L’enjeu des applications mobiles : entre installation, usage et désinstallation

APPS Mobile ! Mais pourquoi vont ils l’installer et … pourquoi vont t ils la garder ?

Cette question est un préalable avant toute réflexion des équipes Projet WITHAPPS, sur une recommandation client. Penser suivant les préférences de l’utilisateur, avoir sa confiance (pourquoi va-t-il télécharger l’application), conserver sa confiance (pourquoi va-t-il la conserver et l’utiliser nécessitent de bien connaître et de maîtriser l’évolution de la consommation des applications mobile.

La montée en puissance des smartphones est indéniable avec 60% des individus équipés d’un smartphone aujourd’hui. Ce phénomène s’accompagne d’une évolution de la consommation d’applications mobiles. Selon la dernière étude de Médiamétrie « Applications : installation, usage et désinstallation », chaque utilisateur détient en moyenne 28 applications sur son smartphone. Toutefois, l’installation d’une application ne se traduit pas forcément par son utilisation sur la durée. Quels sont les usages « habituels » des applications mobiles ? Comment ces usages évoluent-ils et qu’est ce que cela implique pour les marques ?

Dans le cadre du HUBDAY Future of Mobility qui se tiendra au MEDEF le 10 mars, Jamila Yahia Messaoud, Directrice des Dpts Télécom, Cinéma, Comportement Média et Ad’hoc de Médiamétrie, nous présente les chiffres et insights clés à retenir autour des applications mobiles.

LA VOLATILITÉ DES APPLICATIONS MOBILES

Le smartphone est devenu un outil essentiel au cœur de la vie quotidienne des individus, avec des utilisations variées.

Ainsi, les utilisateurs de smartphones vont consulter une quarantaine de sites contre l’utilisation d’environ 5 applications par mois en moyenne alors qu’ils en ont 28 d’installées.

On constate une volatilité des applications sur les smartphones. C’est-à-dire que l’on va installer très facilement certaines applications mais également les désinstaller tout aussi facilement.  

UN PALMARÈS VARIABLE

Selon les études de Médiamétrie, les jeux sont la catégorie d’applications la plus téléchargée (51%), suivi des réseaux sociaux (32%), puis des applications pratiques allant de la météo (30%) aux applications d’itinéraire. Cependant, le téléchargement d’une application ne se traduit pas forcément pas un usage fréquent. Ainsi, le palmarès des applications les plus utilisées place les réseaux sociaux en priorité (65%), suivies par la météo (62%) et les jeux en troisième place (60%). Enfin, en termes de désinstallation, les jeux reprennent la première place (54%), suivis par les applications de « vie pratique » (24%) telles que des applications d’itinéraires ou d’annuaires, de presse / actualités (20%) et de voyage (18%). Les applications de réseaux sociaux, quant à elles, restent peu désinstallées. Une des principales évolutions depuis l’année dernière est une certaine augmentation du taux d’installation des applications de réseaux sociaux et surtout un renforcement notable de leur taux d’utilisation. Selon Jamila Yahia Messaoud, on peut expliquer cette tendance, entre autre, par le développement de nouveaux réseaux sociaux, à savoir Instagram et Snapchat, qui sont aujourd’hui plébiscités par les différents internautes, notamment les plus jeunes”.

L’ESSOR DES RÉSEAUX SOCIAUX 

Afin de décrypter cette volatilité des applications mobiles, Médiamétrie a comparé les motivations d’installation et d’utilisation de cinq applications clés : Facebook Messenger, Snapchat, Instagram, Waze et Uber. Contrairement aux applications en général, ces cinq applications sont peu désinstallées. En effet, toutes profitent d’un niveau de notoriété relativement élevé mais aussi d’une valeur ajoutée perçue par leurs utilisateurs.

Sur ces cinq applications, Facebook Messenger est la plus fréquemment installée sur le smartphone. Cela s’explique par sa qualité « fédératrice » de cette application qui a réussi à conquérir près d’un possesseur de smartphone sur deux.

Snapchat et Instagram, quant à elles, sont deux autres applications de réseaux sociaux en forte progression en termes d’inscrits sur 2015. Elles sont aussi deux fois plus présentes chez les jeunes populations que chez l’ensemble des équipés smartphone.

Finalement, Waze et Uber sont des applications plus « confidentielles » relevant de la vie quotidienne des individus et de leurs déplacements en zone urbaine. Les deux se démarquent avec un utilisateur type au profil masculin, plutôt jeune, CSP+, plutôt Francilien.

La montée en puissance des smartphones et leur importance dans nos vies ne semblent pas près de s’arrêter avec de nouvelles applications mobiles qui apparaissent chaque jour. Il est donc impératif pour les marques de se distinguer dans cet univers fortement concurrentiel.

L’enjeu pour les marques est d’échapper à cette certaine volatilité des applications mobiles. En perdurant sur le smartphone de l’utilisateur, les marques bénéficient d’un contact direct avec le consommateur.

SOURCE : Médiamétrie 03/2016

Que faut-il retenir du Shop.org Digital Summit 2015?

JUSQU’OU IRA LE MOBILE COMMERCE ? 

