Aux Etats-Unis, Starbucks ferme son site marchand au profit du mobile

Quand un leader mondial bouleverse sa stratégie e-commerce pour devenir MOBILE ONLY cela fait forcement un peu de « bruit »… C’est une tendance « très très lourde » en BtoC…. Alors maintenant à qui le tour ? L’expérience client « optimisée » passe forcement par le mobile et donc par les Apps, STARBUCKS a déjà près de 10% de ses paiements sur ses Apps et sur l’année dernière a constaté une augmentation de 30% des paiements mobiles par son APPS.

Aux Etats-Unis, la chaine de cafés conserve son site Internet mais n’y vendra plus de produits, privilégiant les partenariats avec des distributeurs dont Amazon. Le groupe choisit de mettre la priorité sur ses applications mobiles et ses points de vente physiques.

C’est un virage de taille dans la stratégie de distribution du géant américain du café. Aux Etats-Unis, Starbucks prévoit en effet de fermer son site marchand dès le 1er octobre prochain. Sollicité par LSA pour la France, le groupe n’a pas encore donné de réponse. Le site e-commerce de Starbucks commercialise des articles comme des verres, des mugs, des machines expresso mais aussi du café, du thé et diverses autres boissons comme de l’eau.

Starbucks ne tire pas pour autant un trait sur la vente de ces produits, puisque les internautes désireux de se les offrir pourront toujours y avoir accès via notamment Amazon.com ou auprès des distributeurs partenaires de Starbucks. L’entreprise de Seattle prévoit dans la foulée de multiplier les partenariats de ce type afin d’augmenter ses ventes sur ce type de produits.

Mais désormais, c’est bien l’intégration du digital et du mobile dans les points de vente qui font partie des principales priorités pour Starbucks. Les commandes réglées depuis le mobile comptent désormais pour 9% de l’ensemble des transactions du groupe, et au cours du dernier trimestre, elles ont fait un bond de 30%.

A l’instar de bon nombre de distributeurs physiques, Starbucks doit faire face à la fois aux nombreux changements qu’implique la montée en puissance du digital dans les usages des consommateurs, et à la pression accentuée des acteurs du digital, Amazon en tête. Lors d’une intervention auprès des investisseurs de l’entreprise, le CEO du groupe, Howard Schultz, ne s’en cachait pas, « En tant que distributeurs physiques, nous ne pouvons nier le fait que nous vivons des changements profonds ». La stratégie digitale de l’enseigne est désormais centrée sur son application mobile, qui combine les principes de fidélisation, le passage de commandes et le paiement. D’une stratégie de ‘mobile first’, Starbucks est (presque) passé à une stratégie de ‘mobile only’.

Source : LSA

Les Millennials et la pub mobile

Quelques chiffres intéressants, mais ces chiffres montrent surtout que les digital natives ne consomment le mobile pas comme « les gens » (vous avez déjà utilisé un Adblocker vous?).  Publicité personnalisée et coupons de réduction arrivent en tête de

Vers une démocratisation de la réalité augmentée dans le secteur de la beauté ?

Voici un bel état des lieux de la digitalisation dans le secteur de la beauté : De SEPHORA (pionnier du multi-canal et des apps) qui travaille à enrichir l’expérience client avec son concept de Beauty Hub au CHATBOT messenger réalité augmentée d’Estée LAUDER, en passant par l’Apps aux filtres type SNAP de l’OREAL … Le secteur est en marche !

Démocratisée par les réseaux sociaux comme Snapchat qui l’a intégré depuis 2015 dans ses filtres, la réalité augmentée se fait pourtant encore discrète dans les dispositifs marketing. Cependant, il semblerait que le secteur de la beauté voit en elle un fort potentiel. Les grands groupes comme l’Oréal, Estée Lauder mais aussi le retailer Sephora l’ont récemment adopté sur différents points de contact pour enrichir leur expérience client, l’une des priorités stratégiques pour de nombreuses marques. L’usage de la réalité augmentée est désormais multiples pour répondre aux attentes des consommateurs et les objectifs des marques : essayer du maquillage virtuellement, découvrir sur un nouveau canal un univers de marque fort, inciter le user-generated-content (UGC) … Découvrez sans plus attendre les 3 cas d’étude sélectionnés pour en comprendre son utilisation.

L’Oréal opte pour une application de réalité augmentée.

