Retail : construire une expérience unique pour les clients

Phygital, rgpd, crm, médias sociaux, datas… il est vrai que quelques années en arrière aucun décideur du retail n’avait au programme de sa journée une réunion avec ses équipes sur un de ces sujets. La problématique aujourd’hui c’est que tous ces sujets sont d’actualité et d’une actualité plutôt “brûlante”… C’est bien entendu la combinaison de ces technos et surtout le bon usage de ces technos qui font la différence en terme d’expérience client…

670 000. C’est le nombre de résultats donnés par Google lorsqu’une recherche sur l’engagement client dans le secteur du retail est lancée. Les marques peuvent interagir de différentes façons avec les clients, chacune avec ses propres mots clés et sa terminologie. Aujourd’hui, de nombreux événements sur le thème de l’engagement client sont organisés et mettent en avant les toutes dernières solutions conçues pour aider les enseignes à s’améliorer dans ce domaine. Des classiques applications CRM aux solutions verticales, en passant par le ciblage par géolocalisation, aux systèmes de reconnaissance faciale, sans oublier l’expérience multitouch et la réalité virtuelle : les entreprises ont un nombre incalculable d’outils à leur disposition pour attirer et fidéliser les clients. Dans ce contexte, comment expliquer qu’ils soient si difficiles à conquérir et à retenir ?

Le comportement des consommateurs n’est pas linéaire et serait même plutôt sporadique. Les technologies digitales ont complètement bouleversé le secteur du retail et entrainé la prolifération des points de contact, des canaux et des données. Il s’agit d’un domaine extrêmement concurrentiel avec des coûts d’acquisition clients très élevés. C’est pourquoi il est plus important que jamais d’offrir un service client irréprochable pour augmenter la fidélisation des consommateurs.

L’engagement client implique désormais de collaborer avec l’ensemble des départements d’une entreprise, avec une véritable combinaison des modes de transactions en ligne et hors ligne. Il faut savoir que de nombreux consommateurs n’effectuent pas forcément leurs achats auprès de la même enseigne. Ce manque de fidélisation représente un coût important pour les marques et incite ces dernières à redoubler d’effort pour que les clients s’engagent réellement. Pour cela, il est important qu’elles se concentrent sur les points suivants :

Construire une expérience unique : aujourd’hui, le consommateur interagit avec de nombreux canaux avant de se décider à acheter, et il attend une expérience sans faille. Pour relever le défi, les marques doivent réussir à fusionner les expériences digitale et physique, concept connu sous le nom de « phygital ». Les consommateurs ont désormais accès à un grand nombre d’outils pour les aider à faire des achats éclairés, et près de 80 % de leur décision est déjà prise avant de se rendre en magasin. Les professionnels présents sur place ont le potentiel d’être de puissants influenceurs et gourous des ventes. Mais nombreux sont ceux qui ont peu, voire pas, d’information concernant les clients, et ne sont pas vraiment aidés. Lorsque les vendeurs utilisent des terminaux mobiles en boutique, ils ont accès à un très grand nombre de données, notamment sur les pages visitées par les clients sur les sites internet, l’historique de leurs achats ou encore leurs préférences. Ce qui représente un atout majeur pour optimiser les interactions avec eux une fois en magasin.

L’augmentation des canaux d’information a donné naissance à un éventail de plateformes de données. Réunir ces dernières en un seul et même endroit aide à personnaliser les expériences. Aujourd’hui, une application CRM traditionnelle est principalement utilisée comme un excellent système d’enregistrement. Les retailers doivent s’orienter vers un engagement plus actif. Une véritable plateforme d’engagement client devrait être en mesure de rassembler les données marketing, financières, de ventes et de support client dans leur contexte.

Construire une expérience communautaire : de nombreux achats sont influencés par les avis postés sur internet. Alors que les sites leaders disposent de grandes bases communautaires, les plus petites enseignes doivent s’assurer que leur marque est bien protégée et réactive. Les media sociaux offrent de nouvelles opportunités pour atteindre les clients potentiels, s’engager avec eux et construire des communautés, à condition bien sûr qu’ils soient gérés efficacement à l’aide d’outils dédiés. Il est en effet important que l’identité et la réputation de la marque soient préservées sur l’ensemble des canaux. Une vision globale sur toutes les plateformes sociales permet ainsi d’optimiser les efforts marketing et aide à garder un œil permanent sur l’image et la santé de l’enseigne.