Pour la période des Fêtes, le trafic sur mobile (smartphone/tablette) a représenté près de la moitié du trafic eCommerce (47,4%), selon le Eight Annual Online Retail Holiday Readniness Report d’IBM.

  • Le mCommerce décolle (enfin)

Les entreprises qui s’investissent sur ce canal (applis personnalisées selon la localisation et le contexte;  UX design adapté au « small screen »,…) voient leurs efforts récompensés. En effet, en mars 2015, 1 commande eCommerce sur 4 a été passé depuis un mobile. Ce taux a augmenté de plus de 10% en 2 ans!

  • Ventes sur mobile fin 2015 : 40 % du eCommerce (monde)

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Source : Critéo, State of Mobile Commerce Report

  •  Effet induit du Mobile : des visites eCommerce plus courtes.Comparé à 2013, IBM prévoit une baisse de près de 10 % de la durée moyenne de visite eCommerce par session (tous devices confondus) : 7mn 25 en 2013, 6 mn 42 en 2015. Avec une hausse du taux de bounce (+ 9,5% en 2015) et un taux d’abandon de panier qui prendra encore 4,3 % en 2015 vs 2013, pour atteindre 73,7 %.

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LE MOBILE IN-STORE  : UN GAME CHANGER

  • L’Application mobile : un assistant personnel et un Cercle des Clients Privilégiés

Les clients ayant téléchargés l’appli sont ceux qui achètent le plus sur un smartphone. Logique ? Sans doute, mais intéressant à garder en tête. Une appli réuni les clients les plus en affinité avec la marque, un cercle extrêmement friand et réceptif pour recevoir vos offres et y répondre.

Parmi les personnes qui achètent sur un smarpthone, 60 % ont téléchargé l’appli mobile et 55% souhaitent recevoir des alertes sur leurs mobiles.

Le taux de téléchargement de l’appli ira en grandissant, au fur et à mesure que les retailers proposeront des avantages exclusifs, réservés aux porteurs de l’appli, et expliqueront tous les avantages qu’il y a à télécharger l’appli, en réveillant en tout consommateur la crainte du FOMO (Fear of Missing Out)…

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« LES BEACONS VONT DEVENIR TRÈS RÉPANDUS EN 2016 »

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Melissa Campanelli, Editor-in-chief de la revue TotalRetail, explique que « De plus en plus de retailers vont créer des applis qui vont agir comme un outil d’aide à la recherche et un Assistant Personnel, logés au creux de la main du consommateur. Et ces applis vont interagir en magasin avec des beacons, qui, je crois, vont devenir très répandus en  2016. L’appli couplée avec le beacon vont offrir de l’assistance augmentée en magasin, facilitant pour le client un accès rapide à de l’information produits et prix, ainsi qu’à des offres spéciales, avec le minimum de frictions ».

Sur le stand de l’agence Razorfish, un exemple réel très intéressant : l’appli couplée au Beacon accueille le client et lui expose sur des écrans tactiles des articles personnalisés selon ses préférences (lecture du CRM)

Autre atout de l’alliance « appli + beacon » :  pouvoir reconnaitre le client et lui réserver des offres exclusives au mobile, non accessibles sur le site Web. Une appli Loyalty Club en quelque sorte. Or quel client n’a pas envie d’être reconnu, remercié de sa visite et récompensé de ses achats ?

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LOCALISATION:

Pour la première fois dans l’histoire du commerce, le consommateur – opt in et ayant téléchargé l’application mobile du marchand – donne de lui-même sa localisation et le contexte dans lequel il se trouve.

Par exemple, l’enseigne peut facilement savoir l’heure à laquelle son client se trouve dans son magasin et lui adresser une push notification adaptée au contexte. Typiquement, pour une marque de vêtements, par exemple, le comportement d’une cliente sera sans doute différent si nous sommes samedi à 11h du matin, alors qu’elle entame, relax, un moment de shopping, ou le même soir à 20 min de la fermeture des boutiques…

  •  Retail temps réel

Avec le smartphone, les conversations entre consommateurs et marques se tiennent en temps réel et l’enseigne peut écouter et répondre à chaque client quasiment immédiatement.

Autrefois la personnalisation se faisait essentiellement en interrogeant le CRM (historique d’achats, comportements, données démographiques..). A ces précieuses données vient aujourd’hui s’ajouter de la data liée aux micro-moments sur lesquels le retailer peut agir via le smartphone de son client : Lorsqu’il recherche l’adresse d’un magasin, l’emplacement d’un produit dans les rayons, lorsqu’il veut vérifier un prix, lire des avis de clients…

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Le couplage Appli + Beacon permet au magasin de conserver plus longtemps le client et au client de faire des économies

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Voir lorsque ce dernier passe un petit moment dans un rayon, puis s’en éloigne, le couplage Appli + Beacon peut proposer au client, via une push notification, de bénéficier d’une offre irrésistible qui va le faire revenir sur ses pas.

Des exemples simples pour démarrer ? Accueillir le client porteur de l’appli, à l’entrée du magasin. Ou encore lui proposer un avantage exclusif, à bénéficier aujourd’hui seulement, et dans CE magasin.

Le mobile en magasin change tout.

Source : customer-insight-consulting

Avez-vous lu notre dernier article? Que faut-il savoir pour concevoir une application mobile?