[Marketing digital] Devenir un multi-spécialiste n’est pas si compliqué si on a le bon réseau

Ce scénario se pose encore plus dans le RETAIL, où les magasins aujourd’hui digitalisent, numérisent en « réaction à… », par « opportunités », par « relation » ou par « inspiration »… et encore pour ceux qui pensent digital et qui ont conscience que demain se joue aujourd’hui … J’ai sillonné les magasins en particulier les GMS, j’ai rencontré, patrons, directeurs, rayons, … Et la conclusion c’est que devant cette foultitude d’offres « digitales » à laquelle ils sont confrontés au quotidien, devant la menace des pure-players, devant le classicisme des stratégies d’avenir proposées par les centrales qui nivellent forcement par le bas pour que cela s’adapte à tous, ce ne sera pas une communauté de cadres (même si c’est surement une solution) qui va faire la différence et apporter LA REPONSE. Comme pour l’élection présidentielle, il va falloir trouver la seconde bonne solution, ce n’est pas une histoire de choix de TECHNO, mais une histoire d’usage de ces techno et surtout un état d’esprit !!!  (une histoire d’homme en fait...)

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Tous les quinze jours, les experts de Référence DMD donnent rendez-vous aux lecteurs de l’Usine Digitale.  Aujourd’hui, Juliette Chapront s’interroge : comment trouver le spécialiste qui saura répondre à la question que vous ne vous êtes pas encore posée ? A qui faire confiance ?  Où et comment trouver la perle rare ?

Qui peut prétendre savoir tout faire ? Construire une stratégie d’entreprise ou un plan marketing, trancher entre avoir son propre site e-commerce plutôt que d’aller vendre dans des marketplaces et lesquelles ? Investir le social-selling pour conquérir de nouveaux clients, mettre en place une génération de leads efficace, acheter des campagnes de publicité ou recueillir de la smart data relèvent de compétences variées, pour ne pas dire hétérogènes.

Pourtant, chefs d’entreprise de taille intermédiaire, patrons de PME ou secrétaires généraux d’organisations professionnelles, l’orchestration de toutes ces tâches vous incombe. Découragé, vous avez renoncé à tout comprendre ? La maîtrise vous échappant, vous trouvez urgent de ne rien faire ? Pourquoi pas mais il y a toujours un plan B. On vous dit qu’il vous suffit de vous tourner vers l’extérieur ? C’est vrai. Mais vers qui ? Existe-t-il des gourous de tout cela ?

 

Dénicher les perles rares demande du temps et du savoir-faire

Pour trouver les bonnes ressources, prestataires, consultants ou experts, c’est un peu comme les melons, il faut soupeser, renifler et comparer. Mais pour cela, et là s’arrête la comparaison avec les fruits et légumes, il faut avoir pu s’orienter au préalable, savoir à qui s’adresser, poser les questions pertinentes et cela requiert temps et savoir-faire. 

 

Votre réflexe pour trouver la perle rare ? Demander autour de vous, dans les réseaux auxquels vous participez, organisations de patrons ou cercles de compétences. Parfois cela fonctionne mais quid de l’image globale ? De la réponse à la question que vous n’avez pas formulée puisque vous ignoriez tout du sujet ? Il y a bien votre agence de communication, celle avec laquelle vous travaillez depuis des années et qui connait tout de votre histoire. Mais comment leur demander quelque chose dont vous savez qu’ils n’ont pas directement la réponse sans leur donner l’angoisse provoquée par une question à laquelle ils ne sauraient pas répondre ?

 

Un lieu de rencontres inattendues

Les « nouveaux » modes de travail sont des nids de compétences. Les espaces de coworking sont le lieu de rencontres improbables où spécialistes de l’e-mailing peuvent côtoyer des créateurs d’entreprises spécialisées dans la RSE ou des développeurs fous à la pointe des chatbots. Vous ne les fréquentez évidemment pas si vos locaux sont chez vous et que vous n’êtes pas suffisamment gros pour avoir créé un lab.

 

Il y a bien les réseaux sociaux où l’on trouve de tout, à grands renforts de recommandations, de kilos de relations, d’articles écrits et de projets affichés mais à quel indicateurs doit-on se fier ? La capacité à comprendre un sujet précieux comme celui de votre business peut-elle se décrire en quelques mots sur un résumé ? Cet article lui-même est-il crédible ?

 

La solution universelle, ô désespoir, n’existe pas ! Pas -encore- de plateforme digitale sur laquelle trouver la solution à tous ses problèmes de référencement, d’écriture web, de mesure de la performance ou d’intelligence artificielle. L’application qui, d’un simple clic, permet d’écrire l’expression de besoin de sa future application ou de trier les milliers de réponses reçues sur les réseaux sociaux selon vos critères de décision, avec la bonne pondération sur le prix, n’a pas encore été conçue.