En 2014, le groupe de cosmétique français lançait son simulateur de maquillage sur mobile : Make Up Genius. Une idée révolutionnaire dans l’univers de l’e-beauté consistant à pouvoir tester des produits de maquillage de la marque grâce à un procédé en réalité augmentée, depuis son mobile. Aujourd’hui, l’Oréal déplace son concept sur l’application YouCam MakeUp, téléchargée plus de 400 millions de fois dans le monde et utilisée à 80% par des personnes de moins de 34 ans. Les utilisateurs pourront alors tester des centaines de looks sans contrainte, de manière hyper réaliste et acheter les produits testés directement depuis l’application.

loreal youcam

Un coup de maître pour le géant de l’industrie de la beauté pour deux raisons :

  • Cibler les fameux Millénnials de manière non intrusive et utile. L’Oréal est dans une démarche de proposition et non d’imposition dans un univers en adéquation avec ses produits.
  • Dénicher les prochaines tendances make-up en récupérant les données des produits les plus testés, et développer des produits innovants et actuels.

Cependant, le nombre d’utilisatrices de cette application ainsi que leur profil reste limité comparé à un canal comme les réseaux sociaux, qui concentre un panel de cible plus large.

Estée Lauder parie sur la réalité augmentée sur Messenger via un chatbot.

Concentrant 354 millions d’utilisateurs actifs rien qu’en Europe, l’indétrônable Facebook rassemble un nombre considérable de cibles potentielles. Une des raisons pour laquelle la marque Estée Lauder a décidé de miser sur la messagerie instantanée du réseau social. En créant un chatbot sur Messenger doté d’une réalité augmentée, la marque de beauté permet aux utilisateurs de tester ses produits depuis son mobile et toujours sans contrainte.

estee lauder

Une idée innovante qui présente les mêmes avantages que l’opération de l’Oréal avec un bassin de cibles plus conséquent. La plupart des utilisateurs de Facebook utilise sa messagerie instantanée, au contraire de l’application YouCam MakeUp, qui a de surcroit d’autres concurrents comme Perfect 365.
Néanmoins, les chiffres sur les utilisations des nouvelles fonctionnalités disponibles sur Messenger comme les stories ou les chatbots sont encore imprécis. On dénombrait 11 000 chatbot en 2016 présents sur Facebook mais aucun renseignement sur leur fréquence d’utilisation par les internautes. Par conséquent, l’efficacité d’une telle opération ne peut être communiquée que par son concepteur, mais son aspect innovant a le mérite d’être regardé avec attention.

Sephora opte pour une approche phygital.

Inauguré en mars à New York, le Beauty Hub est la nouvelle initiative de Sephora pour enrichir l’expérience client en magasin. A l’aide de bornes connectées disponibles en magasin en libre-service, ce nouveau concept permet aux clientes de plonger dans l’univers de la marque de manière ludique et instructive en suivant des leçons et ateliers make-up, regarder des inspirations et réaliser des test de produit de beauté en réalité augmentée ainsi que des diagnostics de peau… La session shopping se transforme en véritable jeu.

beautyhub sephora

Pour Sephora, le nouvel objectif est le suivant : « L’ambition de notre nouveau concept de magasin, c’est vraiment d’inventer l’expérience beauté de demain. Encore plus d’émotion, encore plus de services, encore plus de nouveauté » déclare Stéphane Delva, directrice marketinf Sephora Europe & Moyen Orient. Un objectif qui tend à se réaliser car ce dispositif permet de répondre à toutes les attentes des consommateurs sans contrainte mais aussi optimiser le parcours client pour qu’il devienne quasi omnicanal. En quelques minutes, les utilisateurs Beauty Hub peuvent créer leur look idéal et acheter toute les références dont ils ont besoin pour le réaliser. Si une référence est absente en magasin, il l’a commande directement sur la borne.

Ainsi, les nouvelles technologies comme la réalité augmentée permettent d’enrichir l’expérience client mais le dispositif mis en place doit apporter une vraie valeur ajoutée pour que cela fonctionne. Il doit être utile pour le client et facile d’accès et d’utilisation comme c’est le cas avec l’Oréal et Sephora. On remarque de trop nombreux « coup d’éclats » où la réalité augmentée n’est utilisée que comme un gadget pour tenter de moderniser une marque parce que « c’est tendance ».

 Source : Siècle Digital
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