Les programmes de fidélité à l’ère du RGPD : Depuis des décennies, les clients apprécient les programmes de fidélité. Des cartes d’achat aux miles, tout le monde bénéficie d’une petite attention et d’une réduction supplémentaire. Toutefois, en tant que consommateurs, nos préférences ont changé, de même que la façon dont les commerçants collectent et analysent les données. Alors que les goûts en matière de personnalisation peuvent varier selon l’âge, les marques devraient déployer des systèmes pour catégoriser les programmes en fonction des données démographiques des clients. Ainsi, quelques étapes sont essentielles pour établir un engagement durable avec eux :

  • Construire la confiance. Les clients n’hésitent généralement pas à partager leurs données avec les commerçants tant qu’ils ont confiance dans le fait qu’elles ne seront pas utilisées à mauvais escient. Pour cela, les enseignes doivent s’assurer que leur système d’engagement n’est pas basé sur la vente de données à des fins publicitaires.
  • Etre transparent. Les retailers doivent être transparents sur l’utilisation des données. Il est également important de permettre aux consommateurs d’en garder le contrôle et de leur laisser la décision d’activer ou non le partage de données. S’ils le retirent, il faut impérativement veiller à ce que leurs fichiers ne soit pas utilisé. Cela peut nécessiter une attention particulière lorsque les systèmes fonctionnent en silos, mais il est primordial de respecter les préférences de partage des clients.
  • Sécuriser les données. Il s’agit d’un paramètre fondamental. Les modèles de chiffrement de données des commerçants devraient être examinés attentivement. La moindre vulnérabilité en matière de sécurité peut leur coûter cher, raison pour laquelle ils doivent avoir une compréhension complète du cadre de sécurité des données utilisées par leurs applications vendeurs, et le communiquer clairement à leur clientèle.

Le digital a permis aux clients de s’engager avec les marques qu’ils aiment et d’opter pour un mode de consommation « nomade ». Les retailers doivent tirer le meilleur parti de cette opportunité en remplaçant les systèmes traditionnels auxquels ils sont habitués par des plateformes d’engagement client modernes et adaptives. Ces dernières leur offrent en effet la possibilité de briser les silos organisationnels et de transférer des informations précieuses, en toute transparence entre les départements. L’engagement client passera ainsi d’une approche transactionnelle à un engagement basé sur l’expérience, une véritable valeur ajoutée à la fois pour les consommateurs et les enseignes.

Source : Silicon

4 conseils pour créer une bonne application mobile (que vos clients utiliseront vraiment).

Si on ne doit retenir qu’un conseil de @BertrandSchmitt, ce serait de se concentrer sur l’expérience utilisateur en privilégiant l’usage. En ce mois de MAI (le bien nommé) 50 ans après : c’est une autre révolution qui se joue au quotidien… Révolution Digitale, transformation numérique… chacun y va de son concept mais, le fait est que le monde change de nouveau… discrètement, insidieusement ! Le mobile est au centre de tout… mais, là ou certains pensent que la technologie est le coeur de cette révolution (ils se trompent lourdement) d’autres ont compris que c’étaient les nouveaux usages de ces technos qui en étaient LA RÉVOLUTION. Et les apps, aujourd’hui incontournables en sont les illustres exemples. La démarche de création n’est pas simple pour le magasin ou la marque, car souvent le recours à des prestataires extérieurs est freiné par des résistances internes (ah…..! l’informatique et la sécurité !!!), mais c’est un passage indispensable au risque de passer à côté de vos futurs clients : ces fameux millennials que tout le monde chasse !

Si vous êtes une marque et que vous n’avez pas d’application mobile, il va falloir vous y mettre. Mais pas n’importe comment. Maddyness a rencontré Bertrand Schmitt, cofondateur et CEO d’AppAnnie, qui distille quelques conseils pour créer une application au top des app-stores.