A défaut de la perle rare, une communauté de cadres seniors généralistes

Pas de baguette magique donc, mais une solution tout de même. Ce que vous cherchez c’est un chef d’orchestre, un demi de mêlée, un numéro 10, parfois un acteur jouant dans un second rôle. Puisqu’à l’impossible nul n’est tenu, ce mouton à cinq pattes est en fait plusieurs. Dédoublement de compétences grâce à la constitution d’un réseau testé et éprouvé régulièrement sur des cas concrets, réels et terminés. Ce qu’il vous faut c’est cette ressource interne externalisée qui pensera comme vous mais qui aura suffisamment de contacts dehors pour vous apporter les possibilités, bref un cadre senior généraliste en temps partagé.

Il appartient à une communauté experte où se partagent les sujets épineux, se benchmarkent les prestataires et se passent les cartes de visite de ceux qui innovent ou déploient. Et il travaille avec votre prisme et pour votre entreprise comme si c’était la sienne, en toute impartialité.

 

Article écrit par Juliette Chapront, Directrice Marketing et Digital à temps partagé chez Référence DMD

 

Source : Usine Digitale

Marionnaud : comment le digital a transformé l’enseigne

Un des secrets d’une digitalisation réussie : Ne pas négliger les équipes métiers! Oui le client est au centre du dispositif, mais le personnel doit aussi bénéficier de cette transformation. Simplification des process, optimisation des postes, accès à l’information doivent être priorisés. On entend souvent dire que le vendeur est valorisé par l’outil mis en place mais cela ne saurait suffire !

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Marionnaud poursuit sa mue digitale. L’enseigne de parfums et cosmétiques fondée en 1984 a pris ce virage il y a deux ans dans le but de mieux cerner les attentes de sa clientèle, mais aussi d’améliorer la gestion de ses stocks et son merchandising. Le réseau Marionnaud, qui appartient au groupe chinois Hutchison Whampoa depuis 2005, totalise 512 magasins en France – dont 244 sont dotés d’un institut de beauté -, allant de parfumeries de quartier sur 25 mètres carrés à des flagships de 700 mètres carrés. Et la technologie s’est progressivement invitée dans chacun d’entre eux.

Des tablettes sont désormais présentes dans la totalité des magasins Marionnaud de l’Hexagone. Elles intègrent un outil de recommandation parfum, un service de simulation make-up, ainsi qu’une application de diagnostic nommé Code Beauté. Plus de 700 000 Codes Beauté ont été enregistrés depuis le lancement en 2015, apportant ainsi à l’enseigne autant de données sur les préférences et le profil des clients. Ce qui lui permet ensuite de réaliser des analyses prédictives pour adapter l’offre.

Mais aussi affiner sa cible. Le client type chez Marionnaud ? Une femme de plus de 40 ans, davantage axée sur le soin que sur le parfum. L’entreprise qui emploie 3 670 conseillères se revendique d’ailleurs comme le second acteur français sur le créneau du soin, alors qu’il est le numéro trois de la parfumerie sélective sur le territoire (derrière Sephora et Nocibé).

Marionnaud propose également en magasin une solution d’encaissement mobile via tablette, afin d’éviter toute rupture entre le moment de conseil et le paiement, deux actions désormais effectuées avec la même conseillère beauté. Le principe du e-ticket est quant à lui testé dans 50 boutiques.

Mais les consommateurs ne sont pas les seuls à profiter des innovations de l’enseigne : « Les nouvelles technologies ont vocation à créer de la valeur pour nos clients, mais s’imposent aussi comme un vecteur d’efficacité opérationnelle », avance Olivier Carrette. Marionnaud s’est par exemple équipé d’un logiciel développé par l’éditeur JDA pour piloter digitalement le merchandising de ses boutiques.

Le personnel en magasin dispose aussi de tablettes pour gérer les stocks et l’aménagement des rayonnages. Lors des deux vagues de merchandising (en mars et septembre), où la totalité de l’agencement des étagères est revu, la durée de mise en place des produits dans un magasin est passée de 9 à 3 jours grâce à l’utilisation de ces nouveaux outils.

Ces derniers ont également permis à l’enseigne de développer un rôle de conseil auprès des griffes qu’elle distribue. « Avant, les lancements de produits étaient dictés par les marques, par le biais d’un processus assez manuel. Maintenant, l’outil logiciel nous permet de leur faire des recommandations grâce aux données récoltées. Un échange s’est installé entre elles et nous », se félicite Damien Gaborit, responsable planning commercial de Marionnaud. 4 000 nouveautés produits sont intégrées par l’enseigne chaque année, qui gère en permanence 8 à 12 000 références.

Détenteur d’un seul entrepôt national basé à Châtres (77), Marionnaud utilise enfin des solutions digitales pour gérer en temps réel sa logistique. L’enseigne, qui ne dévoile pas son chiffre d’affaires, est devenue le distributeur exclusif de la griffe MAC Cosmetics en France depuis peu.

Source : fashionnetwork