La pépite portugaise d’Intermarché

A l‘heure où les surfaces en GD se réduisent, où le non-alimentaire quitte doucement les rayons des hypers, il est aujourd’hui acquis que sur le non-alimentaire aucun généraliste ne saurait rivaliser avec AMAZON et ses 300 Millions de références… La réflexion et les actions pour ré-allouer les espaces ou les mettre en scène sont donc devenues une priorité. Même s’il reste relativement “standard” en terme d’agencement, le nouveau concept de “place de marché” d’Intermarché déployé au Portugal vaut que l’on s’y arrête. D’abord par son ampleur : le concept occupe près de 50% de la surface de vente, ensuite par le fait que l’on sait que l’avenir des grande surfaces se construira autour du frais et de l’expérience client et puis surtout par les résultats obtenus en terme de CA (+33%) et de marge … A suivre en France !

Anne Saintemarie, la patronne d’Intermarché au Portugal, a partagé lors des Ateliers du Frais de Linéaires les résultats ébouriffants du nouveau concept expérimenté là-bas par l’enseigne. Une relance par le frais, dans un pays accro à la promo, qui fait beaucoup réfléchir en France.

Une « place de marché » a été imaginée pour les Intermarché de plus de 2000 mètres carrés. « C’est une vraie place, qui ressemble à une place et pas à un corner, appuie celle qui est aussi adhérente et a transformé son Intermarché « hiper » de Lagos (2500 mètres carrés) il y a maintenant près d’un an. La zone occupe presque 50% de la surface du magasin.« 

Outre le décorum, spectaculaire, l’agencement circulaire du rayon fruits et légumes frappe d’emblée. Une configuration atypique qui ne pénalise pas les volumes dans la mesure où Intermarché prend aussi soin de laisser les grosses rotations promo sur palettes.

Le reste de la place de marché s’articule autour de rayons aux thématiques fortes et souvent originales. Ici un stand « alimentation saine », là un kiosque « yaourts et jus frais ». L’incontournable comptoir à sushis est exploité en propre, le rayon pizzas et rôtisserie capitalise sur le fait maison.

Les stands coupe boucherie et marée sont mis en valeur, tandis que le fromage et la charcuterie, en revanche, présentent l’essentiel de leur offre en frais-emballé.

+33% de CA, +3 points de marge

L’ensemble se révèle plutôt bien équilibré. Depuis la transformation (qui incluait un agrandissement de 500 mètres carrés), le CA produits frais de l’Intermarché de Lagos a bondi de 33%. Mieux : le taux de marge a progressé de 3 points.

Le chiffre d’affaires global, porté par le frais, est en croissance de 27%. « Le magasin recrute de nouveaux clients et le panier augmente« , se réjouit Anne Saintemarie.

L’expérimentation menée à Lagos a déjà redessiné la vocation des gros supers du Portugal et se décline dans des versions adaptées aux plus petites unités. Son nom de code : « 2020e ».

Le modèle est évidemment très inspirant pour la France, au moment où la direction de l’enseigne planche justement sur un nouveau concept (révélation attendue pour la fin de l’année 2018). Ce n’est pas un hasard si la cellule d’adhérents missionnée sur le sujet compte parmi ses membres… une certaine Anne Saintemarie.

 

Source : Linéaires

La génération Z pionnière sur les paiements dématérialisés

Alors que l’on en n’a pas encore fini dans l’analyse et la compréhension des habitudes de consommation des milenials, voici que la génération Z (la fameuse génération SNAPCHAT mobile only) pointe le bout de son nez dans les études et les usages ! Et bien sur les paiements dématérialisés, ces 18-24 vont utiliser 2 fois plus le paiement via le mobile ou via les réseaux sociaux que leurs ainés …. Preuve que c’est la technologie qui fait l’usage quand elle est bien pensée …

D’après une étude dévoilée par Cofidis, les jeunes de 18-24 ans se distinguent de la population générale en matière de paiement. La génération Z est très réceptive aux paiements dématérialisés et à toutes les possibilités qui permettent d’accélérer l’acte d’achat.

1 jeune sur 5 âgé de 18 à 24 ans a payé avec son mobile, en sans contact, au cours des derniers mois. C’est presque deux fois plus que la moyenne des Français, qui est à 10%. Et cet écart d’usage en matière de paiement n’est pas le seul qui ressort de l’étude de Cofidis, entreprise de crédit à la consommation en France, réalisée en partenariat avec l’institut Gfk et dévoilée pour le salon E-Commerce One to One.

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Pionniers dans le paiement

Ainsi, dans le document « les moyens de paiement selon les générations : état des lieux et prospective », on constate que la Génération Z est plutôt pionnière en matière de paiement, même si la carte bancaire reste le moyen le plus utilisée. Par exemple, près d’un jeune sur 10 âgé de 18/24 ans (8%) a payé via les réseaux sociaux au cours des 12 derniers mois (contre 3% des Français et 4% des 25/34 ans) et plus d’un jeune sur 4 (27%) souhaiterait utiliser des objets connectés pour payer à l’avenir (contre 15% des Français).
Avant tout, la Génération Z ne veut pas être freinée dans son acte d’achat. Elle plébiscite donc des solutions simples et rapides, mais sans renier sur la sécurité. Ainsi, près de 2 jeunes sur 3 âgés de 18 à 24 ans (64%) sont intéressés par l’authentification avec leur empreinte digitale (contre 46% des Français) et près de 4 jeunes sur 10 âgés de 18 à 24 ans (39%) sont intéressés par le paiement « one clic » (contre 28% des Français).

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Le mobile plébiscité

Quant à la question de leur moyen de paiement à l’avenir, sans surprise, 43% des 18/24 ans aimeraient utiliser leur téléphone mobile pour régler leurs achats (contre 28% des Français) et près d’un jeune sur 3 âgé de 18 à 24 ans (30%) aimerait que son téléphone mobile soit son moyen de paiement par défaut (contre 23% des Français et 19% des 25/34 ans).
Pour Guillaume Leman, directeur des partenariats chez Cofidis Retail, « les usages et attentes de la génération Z illustrent parfaitement les comportements de paiement de demain. On parle en premier lieu d’une expérience fluide, de moyens de paiements dématérialisés et mobiles, c’est un basique. L’offre doit toutefois être innovante au-delà de la simple technique, capable de renforcer le lien avec le consommateur en étant à la fois légère, simple et rapide. » Des attentes qui devraient notamment trouver satisfaction avec la montée du vocal commerce…

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Autres extraits de l’étude de Cofidis: 

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Les autres enseignements de l’étude :

La carte bancaire est le moyen de paiement le plus utilisé : 97% des Français l’ont utilisé au cours des 12 derniers mois

– Le paiement par carte bancaire sans contact se développe : près de 2 français sur 3 (61%) l’ont utilisé au cours des 12 derniers mois

Les services de paiement en ligne (du type PayPal ou Paylib) renforcent leur position : plus d’1 Français sur 2 (51%) a utilisé ce type de services au cours des 12 derniers mois

– Les autres moyens de paiement digitaux (paiement par mobile sans contact, paiement via les réseaux sociaux, …) sont à date plus confidentiels

– Les formules locatives (LLD et LOA), qui se développent significativement dans l’automobile, séduisent également la génération Z : 61% des 18/24 ans sont intéressées pour la LOA ou la LLD pour la voiture.

Source : LSA

Transformation, si je veux

Dans un univers où historiquement, il suffisait d’avoir le bon assortiment de produit à un prix correct pour vendre, la révolution de « la demande » actuelle bouscule les valeurs et les stratégies. On résume les nécessaires transformations