Aujourd’hui, les marques doivent non seulement avoir une application mais aussi une très bonne application. » L’affirmation venant de Bertrand Schmitt, cofondateur et CEO d’AppAnnie, le site de référence des applications mobiles, vous voilà prévenus. « L’application concentre tous les avantages : rapidité, flexibilité et mobilité, continue ce prophète du marché mobile. C’est le lien permanent entre une marque et son client final. » Pas question de faire l’impasse sur ce canal de communication ni de bâcler sa mise en place. Pour vous aider à produire une vraie belle application, Maddyness est allé glaner la recette de l’application idéale.

S’inspirer des meilleurs

Pas de mystère, vous ne réinventerez pas la poudre. Les applications se sont imposées depuis plusieurs années comme un canal de communication à part entière et certaines entreprises ont défini les codes des applications les plus réussies. Alors pourquoi ne pas s’en inspirer ? « Ce sont des startups qui ont défini les standards en matière d’applications, souligne Bertrand Schmitt. Les mieux réussies sont très utilisées par les jeunes mais le mobile touche tout le monde, quelque soit l’âge ou le milieu social. Il ne faut pas hésiter à se comparer et à coller aux plus grandes applis : Snap, Facebook…«

Et pour cause : « les utilisateurs s’habituent à l’expérience qu’ils ont sur Facebook et Snap et veulent reproduire ces usages au quotidien« . Pas étonnant qu’on voie se multiplier les « Tinder de l’alimentaire » et autres « Airbnb des cours particuliers ». Pour s’imposer, certaines startups n’hésitent pas à se comparer aux plus grandes applis pour s’en attribuer – à défaut du succès – les principales qualités : facilité d’utilisation et design léché. Reste qu’il faut aller au-delà du discours pour réussir à tenir la comparaison avec ces applications qui font aujourd’hui référence dans le monde entier.

Recruter les bons profils

« La France dispose clairement de bons ingénieurs mais ça ne suffit pas, assène Bertrand Schmitt. On manque d’expertise sur l’aspect marketing. » En effet, « la France produit peu d’applis à gros volumes : nous n’avons pas encore réussi à créer le WeChat ou le Snap français« . Si la technique est donc primordiale pour bâtir une application en état de marche, il ne faut pas délaisser l’emballage pour autant : le design et l’ergonomie comptent pour beaucoup dans le succès – ou l’échec – d’une appli.

Mettre de l’argent sur la table

Si vous pensez pouvoir bricoler une application dans votre garage, Bertrand Schmitt préfère briser le mythe tout de suite : « il faut investir dans le produit« . Et pas qu’un peu, puisque « le financement est une problématique majeure« . Rassurez-vous, il ne s’agit pas de débourser des milliards de dollars « mais il faut avoir du capital à disposition« . L’investissement peut sembler anecdotique pour les marques dont le mobile n’est pas le coeur de métier. Mais ce serait passer à côté d’un canal de vente majeur et d’une manne financière grandissante : en 2016, l’utilisation des applications générait en moyenne 0,80 dollar par heure et par utilisateur. D’ici 2021, ce montant devrait plus que doubler, à 1,81 dollar. Rentable, non ?

Penser à l’expérience utilisateur

Last but not least, ce conseil doit devenir votre devise pour les mois à venir si vous prévoyez de développer une appli mobile. « Dans le B2B comme dans le B2C, l’expérience utilisateur est ce qui doit primer« , rappelle Bertrand Schmitt. A quoi vous servirait une belle application que personne n’utilise ? Rappelez-vous que les mobinautes utilisent en moyenne 35 applications par mois, chacune dédiée à un usage bien précis : qu’il s’agisse de consulter ses comptes ou de réserver un logement pour les vacances, chaque tâche du quotidien a son application destinée à faciliter la vie de l’utilisateur.

Car c’est bien cela qui doit présider au développement d’une application. Elle doit non seulement répondre à un besoin identifié mais doit permettre de le combler facilement et rapidement, en quelques clics et de manière intuitive. Plus les tâches sont complexes et rébarbatives, plus une application a du potentiel. Qui aurait imaginé il y a dix ans pouvoir réaliser un virement bancaire en moins de 10 secondes et discuter en vidéoconférence avec son banquier ? Et tout ça sans avoir ni à se rendre en agence ni à être derrière un ordinateur. Or, « l’usage est la nouvelle monnaie de l’app-économie« , précise AppAnnie dans son dernier rapport, car « l’engagement génère le chiffre d’affaires« . Qui veut gagner des millions ?

Source : Maddyness