail ne s’en est pas encore accaparé ! Pourtant, l’AR (ne pas confondre avec la VR) représente un potentiel non négligeable pour les marques et les distributeurs. Alors 2018 : Année de l’AR in #frenchretail ?

Cette semaine, on s’arrête sur les innovations dont les usages devraient exploser en 2018. Zoom ce matin sur la réalité augmentée.

La réalité augmentée est souvent confondue avec la réalité virtuelle. La réalité virtuelle nous immerge totalement dans un autre monde en utilisant un casque. La réalité augmentée enferme, elle, beaucoup moins puisqu‘elle incorpore des éléments virtuels dans notre environnement réel. Les téléspectateurs en voient, par exemple, tous les jours à la télévision quand ils regardent la météo. Deux applications l’ont totalement démocratisée sur smartphone : Pokemon Go, téléchargée 650 millions de fois dans le monde ou encore Snapchat, et ses filtres qui nous transforment en petits chiens mignons. Il y a de plus en plus d’applications qui utilisent cette technologie, vous pouvez par exemple déjà identifier les étoiles en pointant votre smartphone vers le ciel, voir à quoi vous ressembleriez avec une frange ou la tête rasée avant de passer sous les ciseaux du coiffeur ou encore tester si le canapé d’une certaine marque suédoise irait bien dans votre salon.

L'application Carte du Ciel permet de visualiser en réalité augmentée les constellations en pointant son smartphone ou sa tablette vers le ciel
L’application Carte du Ciel permet de visualiser en réalité augmentée les constellations en pointant son smartphone ou sa tablette vers le ciel / Carte du Ciel

Les marques s’approprient la technologie

La start-up britannique BlippAR a déjà réalisé à l’étranger plus de 2 000 campagnes pour 600 entreprises, des boîtes de céréales aux bouteilles de soda. Son application reconnait les objets concernés par une campagne et fait apparaître un jeu ou une petite application. Pour Alexis Gonnet de BlippAr c’est ce genre d’utilisation assez simple qui devrait se multiplier dans un premier temps. Une technologie accélérée par le lancement d’AR Kit et AR Core, les deux kits de développement développés respectivement par Apple et Google. Lancés l’année dernière, ils permettent de créer facilement des applications de réalité augmentée pour smartphone. Dans le futur, la réalité augmentée sera intégrée dans les pares brises des voitures, dans les vitrines, voir directement dans nos yeux par l’intermédiaire de lentilles mais ce n’est pas encore pour tout de suite.

Une opération médicale en réalité augmentée

Au delà du côté ludique, la réalité augmentée est également plébiscitée dans certains milieux professionnels. Une octogénaire a été par exemple opérée début décembre en France par un chirurgien équipé d’un casque de réalité augmentée. La technologie lui a permis de superposer virtuellement les scanners de la patiente pendant l’opération et ainsi de moins tâtonner en lui permettant de voir directement sur son corps l’emplacement exacte de l’articulation. Le casque utilisé, un HoloLens, et commercialisé par Microsoft, coûte 3000 euros, ce qui restreint son usage aux professionnels. Mais un modèle plus grand public pourrait débarquer cette année.

 

La très secrète et controversée startup américaine Magic Leap a enfin montré ses lunettes immersives de réalité augmentée. C’était il y a deux semaines alors que cela fait 6 ans qu’elle travaille sur ce projet. Magic Leap a réussi le challenge de lever un peu plus d’un milliard et demi d’euros notamment auprès de géants comme Google ou Alibaba sans véritablement montrer ce qu’elle fait. Preuve de l’engouement du secteur sur la réalité augmentée.

 

Source : France Inter