Les distributeurs accentuent la digitalisation des magasins

#1 : Utiliser le digital pour générer davantage de trafic en magasin ! #voilaunebonnenouvelle. C’est déjà comme cela que Serge PAPIN voyait les choses dans sa récente interview à LSA

#2 : 2107 Année de l’expérience client #voilauneautrebonnenouvelle

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D’après le baromètre Samsung sur la digitalisation des magasins, mené par LSA, les enseignes multiplient les équipements, mais il reste encore à faire pour aller au-delà de la simple promotion des produits.

Les distributeurs se donnent 2,67/5 en digitalisation de leurs magasins. Une note très moyenne mais réaliste au regard des résultats de l’étude de Samsung sur le sujet, menée en partenariat avec LSA. Thibaut Felgeres, directeur de division B to B de Samsung Electronics, souligne toutefois que « le digital transforme les entreprises de façon pérenne et que tous les secteurs d’activité sont concernés ».

Ainsi, 40% des magasins ont déployé des écrans d’affichage (plus 20% de sites pilotes) et 15% prévoient de le faire. Le taux chute pour les modèles tactiles (24%) et les tablettes vendeurs (19%), et descend encore un peu pour les solutions de paiement mobile (14%).

Les décideurs impliqués dans la transformation digitale sont surtout les directions générales (67%) ou les directions marketing (50%). Bien qu’ils soient les premiers concernés, les directeurs de l’enseigne ou des magasins restent peu sollicités (26% et 23%).

Il est vrai que la digitalisation demande de l’investissement, et donc l’aval de la direction. D’ailleurs, pour 57% des sondés, le principal frein à la mise en place de dispositifs digitaux est le problème financier, suivi tout de suite par le manque de visibilité sur le retour sur investissement (51%).

Si on se focalise sur le contenu, il est à 86% statique, autrement dit il s’agit de vidéos qui tournent en boucle. 41% des distributeurs ont recours, en ­revanche, à la programmation pour changer les messages selon l’heure et le jour. Le contenu dynamique – à savoir un changement d’informations en fonction de la météo, des stocks, etc. – n’est lui utilisé que par 31% des distributeurs.

 

Bon pour l’image

En revanche, 27% prévoient de s’y mettre prochainement. « On note une appétence des enseignes alimentaires pour le digital au service des promotions, tandis que les enseignes non alimentaires se concentrent sur la fidélisation clients, souligne Gary Guillier-Marcellin, directeur de la division display de Samsung Electronics France. Le lancement d’une régie publicitaire d’enseigne alimentaire [Auchan, NDLR] va sans doute provoquer une déferlante d’écrans et donc d’annonceurs potentiels. C’est au distributeur de faire ensuite ses propres études pour suivre les attentes des consommateurs en termes d’écrans. » La difficulté à produire du contenu représente d’ailleurs le troisième frein.

Les dispositifs digitaux servent avant tout pour la mise en avant de produits (88%). Puis on retrouve, loin derrière, l’attractivité de la vitrine (37%), l’affichage d’informations pratiques, comme la météo (34%), et la disponibilité des produits (33%). Ce dernier item devrait à l’avenir, pour les distributeurs, monter en puissance (49%), même si l’usage principal restera la mise en avant de produits (70%).

Côté objectifs, les dispositifs digitaux visent, pour un distributeur sur deux, à générer davantage de trafic (54 %) et à réenchanter l’expérience client (42%), puis à collecter de l’information (33%). Ces données serviront d’ailleurs à travailler l’expérience client, en personnalisant les offres, et à renforcer l’argument commercial. La digitalisation du point de vente améliore en effet l’image de l’enseigne (44%), renforce la fidélisation et l’engagement du client (34%) et permet une mise en avant des promotions et des ventes flash plus efficaces (30%).

 

2017, l’année de l’expérience client

Parmi les objectifs clés pour 2017, un distributeur sur deux cite en premier l’amélioration de l’expérience client proposée. Cela passe notamment par la maîtrise des données collectées (19%), tandis que 16% des sondés annoncent vouloir digitaliser les points de vente et agrandir les magasins.

Et pour Gary Guillier-Marcellin, « la croissance du nombre d’écrans est exponentielle. Les avancées technologiques ouvrent de nouveaux marchés ». Pour ne citer qu’un exemple, Auchan ambitionne d’installer 2 800 écrans dans ses 120 hypers. Rien que dans celui du centre commercial des Quatre Temps, à La Défense, le plus visité d’Europe, 39 écrans sont répartis aux entrées, dans l’allée transversale et en caisses.

MÉTHODOLOGIE

Étude quantitative en ligne sur la cible grande distribution en France (301 interviews : directeurs de magasins/chef de rayon/direction des sièges), menée du 7 au 23 novembre 2016.

En chiffres

  • 2,67/5 : note d’auto-évaluation sur la maturité digitale des entreprises
  • 67% : le directeur général est à 67% décideur dans la transformation digitale
  • 66% : les écrans d’affichage servent à 66% à diffuser du contenu statique (vidéo en boucle)

Source : Baromètre digitalisation des magasins – Samsung/LSA

 

Les usages constatés des dispositifs digitaux

 

« On note une appétence des enseignes alimentaires pour le digital au service des promotions, tandis que les enseignes non alimentaires se concentrent sur la fidélisation clients. »

Gary Guillier-Marcellin, directeur de la division display de Samsung Electronics France

Source : LSA

Comment faire du mobile un levier marketing pour les retailers ?

Marketing digital Retail : le mobile et les Apps au centre de tous les usages. Chiffres 2017 :  27,7% utilisent une apps pour vendre leurs produits et 22 % les notifications Push …  

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Experian, leader mondial du data-driven marketing publie un nouveau livre blanc, consacré à la stratégie de mobile marketing des acteurs du secteur retail. Celui-ci fait un état des lieux des usages du mobile sur le marché, à travers de chiffres et d’exemples d’utilisations. Une récente enquête sur les usages marketing en Europe a confirmé la tendance observée sur les dernières années. D’une part, les organisations interrogées recourent de plus en plus aux leviers mobiles pour interagir avec les consommateurs :

42,9% utilisent un site mobile ou une application mobile;
31,3% utilisent le SMS/MMS;
22,8% utilisent la notification push sur mobile;
27,7% utilisent une application mobile pour vendre leurs produits/services.

D’autre part, les leviers mobiles bénéficient des meilleures notes lorsqu’on interroge les répondants sur l’efficacité qu’ils perçoivent en fonction des différents canaux utilisés pour interagir avec les consommateurs. Tous les leviers mobiles sont en tête du classement, avec des notes supérieures à la moyenne observée.

Il est donc impensable pour les retailers de ne pas intégrer le mobile à leur stratégie cross-canal. 92% du chiffre d’affaires du secteur retail se fait en points de vente, et 70% des visites en ligne se convertissent en visites en magasin. Or, les recherches sur Internet effectuées depuis un mobile ont dépassé en 2015 les recherches effectuées depuis un PC. On peut alors imaginer l’impact mobile-to-store que cela représente.

Adapter sa stratégie mobile aux différents profils d’utilisateurs

L’explosion de l’utilisation du mobile en tant que device a généré un afflux de nouvelles données. L’objectif, pour le retailer, est de réussir à exploiter ces données qui constituent une véritable mine d’or afin de raconter une histoire qui résonne chez le client. Le retailer peut y parvenir grâce à l’analyse des données d’utilisateurs identifiés ou non identifiés. Pour interagir avec son client, il lui faut bien le connaître. S’il s’aperçoit qu’il n’a pas les bonnes informations à disposition, il peut recourir à des données tierces sur des critères d’informations qu’il ne maîtrise pas. Ces données, recoupées avec toutes les données à sa disposition, lui permettent de modéliser les usages des différents profils de contacts et de leur attribuer un scoring d’appétence au mobile par rapport aux autres canaux. Ainsi, il peut utiliser le bon canal pour interagir avec chacun de ses interlocuteurs.

Pour illustrer la nécessité de distinguer les réactions des différents profils d’utilisateurs à ce levier de communication, le livre blanc revient sur les attentes de deux générations proches mais distinctes: les « tech-innate » (nés après 1995) et les « millenials » (18 à 34 ans) et les différentes tactiques que les organisations peuvent adopter pour générer du trafic et des ventes via le mobile.

Source : servicesmobiles